France-Serbie (2-1) : à l’aise Blaise

Publié le 7 septembre 2015 - Bruno Colombari

Les Bleus nous ont offert une première demi-heure de haut niveau face à une Serbie très joueuse (2-1) avant de perdre le fil et de s’accrocher à une courte victoire. Matuidi, Valbuena et Griezmann ont marqué des points.

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Le résultat était-il prévisible ?

Après la victoire étriquée mais logique de Lisbonne, on pouvait penser que la Serbie serait un adversaire à la portée des Bleus et que ceux-ci en profiteraient pour créer une dynamique positive. On n’imaginait tout de même pas voir un feu d’artifice pareil, même s’il était finalement trompeur : une fois la première demi-heure passée, le match s’est équilibré avant de pencher nettement côté serbe en deuxième période. Il ne faut pas oublier que les deux rencontres étaient trop rapprochées (trois jours d’écart) pour pouvoir les jouer à fond, d’autant qu’elles étaient sans enjeu.

L’équipe est-elle en progrès ?

En tout cas, la première demi-heure a offert plus de jeu que les deux derniers matches réunis. Emmenés par un quatuor Trémoulinas-Matuidi-Valbuena-Griezmann absolument déchaîné, les Bleus ont soumis la défense serbe à un pilonnage en règle digne du match contre la Suisse à la coupe du monde. Une telle orgie offensive, on n’y était plus habitué. Certes, il y a eu un déchet considérable, mais dans un match amical, c’est sans grande importance.

Plus inquiétante aura été la manière dont les Bleus ont laissé les Serbes revenir dans un match d’où ils semblaient être sortis, et là aussi on repense forcément à la fin de France-Suisse, quand des Bleus euphoriques avaient perdu le fil et concédé deux buts à leur adversaire. En deuxième mi-temps, le milieu tricolore a franchement baissé le pied (une fois Matuidi sorti) et perdu de plus en plus de ballons qui se transformaient aussitôt en contres brûlants.

Quels sont les joueurs en vue ?

Il aura fait une première mi-temps incroyable, marqué deux buts splendides, et c’est quand il n’a plus été là que les Bleus ont le plus souffert : s’il continue à ce rythme-là, Blaise Matuidi sera monumental en juin prochain. Mathieu Valbuena a lui aussi confirmé sa brillante rentrée à Lisbonne. Il est indispensable dans le dispositif de Didier Deschamps. Antoine Griezmann, comme d’habitude, n’a pas marqué en étant titulaire, mais il s’en est fallu d’un rien, le poteau repoussant sa tentative à la 52e. Enfin, même s’il a baissé de pied en deuxième mi-temps, Benoît Trémoulinas a été précieux, combinant à merveille sur le flanc gauche avec Matuidi et Valbuena. Une mention pour Hugo Lloris qui a sauvé la victoire par ses interventions décisives face à Gudelj (18e) et Skuletic (84e).

Quels sont les joueurs en retrait ?

Remplaçant d’un excellent Koscielny, Eliaquim Mangala n’a pas marqué de points à Bordeaux où il a semblé souvent dépassé par la vitesse et le jeu court des Serbes, et notamment Tosic (63e). Raphaël Varane n’était pas très serein non plus et a semblé un peu court. Olivier Giroud a manqué plusieurs occasions franches (15e, 21e, 45e) mais il aura eu le mérite de s’être battu. On ne peut pas en dire autant de Karim Benzema, dont la rentrée fut transparente, le Madrilène ne faisant jamais de différence et s’embrouillant dans un jeu confus.

Paul Pogba n’a guère plus brillé qu’à Lisbonne, hormis une ouverture lumineuse pour Giroud en première mi-temps. Il a semblé frustré par son jeu et n’a pas trouvé la solution alors qu’il n’y avait plus beaucoup de mouvement devant lui. Enfin, Geoffrey Kondogbia a alterné le bon et le moins bon, perdant beaucoup de ballons de relance et semblant avoir des difficultés à se placer.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Contre l’Arménie le 8 octobre à Nice, l’équipe de France cherchera d’abord à bonifier ses deux dernières prestations convaincantes afin de retrouver de la confiance et de la sérénité avant un déplacement qui semble jouable au Danemark et les deux affiches de novembre (Allemagne et Angleterre) qui permettront de situer le niveau de la sélection. Il faudra aussi essayer de faire un match plein, ce qui n’est plus arrivé depuis celui contre le Portugal il y a maintenant un an.

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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