Le temps de jeu (en minutes) des titulaires est indiqué en blanc sur fond bleu (victoire), gris (nul) ou rouge (défaite). Celui des remplaçants est indiqué sur fond blanc selon le même code couleur. Le temps de jeu cumulé sur l’année est reporté en bout de ligne à droite. Les joueurs sont listés par ordre d’apparition (en haut, les titulaires lors du premier match de l’année, en bas les joueurs appelés en fin d’année).
Par rapport à l’année de l’Euro, la tactique des Bleus a évolué vers un 4-2-3-1 avec deux milieux relayeurs et trois joueurs offensifs chargés d’animer l’attaque généralement composée d’une pointe. Dans cette optique, considérons que Dimitri Payet et Thomas Lemar sont traités dans la partie suivante, celle consacrée aux attaquants.
Cabaye et Diarra sont partis, Sissoko s’éloigne
Sur les sept milieux de 2016, deux ont disparu : Lassana Diarra et Yohan Cabaye, qui n’avaient de toute façon rien joué après l’Euro. Moussa Sissoko est encore là, mais la seule rencontre où il a été titulaire, à Stockholm contre la Suède en juin, n’a pas laissé que de bons souvenirs. Pour le reste, il a fait deux apparitions contre le Paraguay (où il a marqué le second but de sa carrière internationale) et en fin de match contre la Biélorussie.
C’est Blaise Matuidi qui a le plus joué cette année au cœur du jeu des Bleus, avec sept titularisations. Il garde la confiance du sélectionneur, son transfert à la Juventus pendant l’été ayant relancé une carrière un peu enlisée au PSG.
Kanté est indispensable
Juste après lui, N’Golo Kanté a moins joué qu’en 2016, malgré une année étincelante avec Chelsea couronnée par une huitième place au Ballon d’Or. Il aurait certainement participé aux quatre rencontres de l’automne s’il n’avait pas été blessé à la demi-heure de jeu à Sofia en octobre. Alors que Deschamps l’avait sorti du onze titulaire en cours d’Euro, on voit mal comment il pourrait s’en passer en 2018.
Paul Pogba avait tout joué en 2016, il aura été beaucoup plus discret cette année, freiné par des blessures qui lui auront fait manquer les deux matchs du printemps et les quatre de l’automne. Sa fin d’année avec Manchester United peut laisser penser que 2018 pourrait voir enfin son arrivée au plus haut niveau en sélection. Cinq ans après ses débuts, il serait temps.
Pogba face à la concurrence Tolisso
D’autant que la concurrence arrive : s’il a été associé quatre fois sur cinq à Blaise Matuidi (et une fois à N’Golo Kanté), Corentin Tolisso n’a pas partagé la moindre minute de temps de jeu avec Pogba. Autrement dit, il est sa doublure. Mais le joueur du Bayern a pris beaucoup de volume en 2017, au point d’être partant quasi-certain pour la Russie.
Ira-t-il jusqu’à déloger Pogba de l’entrejeu français ? En tout cas, ce dernier n’est jamais meilleur que lorsque son statut est remis en question. A ce titre, l’arrivée de Tolisso est donc une double bonne nouvelle.
Rabiot n’est sûr de rien
Alors qu’il a acquis au PSG une place de titulaire, Adrien Rabiot ne s’est toujours pas imposé chez les Bleus. Moins de 200 minutes de jeu, deux titularisations dont une contre l’Espagne en mars, l’autre en Allemagne en novembre. Pour le reste, sept minutes à la fin du match contre le Luxembourg et surtout une entrée complètement ratée à Sofia après la blessure de Kanté.
Enfin, deux autres débutants (avec Tolisso) ont tenté d’exister dans cet entrejeu bleu. Raté pour Tiémoué Bakayoko après une mi-temps très insuffisante contre l’Espagne. En demi-teinte pour Steven Nzonzi dont l’entrée face au pays de Galles a été curieusement très timide (pour un joueur de 28 ans), avant une petite demi-heure plus engagée à Cologne.
En 2018, il y aura six places à prendre dans ce secteur de jeu. Comme il est très improbable qu’un nouveau joueur arrive, Deschamps devra écarter deux de ses choix de 2017. Ils se trouveront sans doute parmi Bakayoko, Sissoko, Rabiot et Nzonzi.