2017, un bilan en bleu (1/6) : les matchs

Publié le 4 décembre 2017 - Bruno Colombari

La traditionnelle rétro de l’année écoulée revient, avec pour commencer un retour sur les onze matchs de 2017, avec deux nuls et deux défaites qui se répartissent équitablement entre amicaux et compétition, domicile et extérieur.

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Pour une année impaire, 2017 aura finalement fait bonne figures. Deux défaites seulement (contre quatre en 2013 et en 2015) dont une sans conséquence en amical contre l’Espagne en mars et une autre qui aurait pu coûter cher en juin en Suède. A la limite, la plus grosse contre-performance de l’année aura été le nul de début septembre contre le Luxembourg à Toulouse.

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Aux résultats (et compte non-tenu du poids des matchs en compétition ou de l’absence de phase finale), 2017 est 15e au classement des années, en retrait par rapport à 2016 (7e) et 2014 (13e), mais bien meilleure que 2015 (25e) et surtout 2013 (52e). On notera en passant qu’aucune des dix meilleures années des Bleus (en terme statistique, on le rappelle) n’est tombée lors d’une Coupe du monde. 2018 dérogera-t-elle à la règle ?

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On constatera aussi la parfaite symétrie des matches non gagnés, avec une défaite et un nul à l’extérieur comme à domicile, en compétition comme en amical. Les sept victoires ont été acquises majoritairement à domicile (cinq, contre deux à l’extérieur) et en compétition (quatre, contre trois en amical).

Toujours du mal contre les petites équipes

Si l’on regarde maintenant le calibre des adversaires affrontés, on constate que là aussi, les Bleus ont alterné des victoires probantes contre des sélections de haut niveau (Angleterre et Pays-Bas) et des résultats serrés face à des équipes très largement à leur portée (Luxembourg, Bulgarie et Biélorussie). Contre des adversaires de niveau moyen, ils l’ont emporté sans problème (Paraguay, Pays de Galles). Enfin, face à deux prétendants au titre mondial en 2018, ils ont été d’abord surclassés (par l’Espagne) avant de faire mieux que jeu égal (contre l’Allemagne).

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Gâchettes rapides et scores renversés

Contrairement à l’Euro 2016 où les premières mi-temps ont été le plus souvent laborieuses (à l’exception des quatre buts inscrits contre l’Islande), l’année 2017 a vu les Bleus marquer très vite : huit buts ont été marqués dans la première demi-heure, dont quatre dans le premier quart d’heure (Matuidi 3e en Bulgarie, Giroud 6e et 13e contre le Paraguay, Griezmann 14e face aux Pays-Bas). A l’inverse, ils n’ont encaissé qu’un seul but dans cette partie du match, contre l’Angleterre (Kane, 9e).

Il y aura eu deux renversements de score en 2017, sur deux matchs consécutifs : à Solna face à la Suède (1-0 puis 1-2) et à Saint-Denis contre l’Angleterre (0-1 puis 3-2). Les Bleus seront restés muets deux fois, contre l’Espagne et le Luxembourg, et terminent l’année avec cinq clean sheets (Paraguay, Pays-Bas, Luxembourg, Bulgarie et Pays de Galles).

Ces résultats dont il est difficile de dégager une ligne directrice sont à l’image du jeu proposé par une équipe de France parfois brillante en attaque (contre le Paraguay, l’Angleterre, à la fin du match contre les Pays-Bas et en Allemagne) mais qui a laissé voir des lacunes en défense (trois matches à deux buts encaissés) et avec un milieu de terrain qui a été à plusieurs reprises dépassé (contre l’Espagne, en Suède et en Bulgarie notamment).

Du jeu en amical, des purges en compétition

Le fameux projet de jeu dont le sélectionneur ne veut pas entendre parler, a-t-il avancé en 2017 ? Oui si on s’en réfère au deux dernières sorties de l’année, sans enjeu tout de même, non si on se souvient des purges qu’auront été les matchs qualificatifs à Solna, à Toulouse et à Sofia. Et France-Pays-Bas du 31 août ? Le score (4-0) est en trompe-l’œil. Les trois derniers buts ont été inscrits face à un adversaire réduit à dix et qui a lâché le match.

Trop rarement en 2017 les Bleus ont eu la maîtrise du jeu sur un match entier. C’est là où ils devront progresser rapidement d’ici la Coupe du monde, s’ils veulent faire mieux qu’en 2014 et 2016. Le manque de concentration sur les dernières secondes, sanctionnés par des buts en Suède et en Allemagne, devra aussi être travaillé. Enfin, l’incapacité des attaquants français à faire plier une équipe luxembourgeoise massée dans ses trente mètres donnera sûrement des idées aux Australiens et aux Péruviens en juin prochain en Russie.

Les nombreuses absences auxquelles Didier Deschamps a dû faire face (Raphaël Varane, Paul Pogba, Benjamin Mendy, Ousmane Dembélé, entre autres) n’ont pas été qualitativement compensées par les éclosions de Thomas Lemar, Corentin Tolisso et Kylian Mbappé. Ce dernier est évidemment la révélation de 2017, mais son apport dans la qualification des Bleus pour la Russie reste marginal, sans commune mesure avec son impact dans le titre monégasque et la demi-finale européenne. On y reviendra dans la suite du bilan.

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Hommage à Pierre Cazal