Tableaux de bord 747 après France-Etats-Unis (1-0)

Publié le 12 novembre 2011 - Bruno Colombari

Pourquoi Blanc aime bien Klinsmann, tous les matches du 11 novembre, l’époque où les States jouaient sur l’AstroTurf, combien de fois ont-ils gagné en France ? Réponse dans des tableaux de bord étoilés.

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Quatre d’un coup

Laurent Koscielny, Jérémy Mathieu, Olivier Giroud et Maxime Gonalons : Laurent Blanc a lancé quatre nouveaux en un seul match. il faut remonter au Norvège-France d’août 2010 pour voir pareil renouvellement (il y en avait eu huit à l’époque), mais le contexte était très différent, puisque les 23 de la coupe du monde étaient écartés. Ce sont donc 45 joueurs qui ont été sélectionnés en 17 matches, dont pas moins de 20 nouveaux ! Encore un petit effort, et Laurent Blanc pourra nous concocter une liste des 23 renouvelée à 100% par rapport à la précédente.

Du coup, l’effectif aligné contre les Etats-Unis ne comptait que quatre joueurs à plus de vingt sélections, et huit à moins de dix capes. Avec 176 sélections cumulées par les titulaires avant le coup d’envoi, c’est une équipe aussi inexpérimentée que celle alignée en Pologne en juin dernier. Les retours d’Abidal et éventuellement de Malouda devraient redonner du poids aux Bleus face à la Belgique.

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Série : et de seize

Il était fort improbable que la série d’invincibilité en cours s’arrête ce 11 novembre, et elle ne s’est pas arrêtée. Nous voici donc à 16 matches sans défaite (11 victoires et 5 nuls), soit la sixième meilleure série de l’histoire des Bleus. Mardi face à la Belgique, la série de 2004-2005 (8 victoires et 9 nuls) pourrait être dépassée (au nombre de victoires). Après, ce sera Allemagne-France en février prochain, et là, ce sera une toute autre affaire.

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Les matches du 11 novembre

Il n’y en a pas eu 18, mais bien 14, des matches disputés le 11 novembre par l’équipe de France. Un seul entre les deux guerres, en 1924, mais pas moins de onze en quatorze ans entre 1952 et 1966. Dont sept consécutifs à Colombes. L’avant-dernier, celui de 2001, pouvait difficilement se jouer plus loin des Champs-Elysées, puisqu’il s’est disputé à Melbourne, en Australie. Avec huit victoires pour quatre nuls et deux défaites, le 11 novembre porte plutôt chance aux Bleus.

2011 (Saint-Denis) France-Etats-Unis 1-0
2001 (Melbourne) Australie-France 1-1
1970 (Lyon) France-Norvège 3-1
1966 (Bruges) Belgique-France 2-1
1964 (Paris Parc) France-Norvège 1-0
1963 (Paris Parc) France-Suisse 2-2
1962 (Colombes) France-Hongrie 2-3
1959 (Colombes) France-Portugal 5-3
1956 (Colombes) France-Belgique 5-3
1955 (Colombes) France-Yougoslavie 1-1
1954 (Colombes) France-Belgique 2-2
1953 (Colombes) France-Suisse 2-4
1952 (Colombes) France-Irlande du Nord 3-1
1924 (Molenbeeck) Belgique-France 3-0

Un 6-0 sur surface rapide à New York

Le 2 mai 1979, l’équipe de France de Michel Hidalgo se rend à New York pour y affronter les Etats-Unis, premier match de l’histoire entre ces deux nations. Premier match aussi disputé par les Bleus sur une pelouse synthétique. Enfin, pelouse, c’est vite dit, puisqu’il s’agit de l’AstroTurf qui équipe le Giants Stadium (démoli l’an dernier), une surface qui ressemble à celle des courts de tennis. Farceurs, les Bleus (qui comptent dans leurs rangs Raymond Domenech) remportent donc le premier set 6-0 (triplé de Lacombe, buts d’Amisse et de Six, ainsi que du défenseur Droege contre son camp).

La revanche a lieu cinq mois plus tard, au Parc des Princes. Après 23 minutes, l’équipe de France repart sur des bases élevées et mène déjà 3-0 (Platini, Wagner et Amisse). Vexés, les Yankees décident de faire du petit bois, Bandov démolissant Platini juste avant la mi-temps. Les Bleus en restent là et perdent Janvion, expulsé à la 88e. C’est la première défaite des Etats-Unis en France. Il y en aura quatre autres : trois lors du premier tour de la coupe du monde 1998 face à l’Allemagne au Parc (0-2), à l’Iran à Lyon (1-2) et la à Yougoslavie à Nantes (0-1), et donc contre la France cette année (0-1).

Blanc-Klinsmann, 3-0

A la fin de France-Etats-Unis, les deux sélectionneurs se sont salués avec de grands sourires. Pour Laurent Blanc, on comprend pourquoi : c’est la troisième fois qu’il croise Jürgen Klinsmann avec l’équipe de France, et à chaque fois il l’a emporté. Les deux premières fois, c’était comme joueur : le 28 février 1990 à Montpellier, il remplace Basile Boli à la 49e minute au poste de défenseur central, aux côtés de Bernard Casoni. Expérience peu concluante, qui sera pourtant renouvelée en cours d’année et qui deviendra le poste de prédilection du Président (lequel avait débuté sa carrière internationale comme milieu offensif). La France l’emporte 2-1 face aux futurs champions du monde.

Six ans plus tard, pour préparer l’Euro anglais, les Bleus vont à Stuttgart et ouvrent très vite le score sur un coup-franc de Djorkaeff repris d’une tête plongeante par... Laurent Blanc. Ce sera le seul but du match (1-0). Un mois plus tard, l’Allemagne est championne d’Europe à Wembley.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal