Le centième but en coupe du monde

Le but d’Olivier Giroud ne met pas seulement un terme à la malédiction du numéro 9 [1], il est aussi le centième des Bleus en coupe du monde. L’équipe de France est la cinquième au classement du nombre de buts marqués en phase finale mondiale. Les deux premiers sont très loin devant, quant à l’Italie et l’Argentine, elles sont hors de portée à court terme. Mais la cinquième place des Bleus est solide : l’Espagne ne marquera plus cette année et va voir l’écart s’agrandir et la Hongrie (qui avait marqué quasiment la moitié de ses buts en deux éditions, 15 en 1938 et 27 en 1954) est hors du coup. Le trio Angleterre-Uruguay-Pays Bas est encore loin (graphique arrêté le 21 juin au matin).

Les France-Suisse sur terrain neutre

Ce n’est pas parce que la Suisse est un pays neutre que les matches contre sa sélection ne se jouent ni à domicile, ni à l’extérieur. Et pourtant, il y en a eu beaucoup, des France-Suisse depuis février 1905. C’est même, avec 37 oppositions, le troisième adversaire préférentiel des Bleus derrière la Belgique (72 rencontres) et l’Angleterre (39), devant l’Italie (36) et l’Espagne (33).

Ce qui est remarquable, c’est qu’en 119 ans, trois matches seulement se sont joués sur terrain neutre, dont celui de Salvador de Bahia. Et c’est une affaire récente, puisque le premier ne remonte qu’à une décennie tout juste. Le 21 juin 2004 à Coimbra, c’est le troisième match du premier tour. Un nul suffit aux Bleus pour passer après la victoire contre l’Angleterre (2-1) et le nul contre la Croatie (2-2). Ils ouvrent le score sur une tête de Zidane sur corner de Pires à la 20e, mais Vonlanthen égalise dans la foulée (26e). Il faudra attendre le dernier quart d’heure pour voir Henry réussir un doublé et assurer la victoire (76e et 84e).

Le 13 juin 2006 à Stuttgart, les Bleus se heurtent à une sélection helvète solide et dangereuse en contre avec Alexander Frei. Chaque équipe a sa période de domination, mais la plus grande partie du match est cadenassée. A la 38e, Ribéry se présente devant le gardien mais choisit de centrer sur Henry. A la 65e, c’est Gygax qui place une tête à bout portant repoussée par Barthez sur sa ligne. Zéro partout au final.

Les années mondiales qui commencent bien

Quand a eu lieu la première défaite de l’équipe de France lors d’une année de participation à une coupe du monde ?

Sur le graphique suivant, les ronds bleus représentent les victoires, les gris les nuls et les rouges les défaites. Les petits figurent les matches amicaux et les gros ceux en compétition. L’étude porte sur le premier semestre, élargi au mois de juillet selon les dates des coupes du monde.

Il faut remonter à 1986 pour ne trouver aucune défaite au cours des 7 premiers matches (4 victoires, 3 nuls). Cette année-là, la première défaite était arrivée le 25 juin à Guadalajara contre la RFA.

L’équipe de France n’a jamais été invaincue au cours du premier semestre une année de phase finale de coupe du monde. Même en 1998 (défaite en Russie le 25 mars) et en 2006 (défaite contre la Slovaquie le 1er mars).

Sissoko entre au classement des buteurs

Moussa Sissoko est le 321e buteur de l’histoire de l’équipe de France. Il y a désormais 51 buteurs en coupe du monde avec les entrées de Giroud, Matuidi et Valbuena. Quant à Benzema, c’est la troisième fois d’affilée qu’il manque de peu un triplé : contre la Jamaïque, sa frappe a été repoussée par le poteau, contre le Honduras idem et face à la Suisse, il manque un pénalty et son dernier but a été invalidé car inscrit juste après la fin du match. Il est entré toutefois dans le top 10 des buteurs bleus en coupe du monde, à hauteur de Giresse, Genghini et Piantoni.

Koscielny débute en coupe du monde

Laurent Koscielny est le quinzième français aligné au Brésil. C’est aussi le 165e à participer à une coupe du monde. Hugo Lloris a rejoint Laurent Blanc avec cinq matches joués et entrera bientôt dans le top 50, à hauteur de Fontaine, Jonquet et Wisnieski. Au classement général des joueurs, on constate qu’il n’y a plus que quatre Bleus sur quatorze à compter moins de vingt sélections, contre bientôt trois (avec Lloris) à plus de soixante.