On ne l’a pas vraiment remarqué, mais le début d’année des Bleus n’est pas franchement glorieux : trois matches à domicile, une victoire et deux défaites. Certes, ces deux échecs ont eu lieu face aux deux meilleures sélections mondiales actuelles, l’Allemagne et l’Espagne. Certes, une de ces deux défaites a eu lieu à l’occasion d’un match amical dont le résultat importe peu.
Il n’empêche : perdre deux fois sur trois en début d’année, ce n’est pas si fréquent. Depuis 1945, c’est arrivé quinze fois, mais ce n’est que la quatrième fois depuis 1973. Et ce n’était plus arrivé depuis la funeste année 1992 qui a vu l’équipe de Platini, invaincue depuis plus de trente mois, caler brutalement quelques mois avant l’Euro : défaite à Wembley contre l’Angleterre (0-2), match nul laborieux au Parc contre la Belgique (3-3) et nouvelle défaite à Lausanne face à la Suisse (1-2). Mais à l’époque il ne s’agissait que de matches amicaux.
En 1987, alors que commençait la période noire qui allait durer six ans, les Bleus remportaient dans la douleur un match contre l’Islande (2-0, dernière sélection de Platini) avant de s’écrouler en Norvège (0-2) et de perdre à Berlin contre la RFA (1-2). A noter que cette année-là n’a compté que six matches, et que le troisième s’est joué... en août.
En 1981, Michel Hidalgo débutait sa plus mauvaise année à la tête des Bleus par une défaite à Madrid contre l’Espagne (0-1), suivie d’une autre défaite du même tonneau à Rotterdam contre les Pays-Bas (0-1), qualificative pour le Mundial espagnol. L’équipe de France redressait heureusement la tête contre la Belgique au Parc (3-2).
Un échec face au Portugal dans le Parc tout neuf (1-2) suivi d’un nul contre l’Eire en qualification de la coupe du monde 74 (1-1) et d’une défaite en URSS (0-2) qui barrait déjà la route de l’Allemagne.
Il faut donc remonter à 1967 pour trouver trace de deux défaites à domicile sur les trois premiers matches de l’année. Concédées face à la Roumanie (1-2) et l’URSS (2-4) au Parc, elles étaient sans conséquence car amicales, et furent alors compensées par une belle victoire à Varsovie contre la Pologne (4-1) en qualifications pour la coupe d’Europe des Nations 1968.
Entre 1945 et 1965, il y eu de nombreuses défaites, mais à domicile elles ont toutes été amicales à l’exception d’un France-Hongrie en avril 1964 en quart de finale de la coupe d’Europe des Nations (1-3). Défaite confirmée un mois plus tard à Budapest lors du match retour (1-2).