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Le temps de jeu (en minutes) des titulaires est indiqué en blanc sur fond bleu (victoire), gris (nul) ou rouge (défaite). Celui des remplaçants est indiqué sur fond blanc selon le même code couleur. Le temps de jeu cumulé sur l’année est reporté en bout de ligne à droite. Les joueurs sont listés par ordre d’apparition (en haut, les titulaires lors du premier match de l’année, en bas les joueurs appelés en fin d’année).
L’énigme Martial
Tout comme Adrien Rabiot dans l’entrejeu, mais de façon plus prévisible quand même, Didier Deschamps a rappelé un grand brûlé de la sélection en la personne d’Anthony Martial. Débutant en septembre 2015, remplaçant (et très décevant) à l’Euro 2016, écarté de la liste des 23 pour 2018, l’attaquant de Manchester United avait tout de la fausse bonne idée. Mais ses bonnes performances en club lui ont donné une nouvelle chance avec les Bleus.
L’a-t-il saisie ? Sur ce point, les avis sont mitigés : titularisé quatre fois, entré en jeu trois autres fois, il compte plus de temps de jeu que Mbappé, arrivant derrière le duo Griezmann-Giroud. Mais ses prestations ont été à moitié convaincantes, et son efficacité devant le but bien trop faible pour un attaquant de pointe. Le match de Lisbonne contre le Portugal est un condensé de son automne en sélection : impliqué dans de nombreuses occasions françaises, surtout en première mi-temps, mais inoffensif devant le but.
Coman en cinquième homme
A ses côtés, Kingsley Coman a trop peu joué pour avoir laissé une trace significative (une titularisation, 99 minutes jouées au total) mais il était à Lisbonne dans le match qui comptait et a inscrit un but (dans la cage suédoise vide) lors des toutes dernières secondes disputées en 2020.
Wissam Ben Yedder a sans doute perdu gros en ne s’imposant ni contre la Croatie en septembre, ni face à la Finlande en novembre. Quant à Nabil Fekir, comme d’habitude il n’a fait que passer (12 minutes de jeu).
Marcus Thuram mérite d’être revu
Autrement dit, si Didier Deschamps ne fait plus d’essai devant ni ne rappelle des joueurs pas vus en 2020 (Dembélé ou Thauvin), les trois qui accompagneront Griezmann, Giroud et Mbappé ont de fortes chances d’être Martial, Coman et Thuram, ce dernier ayant montré des choses intéressantes par sa puissance et sa vitesse, même s’il pêche encore dans la finition.
Griezmann, thérapie en bleu
Pour finir, le trio d’indéboulonnables devant a certes connu des turbulences, mais pas au point d’être sérieusement touché par la concurrence. Antoine Griezmann, en grande difficulté avec le FC Barcelone en septembre et octobre, a encore trouvé dans l’équipe de France un bouffée d’oxygène, même si ses prestations lors des deux premières semaines internationales sont loin d’être ce qu’il a fait de mieux. Il a quand même marqué trois fois et fait une passe décisive et réalisé une grande prestation à Lisbonne. Deschamps l’a économisé lors des deux amicaux, où il est entré pour la dernière demi-heure.
Giroud est toujours là
Olivier Giroud, abandonné sur le banc de Chelsea par Franck Lampard (du moins jusqu’au quadruplé de Séville en Ligue des Champions) a débuté cinq fois, est rentré les trois autres, a marqué cinq buts et a fêté sa centième sélection par un doublé et un capitanat (contre l’Ukraine). A 34 ans, il est toujours l’avant-centre des Bleus, il a dépassé Michel Platini au classement des buteurs (44) et bon courage à qui voudra prendre sa place à l’Euro.
Mbappé, service minimum
Enfin, Kylian Mbappé a connu presque le même dernier trimestre qu’en 2019 (où il n’avait joué qu’un match sur six) : trois titularisations, deux entrées en jeu et trois buts marqués, dont deux à l’extérieur qui valent cher au final (Suède et Croatie). On ne l’a pas beaucoup vu en 2020 mais il est bien là. Il fera bien mieux en 2021, certainement, sans parler de 2022.