C’est le code barres d’Espagne-France.
878e match depuis 1904 : 437 victoires, 185 nuls, 255 défaites ; 1562 buts marqués, 1210 encaissés
99e match sur terrain neutre : 46 victoires, 24 nuls et 28 défaites ; 167 buts marqués, 142 encaissés
368e match en compétition : 210 victoires, 80 nuls, 77 défaites ; 705 buts marqués, 365 encaissés
36e match contre l’Espagne : 12 victoires, 7 nuls, 16 défaites ; 37 buts marqués, 63 encaissés
5e match à Milan : 1 nul, 3 défaites ; 6 buts marqués, 16 encaissés
La neuvième finale de l’histoire des Bleus
L’équipe de France a disputé huit finales en tournoi depuis 1904, mais en réalité depuis 1984. Je ne compte pas dans cette liste le France-Uruguay d’août 1985 pour la Coupe intercontinentale Artemio Franchi, puisque ce match opposant les champions d’Europe et d’Amérique du Sud ne concluait pas un tournoi, mais prenait plus la forme d’une Super Coupe ou d’un trophée des champions.
Les Bleus ont donc joué depuis trois finales d’Euro (1984, 2000 et 2016) et trois de Coupe du monde (1998, 2006 et 2018) avec à chaque fois deux victoires pour une défaite. Ils ont fait encore mieux en Coupe des Confédérations avec deux victoires sur deux, en 2001 et 2003.
Celle contre l’Espagne dimanche sera donc leur neuvième. Ce sera aussi la revanche de la finale de l’Euro 1984, remportée par les Bleus (2-0) au Parc des Princes. Pour l’Espagne, ce sera la septième : une en Coupe du monde (remportée en 2010), quatre en championnat d’Europe (victoires en 1964, 2008 et 2012, défaite en 1984) et une en Coupe des Confédérations (défaite en 2013).
Enfin, les Bleus ont joué leurs précédentes finales à Paris (1984), Saint-Denis (1998, 2003 et 2016), Rotterdam (2000), Yokohama (2001), Berlin (2006) et Moscou (2018). Ce sera la première en Italie.
Jouer un 10 octobre
Et voilà une date fétiche pour les Bleus, puisqu’en sept matchs joués un 10 octobre, ils comptent autant de victoires. Impossible de faire mieux, et les Espagnols sont priés de ne pas abîmer une si jolie série dimanche. Même s’il y a dans la liste quelques seconds couteaux comme les Etats-Unis, les Féroé, l’Australie ou la Biélorussie, les victoires en Russie en 1998 et aux Pays-Bas en 2016, les deux fois en qualifications pour la Coupe du monde, ne sont pas des résultats de seconde main. Evidemment, jamais l’équipe de France n’a disputé de finale à cette période de l’année. Ce sera donc une grande première.
Suisse (1937) à Paris - 2-1 - Amical
Etats-Unis (1979) à Paris - 3-0 - Amical
Russie (1998) à Moscou - 3-2 - qEuro
Féroé (2009) à Guingamp - 5-0 - qCM
Australie (2013) à Paris - 6-0 - Amical
Pays-Bas (2016) à Amsterdam - 1-0 - qCM
Biélorussie (2017) à Saint-Denis - 2-1 - qCM
Espagne (2021) à Milan - LdN
Les stats à surveiller
– Ce France-Espagne de prestige, finale de la deuxième Ligue des Nations dans le magnifique stade San Siro de Milan, devra être le théâtre de la centième sélection d’Antoine Griezmann. Il n’aura fallu que sept ans et six mois au Mâconnais pour atteindre ce total, en ne manquant que quatre matchs dans l’intervalle, ce qui est rarissime dans le football de sélection. Avec un 42e but et un nouveau titre à la clé ?
– Si la France bat l’Espagne (dans le temps réglementaire ou en prolongations, puisque les tirs au but sont comptés statistiquement comme un match nul), Didier Deschamps comptera la bagatelle de 79 victoires en tant que sélectionneur (en 122 matchs dirigés), soit autant que le nombre de matchs passés sur le banc par Raymond Domenech. En tant que joueur international, Deschamps avait gagné 68 des 103 matchs qu’il avait joué en sélection.
– Milan n’est pas une ville très accueillante pour l’équipe de France. En quatre visites, elle y compte trois défaites face à l’Italie (en 1910, 2-6 et 1920, 4-9) et la Bulgarie en 1961 (0-1 en match de barrage qualificatif pour la Coupe du monde) et un nul contre l’Italie (en septembre 2007, 0-0). La cinquième sera-t-elle la bonne ?
– Si la France présente un bilan déficitaire contre l’Espagne (12 victoires pour 16 défaites), en compétition c’est très différent. Les Bleus ont remporté cinq des neuf matchs à enjeu disputés contre la Roja, et n’en ont perdu que deux, très récemment : en juin 2012 lors du quart de finale de l’Euro à Donetsk (0-2), et en mars 2013 à Saint-Denis en qualifications pour la Coupe du monde (0-1). Mais ils n’ont gagné aucun des trois derniers matchs de compétition contre leur voisin pyrénéen, puisqu’entre ces deux défaites, il y a eu un match nul à Madrid en octobre 2012 (1-1). La dernière victoire en compétition remonte à juin 2006 à Hanovre, en huitième de finale de la Coupe du monde (3-1).
Joueurs et buteurs contre l’Espagne
266 internationaux ont participé à au moins un des 35 France-Espagne depuis 1922. C’est Hugo Lloris qui en a joué le plus (6) avec assez peu de réussite puisqu’il en a gagné qu’un pour quatre défaites et un nul. Les champions du monde 1998 Thierry Henry, Lilian Thuram, Zinédine Zidane, Laurent Blanc et Didier Deschamps en ont joué 5, comme Karim Benzema, Franck Ribéry ou Luis Fernandez. Mais c’est Manuel Amoros qui a les meilleures stats contre le pays de ses origines, avec quatre victoires en autant de rencontres entre 1984 et 1991.
Côté buteurs, c’est plutôt maigre, puisque si 29 Bleus ont marqué face à l’Espagne, ils ne sont que 6 à l’avoir fait deux fois : Luis Fernandez, Youri Djorkaeff, Jean-Pierre Papin, Jean Vincent, Just Fontaine et Hervé Revelli. Zinédine Zidane, lui, a marqué trois fois en janvier 1998, en juin 2000 et en juin 2006. C’est le meilleur buteur français contre la Roja. Aucun joueur du groupe actuel n’a marqué face à l’Espagne, le dernier étant Loïc Rémy en 2014.