Il y en aura pour tout le monde

Publié le 27 mai 2014 - Bruno Colombari

Troisième victoire d’affilée pour les Bleus, la sixième en sept matches contre une Norvège qui a plié bagages à la pause (4-0). La préparation au Mundial ne pouvait pas mieux commencer.

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Le résultat était-il prévisible ?

Les France-Norvège donnent rarement des scores larges, la dernière fois c’était il y a presque un siècle (0-7 à Oslo en 1922). Si une victoire française semblait raisonnable, il n’était pas évident d’imaginer un 4-0 sec. A la mi-temps non plus d’ailleurs, tant les Bleus avaient été bousculés derrière par une équipe scandinave joueuse et loin d’être maladroite. Et comme dans ce genre de match amical à haute teneur en remplacements les deuxièmes périodes sont souvent d’un ennui mortel, il fallait être fin parieur pour miser sur trois buts français après la pause.

Avant de s’emballer inconsidérément, on se souviendra que l’équipe de France avait flambé lors de ses matches de préparation de l’Euro il y a deux ans, avec notamment un 4-0 contre l’Estonie. La suite n’avait pas été du même tonneau.

L’équipe est-elle en progrès ?

Ni l’adversaire, ni l’enjeu n’étaient comparables aux matches en Biélorussie ou contre l’Ukraine, ni même à celui contre les Pays-Bas en mars. Disons que les Bleus sont restés dans la continuité de leurs précédentes sorties à domicile, où ils cumulent l’air de rien un méchant 17-0 en cinq rencontres.

Beaucoup de vivacité devant, la volonté louable de varier le jeu, des prises de risques et une relative tranquillité derrière (à modérer toutefois par quelques coups de chaleur sans conséquences). Mais ce que montre cette équipe depuis la deuxième mi-temps en Biélorussie, en septembre dernier, est encourageant.

Les joueurs en vue

Très belle prestation de Mathieu Valbuena, évidemment. Enchaîner trois passes décisives dans le même match n’arrive pas tous les quatre matins. Le Marseillais s’est baladé sur tout le front de l’attaque et a joué juste, aussi bien sur les coups de pied arrêtés que sur les phases en mouvement. Après une première mi-temps où il semblait un peu à contretemps, Olivier Giroud a fait preuve d’une belle efficacité avec deux buts splendides en moins de vingt minutes.

Paul Pogba a semblé parfois brouillon, mais lui aussi a été décisif devant le but adverse. Et sa technique en mouvement est toujours un régal. Blaise Matuidi a fait très mal à la défense norvégienne avec des accélérations dans la surface qui auraient mérité un meilleur sort. Et la première mi-temps d’Antoine Griezmann a été très intéressante. Dommage pour lui qu’il n’ait pas marqué, mais il a justifié son statut de doublure de Ribéry. Voire mieux, si le joueur du Bayern tarde à revenir en forme.

Enfin, Stéphane Ruffier a fait un match très propre. Lui aussi a parfaitement justifié son statut de numéro deux et la confiance du sélectionneur.

Les joueurs en retrait

La mi-temps disputée par Evra ne restera pas dans les mémoires, et Digne a montré par la suite que l’écart entre les deux hommes est extrêmement faible. Sakho a semblé emprunté avec son brassard, et il a été souvent mis en difficulté derrière.

Debuchy a été bon dans la relance (sa passe en profondeur pour Rémy a rappelé le duo Thuram-Henry de la grande époque), moins dans le placement, les Norvégiens passant beaucoup par son côté en première mi-temps. Enfin, le match de Cabaye au milieu n’a pas été transcendant.

Quelles attentes pour le prochain match ?

Le Paraguay devrait offrir une opposition plus relevée, surtout en défense. Deschamps devrait encore se permettre de faire tourner l’effectif, d’autant que son équipe qui débutera le tournoi mondial est connue depuis longtemps.

Autant profiter de l’occasion pour travailler des plans B, avec par exemple Grenier et Griezmann titulaires, voire Rémy en pointe, et donner du temps de jeu à Mangala et à Digne derrière. Enfin, si elle n’est évidemment pas indispensable, une victoire entretiendrait la confiance grandissante du groupe.

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal