Jour de match 919 : Belgique-France

Publié le 14 octobre 2024 - Bruno Colombari

Les 33 matchs joués à Bruxelles (dont 32 contre la Belgique), jouer un 14 octobre, dans l’attente du 942e Bleu, plusieurs postulants pour un premier but en sélection, Dembélé aux portes du top 50 et une triplette de France-Belgique en 2024 : les tableaux de bord sont de retour.

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C’est le code barres de Belgique-France.

919e match depuis 1904 : 462 victoires, 193 nuls, 263 défaites, 1653 buts marqués, 1244 encaissés
401 match de compétition : 230 victoires, 87 nuls, 83 défaites, 778 buts marqués, 391 encaissés
22e match de Ligue des Nations : 12 victoires, 4 nuls, 5 défaites, 33 buts marqués, 23 encaissés
336e match à l’extérieur : 132 victoires, 75 nuls, 128 défaites, 502 buts marqués, 555 encaissés
78e match contre la Belgique : 28 victoires, 19 nuls, 30 défaites, 134 buts marqués, 162 buts encaissés

La question : où se situe Bruxelles dans la liste des villes où les Bleus ont joué ?

En quatrième position derrière Paris, Saint-Denis et Colombes avec 33 matchs depuis 1904 et le tout premier de l’histoire, au stade du Vivier d’Oie et sa tribune en stuc. Ce n’est pas une destination confortable, puisque les Bleus y ont perdu 18 fois, pour 8 victoires et 6 nuls. Mais la dernière défaite date du 9 septembre 1981, à l’époque où Didier Deschamps n’avait pas encore 13 ans…

Si la Belgique est évidemment l’adversaire rencontré le plus souvent à Bruxelles, l’équipe de France y a battu le Portugal en demi-finale de l’Euro 2000, avec un fameux pénalty en or de Zidane, qui a mis un terme à la rencontre à la 117e minute.

Inversement, les Bleus n’ont pas toujours rencontré la Belgique à Bruxelles quand cette dernière recevait : ils l’ont fait deux fois à Molenbeek (désormais intégrée à la capitale belge) et une fois à Rocourt et à Ougrée (désormais partie prenante de Liège), entre 1924 et 1930. Le stade du Centenaire, devenu par la suite Heysel, puis Roi-Baudoin, a été construit à cette époque. Les derniers Bleus à y avoir marqué, après Thierry Henry et Zinédine Zidane en 2000, sont Sidney Govou et Louis Saha en février 2004.

Jouer un 14 octobre

Si aucun match n’a eu lieu à cette date avant-guerre (l’équipe de France jouait très rarement à l’automne avant 1945), c’est devenu une date assez courante depuis une quinzaine d’années. Et elle est plutôt favorable, avec 7 victoires, 2 nuls et une seule défaite, en 1981 à Dublin contre la République d’Irlande. Le bilan est d’ailleurs très bon à l’extérieur avec trois victoires sur quatre.

 Suisse (1951) à Genève - 2-1 - Amical
 Irlande (1981) à Dublin - 2-3 - qCM
 Norvège (1987) à Paris - 1-1 - qEuro
 Autriche (1992) à Paris - 2-0 - qCM
 Andorre (1998) à Saint-Denis - 2-0 - qEuro
 Tunisie (2008) à Saint-Denis - 3-1 - Amical
 Autriche (2009) à Saint-Denis - 3-1 - qCM
 Arménie (2014) à Erevan - 3-0 - Amical
 Turquie (2019) à Saint-Denis - 1-1 - qEuro
 Croatie (2020) à Zagreb - 2-1 - qLN
 Belgique (2024) à Bruxelles - qLN

Les stats à surveiller

 Qui sera le 942e Bleu ? Un seul est candidat contre la Belgique, il s’agit du Sévillan Loïc Badé. A condition que son corps le laisse tranquille, puisqu’il avait déjà été convoqué en septembre avant de déclarer forfait, et il n’était pas disponible la semaine dernière à Budapest. Mais le poste de défenseur central n’est pas souvent soumis à la rotation, et derrière le duo Saliba-Konaté, Wesley Fofana part avec une longueur d’avance.
 Verra-t-on un nouveau buteur français à Bruxelles ? Après Christopher Nkunku contre Israël, Michael Olise pourrait postuler s’il joue. Parmi les milieux, Manu Koné n’a pas marqué, tout comme les défenseurs Digne, Koundé, Konaté ou Saliba.
 S’il joue, Ousmane Dembélé intègrera le top 50 des sélectionnés, devant Tigana, Six et Valbuena. Il est le seul joueur du groupe à compter plus de 50 sélections (52 avant le match), même si Kylian Mbappé (86), N’Golo Kanté (63), Kingsley Coman (57) et Benjamin Pavard (54), non convoqués, sont devant lui.
 Mike Maignan deviendra le dixième gardien le plus capé s’il est aligné en Belgique. Avec 26 sélections, il égalerait le total d’Alex Thépot dans les années 1930. Avec 16 buts encaissés en 25 matchs, sa moyenne (0,64) est supérieure à celles de Fabien Barthez (0,55) et de Grégory Coupet (0,56).
 Ce France-Belgique sera le troisième joué en 2024 après celui de juillet à l’Euro et celui de septembre en Ligue des Nations. C’est déjà arrivé en 1930, avec trois amicaux (!) en avril (1-6), en mai (2-1) et en décembre. En cas de victoire à Bruxelles lundi soir, la Belgique deviendrait la première sélection battue trois fois la même année par les Bleus. En 2022, le Danemark avait gagné deux matchs et perdu le troisième. En 1949, la Yougoslavie avait gagné le dernier après deux nuls.

Les joueurs et les buteurs contre la Belgique

Il y a eu 490 Bleus alignés au moins une fois contre la Belgique lors des 77 matchs depuis 1904. Roger Marche est le plus fréquent avec 10 sélections, devant Etienne Mattler (8), Edmond Delfour, Jean-Jacques Marcel, Jean Vincent, Raymond Dubly, Jules Devaquez et Raymond Kopa (7).

Côté buteurs, ils sont 78 à avoir marqué. Jules Devaquez, Jean Nicolas et Thadée Cisowski sont en tête (5 buts), devant Jean Vincent, Emile Veinante, Roger Courtois et Marcel Pinel (4), puis Michel Platini, Jean-Pierre Papin, Raymond Kopa, Jean Baratte, Gabriel Hanot et Roger Rio (3).

Les Belges sont 386 à avoir affronté l’équipe de France depuis 1904. Ce sont les attaquants Jef Mermans et Bernard Voorhoof qui l’ont fait le plus souvent (11 fois) devant Raymond Braine, Pierre Braine, Joseph Musch Jef Jurion (9), Pol Arnoul, Armand Swartenbroeks, Désiré Bastin, Louis Carré et Victor Mees (8) Pierre Hanon, Florimond Vanhalme, Oscar Verbeeck, Jan De Brie, Camille Van Hoorden, Robert De Veen, Bob Paverick et Arnold Badjou (7). Parmi eux, 78 ont marqué, le plus fréquent étant Robert De Veen (13 fois) devant Jef Mermans (9 buts) et Bernard Voorhoof, Paul Van Himst, Stanley Vanden Eynde et Michel Van der Bauwhede (5) .

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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