Bleu de presse #3

Publié le 20 mai 2020 - Hugo Colombari

Revue de presse sur l’équipe de France avec au sommaire de cette semaine du 13 au 19 mai le report de l’Euro, des anciens Bleus derrière les micros, les 64 plus beaux buts de la sélection ou encore un retour en 1931.

5 minutes de lecture

Bien que le retour théâtral et aseptisé du football en Allemagne fasse le bonheur des médias, les nostalgiques de l’équipe de France, privés des Bleus depuis maintenant plus de six mois, ont eux aussi de quoi se mettre sous la dent cette semaine.

Alors que le prochain Euro aurait dû commencer dans moins d’un mois, son report d’un an décidé par l’UEFA en mars continu de faire réagir. Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré, le numéro 9 des Bleus, Olivier Giroud, a annoncé son ambition de « marquer l’histoire du football français », en dépassant Michel Platini au tableau des buteurs (39 contre 41), en atteignant les 100 sélections (il en est à 97) mais surtout en réalisant le doublé Coupe du monde / Euro l’été prochain.

Buteur ce week-end avec le Bayern de Munich (2-0 contre l’Union Berlin), Benjamin Pavard s’est lui aussi exprimé au sujet de l’Euro 2021 (bien qu’officiellement toujours appelé UEFA Euro 2020) dans les colonnes de L’Équipe à l’occasion de la reprise de la Bundesliga.

« Le groupe l’a loupé de peu la dernière fois, maintenant faut gagner. On voudra gagner l’Euro. On a envie de revivre les émotions du Mondial. Après tout ce qu’on a vécu ces dernières semaines, on a tous envie de voir les larmes de bonheur des gens. »

  • Benjamin Pavard avec Hugo Delom, « On peut être utiles » dans L’Équipe, n°24033, 16 mai 2020, pp. 8-9

L’Équipe a également donné la parole à plusieurs supporters des Bleus qui avaient prévu de se déplacer pour soutenir l’équipe de France à Munich (contre l’Allemagne), à Budapest (contre le Portugal et un barragiste) voire même à Londres en cas de carré final pour les tricolores.

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  • Thomas Doucet, « Pas merveilleux, ce rêve bleu » dans L’Équipe, n°24032, 15 mai 2020, p. 11

La tâche pourrait se complexifier encore pour les supporters, puisque l’organisation en douze villes hôtes est susceptible d’être revue en fonction des conditions sanitaires de chacune d’entre elles, comme l’a laissé entendre le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin dans une interview pour beIN Sports.

« En principe, l’idée est que nous restions dans les mêmes villes. Pour l’instant, nous avons eu des conversations. Avec neuf villes, tout est réglé. Avec trois villes, nous avons quelques problèmes, nous allons donc en discuter davantage. Nous le ferons en principe dans 12 villes, mais sinon, nous sommes prêts à le faire dans 10, 9 ou 8. »

Mais l’organisation des matchs internationaux d’ici l’été prochain est également loin d’être fixée. En effet, selon le Daily Mail, la FIFA songerait à supprimer les semaines internationales de septembre, octobre et mars pour les remplacer par une trêve unique entre novembre et décembre 2020 afin d’y jouer la Ligue des Nations. Ceci représenterait entre six et huit matchs d’affilée par nation. L’UEFA serait opposée à cette solution.

Du ballon au micro

Mais tout ceci n’est qu’hypothèses. Ce qui l’est moins en revanche, c’est la capacité des anciens internationaux français à se reconvertir dans le milieu médiatique. Après celle de Christophe Dugarry la semaine dernière, ce sont les secondes carrières de Johan Micoud (13 mai), Jean-Pierre Papin (14 mai) et Bixente Lizarazu (14 mai) qui sont à l’honneur dans la série « Il était une voix » de L’Équipe.

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  • Régis Testelin, « C’était écrit d’avance » dans L’Équipe, n°24033, 16 mai 2020, pp. 16-17

Donc reconverti, Christophe Dugarry dispose de sa propre émission sur RMC, « Team Duga », dans laquelle plusieurs anciens internationaux sont venus témoigner cette semaine. À commencer par David Ginola qui s’est exprimé sur les conséquences sur sa carrière et sa vie personnelle de la défaite de l’équipe de France face à la Bulgarie en 1993, privant les Bleus de la Coupe du monde 1994. Grégory Coupet est quant à lui revenu sur la Coupe du monde 2006 et notamment l’attribution du statut de gardien titulaire à Fabien Barthez par Raymond Domenech. Témoignage plus rare, celui de José Luis Chilavert, gardien du Paraguay au mondial 98, sur l’élimination en huitième de finale par l’équipe de France.

Autre reconversion saluée, celle de Zinédine Zidane. France Football (édition du 19 mai) désigne en effet l’entraineur du Real Madrid comme la dix-huitième personne la plus influente du monde du football, lui qui aurait comme mission « à terme, de diriger les Bleus ». Kylian Mbappé, seul joueur français en activité à figurer dans ce classement de cinquante noms, est positionné vingtième.

Vers le passé en attendant de jouer

Si l’équipe de France ne rejouera pas avant plusieurs mois (Suède-France le 5 septembre), son histoire ne compte pas moins de 856 matchs, invitant les nostalgiques ou curieux à s’y (re)plonger. Et parce qu’une grande histoire est faite d’instants brefs, celle des Bleus peut être appréhendée comme celle de ses buts exceptionnels. Mr. Kaiz organise sur Twitter un tournoi des plus beaux buts de l’équipe de France, un bon prétexte pour voir ou revoir 64 buts superbes et contextualisés, de Raymond Kopa en 1955 à Benjamin Pavard en 2018.

Le 14 mai 1931, l’équipe de France signait une belle victoire 5 buts à 2 face à l’Angleterre. Mais ce n’est pas tout. 89 ans plus tard, la FFF nous apprend que ce match marque le début d’une tradition du monde du football, à savoir l’échange de maillots. Retour à un temps où on jouait en tenue de soie ou de coton et dont les archives ne sont qu’argentiques et journaux papier.

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A propos de maillots, So Foot rappelle une anecdote insolite de l’histoire de l’équipe de France qui remonte à un Hongrie-France de 1978 : les Bleus ont joué en vert. Plus précisément en rayure blanches et vertes, couleurs du Club Atlético Kimberley.

Dans le dossier consacré au carré magique de la dernière édition papier du magazine So Foot, la coupe du monde argentine de 1978 est d’ailleurs présentée comme l’une de ses prémices avec cinq numéro 10 dans la liste des 22 de Michel Hidalgo, dont Michel Platini. Le 12 mai 1978, jour de l’énumération de cette liste, fait en effet partie des dix dates clés de l’odyssée du carré magique retenues par Cherif Ghemmour. So Foot propose également une interview des acteurs du meilleur milieu de terrain qu’ait connu l’équipe de France, à savoir Alain Giresse, Jean Tigana, Bernard Genghini, Luis Fernandez et Michel Platini. Des acteurs étrangers du football donnent également leur avis sur le carré magique français, tel que Lucien Favre, Emilio Butragueño ou encore Arie Haan.

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  • Cherif Ghemmour, « Un rêve bleu » dans So Foot, n°176, 14 mai 2020, pp. 58-65

Toujours par So Foot, mais sur leur site internet cette fois, la suite et fin du dossier rétrospectif sur l’Euro 2000, avec un comparatif entre l’équipe de France championne du monde et celle championne d’Europe deux ans plus tard ainsi que deux interviewes, une du latéral droit portugais Abel Xavier et une du gardien italien Francesco Toldo, tous deux auteurs d’une faute de main fatale à leur équipe.

Et parce que l’histoire de l’équipe de France n’est pas toute bleue, So Foot lance une série de cinq articles sur « le fiasco de Knysna » de 2010.

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En dehors de ces heures les plus regrettables, l’équipe de France représente habituellement un accomplissement pour tout joueur de football français. À quelques exceptions près. Une des dernières en date étant celle d’Adrien Rabiot dont le passage en Bleu aura été moins marqué par ses six sélections que par ses caprices liés à une température trop froide ou une place de réserviste pour la Coupe du monde 2018. Dans son édition du 13 mai (page 3), L’Équipe consacre un papier au comportement agaçant voire incompréhensible du milieu de terrain français.

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  • Mélisande Gomez, « De bruyants précédents » dans L’Équipe, n°24030, 13 mai 2020, p. 3

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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