Il est excité. Il va remettre l’équipe de France à sa place. En ce 1er août 2004, il y a tout juste dix ans, Raymond Domenech est sûr de lui. Sur le plateau de Stade 2, où il est (gentiment) interrogé par un Laurent Luyat juvénile (selon lequel « les gens vous attendent comme le Messie »), le nouveau sélectionneur des Bleus sait où il va. Même s’il doit faire avec deux défections de taille — Zidane et Thuram — et deux autres potentielles — Lizarazu et Barthez. Le dernier reviendra vite, l’avant-dernier ne reviendra pas. Quant aux deux premiers, il disparaîtront de la circulation pendant un an, le temps que Raymond commence à mettre en place une autre équipe. Avant de devoir tout chambouler à l’été 2005, date à laquelle Zizou, après avoir entendu des voix dans la nuit, décide finalement de revenir en amenant Thuram et Makelele dans ses bagages. La suite, on la connaît.