Une deuxième étoile sur le cœur des Bleus ?
En 1998 et en 2006, personne ou presque n’y croyait, et il y a eu une finale au bout. En 1986 et 2002, les Bleus étaient grands favoris et ont échoué. Alors ? Si les stats affirment que jamais un finaliste battu n’a remporté le tournoi suivant (Euro ou Coupe du monde), l’équipe de France de 2018 semble plus forte que celles de 2016 et 2014. Mais l’Allemagne s’est maintenue à un très haut niveau, et le Brésil et l’Espagne ont nettement progressé. Allez, on se risque : oui, les Bleus peuvent gagner la Coupe du monde.
Les années en 8 portent-elles toujours bonheur ?
On peut le dire. En 1938, la France organise le troisième tournoi mondial de l’histoire et pour la première fois, les Bleus se qualifient pour un quart de finale en battant la Belgique. En 1958, l’équipe de France canonne en Suède et atteint le dernier carré, battue seulement par Pelé et ses Brésiliens. En 1978, la jeune équipe de Michel Hidalgo sort au premier tour dans un groupe (trop) relevé sans avoir démérité. En 1998, c’est la victoire finale. On attend donc 2018 sans appréhension et avec impatience.
Des nouveaux Bleus d’ici la Coupe du monde ?
C’est très improbable, compte tenu du grand nombre d’essais tentés par Deschamps depuis l’Euro : 13 internationaux ont fait leur début en quinze mois, ce qui est considérable. Deschamps dispose d’une quarantaine de joueurs potentiellement sélectionnantes pour la Russie. C’est largement suffisant.
Jusqu’où ira Kylian Mbappé ?
C’est évidemment la question que tout le monde se pose, et pas seulement en France. Golden Boy 2017, septième au Ballon d’Or quelques semaines plus tard, l’attaquant du PSG sort d’une année éblouissante. Le plus dur reste à faire pour lui, à savoir confirmer et faire face à une pression infernale. S’il y parvient, tous les espoirs sont permis. Jamais l’équipe de France n’a abordé un tournoi mondial avec autant de joueurs de moins de 23 ans de ce niveau.
Quand Lloris atteindra-t-il les 100 sélections ?
Il manque six capes au gardien de Tottenham pour devenir le septième centenaire de l’histoire des Bleus. Il lui faudra donc patienter au moins jusqu’au match contre l’Australie le 16 juin, sous réserve d’avoir disputé les cinq rencontres amicales d’ici-là. Au pire, ce sera contre le Pérou le 21 ou le Danemark le 26.
Giroud dépassera-t-il Zidane au classement des buteurs ?
C’est très probable. Pour y parvenir, il suffira à l’avant-centre d’Arsenal de marquer deux fois. Avec 31 buts, il doublera Jean-Pierre Papin (30 buts, sixième) et Just Fontaine (30 buts aussi, cinquième). Et il serait devant Zizou à la moyenne, l’actuel entraîneur du Real comptant 108 sélections, contre 69 pour Giroud. Auteur de 20 buts lors des trois dernières années, ce dernier peut viser les 34 buts de Trezeguet (en 71 sélections).
Quel tireur de pénalty à la Coupe du monde ?
L’actuel préposé aux coups de pied de réparation est Antoine Griezmann, qui en a inscrit deux avec les Bleus, contre l’Allemagne à l’Euro en juillet 2016 et face au Luxembourg en mars 2017. Les précédents tireurs (Valbuena en 2015, Benzema et Gignac en 2014, Ribéry entre 2008 et 2013) ne sont plus là. Mais si l’attaquant de l’Atlético de Madrid n’est pas disponible, Olivier Giroud pourrait s’en charger (il les tire parfois avec Arsenal), Paul Pogba (il s’en chargeait avec l’équipe de France U20) ou Alexandre Lacazette (qui les tirait à Lyon).
Nzonzi et Pavard, nouvelles mascottes (les seuls invaincus dans le groupe) ?
Les mascottes se font rares chez les Bleus. La dernière en date, N’Golo Kanté, a été battue en mars 2017 contre l’Espagne. Les seuls internationaux actifs à être invaincus sont les deux plus récents, Benjamin Pavard et Steven Nzonzi (deux sélections, une victoire et un nul). S’ils sont sur la liste des 23 et qu’ils ont du temps de jeu (ce qui est assez improbable), ils pourront toujours essayer de viser le record d’Eric Di Meco (23 sélections sans défaite).
Que fera Deschamps quand il battra le record de Domenech (en huitièmes de finale) ?
Avec 80 rencontres dirigées à la tête des Bleus, Didier Deschamps devrait donc devenir le nouveau recordman chez les sélectionneurs français début juillet en huitième de finale, sauf grosse cagade au premier tour. Pour marquer le coup, on pourrait lui suggérer de saluer son prédécesseur Michel Platini, lequel avait échoué (contre le Danemark) lors de sa seule phase finale dirigée depuis le banc, en 1992.
Jusqu’où ira la série d’invincibilité en cours (7 matchs) ?
Vu le niveau des adversaires des cinq rencontres amicales d’ici la Coupe du monde, hormis l’Italie en juin, les Bleus ont les moyens de ne pas perdre avant six mois. Et comme le premier tour est largement à leur portée, la série d’invincibilité pourrait monter à 15. Attention, car après arriveront les matchs à élimination directe, où toute défaillance se paie cash.
Platini en 1984, Karembeu en 1998, Anelka en 2000 : quel Bleu sera champion d’Europe cette année ?
Les candidats sont nombreux : les Parisiens Kurzawa, Rabiot, Areloa, Kimpembé et Mbappé, les Barcelonais Dembélé, Umtiti et Digne, le Citizen Mendy, le Munichois Coman, les Mancuniens Pogba et Martial, le Turinois Matuidi, le Londonien Kanté, le Madrilène Varane… Il faudrait une finale très improbable entre Liverpool et le Chakhtar Donetsk pour ne voir aucun Bleu à Kiev le 26 mai prochain.
Benjamin Mendy sera-t-il prêt à temps ?
C’est la principale incertitude de la liste de Didier Deschamps. L’absence du défenseur gauche de Manchester City, victime d’une rupture des ligaments croisés en septembre 2017, serait un vrai coup dur pour les Bleus, tant ni Kurzawa ni Digne n’affichent un niveau de jeu équivalent. Aux dernières nouvelles, son retour est annoncé pour la fin mars. Il lui restera alors six ou sept semaines pour convaincre le sélectionneur qu’il aura retrouvé l’intégralité de ses moyens pour la Russie. Ça semble quand même très court. Probablement trop.
Griezmann quittera-t-il l’Atlético de Madrid ?
En décembre, la rumeur d’un transfert imminent à Barcelone s’est faite de plus en plus insistante. Selon la presse, l’affaire serait même quasiment conclue. C’est aller un peu vite en besogne, tant il reste d’incertitudes. A quel poste jouerait Griezmann au Barça, sachant que Valverde a adopté le 4-4-2 avec Messi et Suarez en pointe, alors que Dembélé n’a pratiquement pas joué avec son nouveau club ?
Le déplacement en Russie portera-t-il chance aux Bleus ?
Le 25 mars 1998, l’équipe de France d’Aimé Jacquet se déplaçait sur le bourbier du stade Loujniki en préparation de la Coupe du monde. Une toile de Letizi plus tard (0-1), L’Equipe titrait le lendemain « C’était quoi ce match ? ». Ça n’avait pas empêché les Bleus d’être champions du monde 108 jours plus tard. On recommence ?
Un trentième match contre l’Allemagne ?
S’il y en a un, ce sera forcément à la Coupe du monde, et probablement en finale. Il est en effet certain que les Bleus ne croiseront pas leur voisin en qualification de l’Euro 2020, et pas non plus en amical, puisqu’ils l’ont déjà fait en 2012, 2013, 2015 et 2017. Mais si la série continue (un match par an depuis 2012, en comptant celui de la Coupe du monde au Brésil et sa revanche à l’Euro), on peut déjà se donner rendez-vous à Moscou, le 15 juillet. Ce serait la première fois de l’histoire que Français et Allemands se rencontreraient en finale.
A quand le 1500e but ?
Il faudrait une année prolifique en attaque pour le voir en 2018. Les Bleus en sont à 1460, et marquer 40 buts en une seule année civile, ce n’est arrivé qu’une fois, en 2003 (39 en 2000 et en 1958). Lors des deux dernières années comportant une phase finale, ils étaient arrivés pas loin, avec 36 buts en 2016 (dont deux 0-0) et et 33 en 2014. Il y a quand même plus de chances que les 1500 buts soient atteints dans le courant de l’année 2019. Pour mémoire, c’est Emmanuel Petit qui avait inscrit le millième, lors de la finale de 1998 contre le Brésil.
A quoi ressemblera le nouveau maillot ?
D’après le site maillots-foot-actu.fr, il serait relativement sobre, avec un bleu marine strié de discrètes lignes horizontales plus claires et d’un curieux motif bleu électrique sur les épaules. Sans aucune garantie que ce soit le bon, évidemment : la présentation officielle ne devrait se faire qu’en mars, d’ici-là d’autres modèles peuvent sortir. Et celui-ci pourrait n’être qu’un projet.
Le Dico des Bleus sera-t-il mis à jour ?
Tout dépendra de la volonté de l’éditeur (Marabout) et bien sûr du nombre d’exemplaires vendus. Ainsi que du parcours de l’équipe de France à la Coupe du monde : une deuxième victoire rendrait encore plus nécessaire une nouvelle édition du Dico. Raison de plus de soutenir les Bleus en juin prochain !