Jour de match 879 : France-Kazakhstan

Publié le 13 novembre 2021 - Bruno Colombari

Le troisième retour des Bleus au Parc des Princes depuis 1998, les matchs du 13 novembre, une seizième participation à la Coupe du monde en vue, les trois attaquants ciblent Platini, Trezeguet et Cantona et toujours pas de défaite pour 2021 qui pourrait devenir la huitième année invaincue.

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C’est le code barres de France-Kazakhstan.

879e match depuis 1904 : 438 victoires, 185 nuls, 255 défaites ; 1564 buts marqués, 1211 encaissés

454e match à domicile : 263 victoires, 89 nuls et 101 défaites ; 906 buts marqués, 522 encaissés

369e match en compétition : 211 victoires, 80 nuls, 77 défaites ; 707 buts marqués, 366 encaissés

2e match contre le Kazakhstan : 1 victoire ; 2 buts marqués, 0 encaissé

137e match à Paris : 76 victoires, 28 nuls, 32 défaites ; 258 buts marqués, 167 encaissés

Troisième retour au Parc depuis 1998

Ce sera la 130e fois que le Parc des Princes accueillera l’équipe de France. Si les Bleus ont joué 136 fois à Paris, sept de ces matchs ont eu lieu à Pershing entre 1921 et 1926, un stade construit par le service sportif des YMCA des Etats-Unis et mis à disposition de l’armée américaine au Bois de Vincennes après la Première Guerre mondiale.

Le Parc des Princes, lui, a connu trois versions, qui font de lui le stade où l’équipe de France a le plus joué (il sera bientôt dépassé par le Stade de France, qui a accueilli les Bleus 109 fois). Une première en 1897 avec un terrain entouré d’une piste cycliste et offrant seulement 15.000 places (essentiellement debout), une deuxième en 1932, toujours avec une piste (plus courte mais 40.000 places dont 26.000 assises. Et la dernière, celle dont le PSG est le club résident, qui date de 1972. A l’époque, c’est un stade de capacité modeste (50.000 places) mais très moderne, puisqu’il ne compte que des places assises et un éclairage intégré à une toiture autoportée, donc sans pilier.

C’est celui-là dont l’équipe de France fera son jardin dans les années 70-80 : jusqu’en 1997, elle va y jouer 74 fois, pour 47 victoires et seulement 10 défaites, dont seulement 4 en compétition, la première au bout de 14 ans (en octobre 1986 face à l’URSS, 0-2). Depuis l’ouverture du Stade de France en janvier 1998, elle n’y est revenue que deux fois : en septembre 2007 face à l’Ecosse en qualifications pour l’Euro (0-1) et en octobre 2013 face à l’Australie en amical (6-0).

Jouer un 13 novembre

Ça aurait pu être une date anodine, avec seulement quatre matchs amicaux (tous à domicile) et des fortunes diverses contre des adversaires de bon niveau. Mais la dernière fois, c’était en 2015, un soir où une vague d’attentats a frappé la capitale et Saint-Denis, un soir où trois hommes porteurs de ceintures d’explosifs se sont fait sauter sur le parvis du Stade de France pendant qu’à l’intérieur les Bleus battaient les champions du monde (2-0). Si la raison officielle de la délocalisation tardive de France-Kazakhstan au Parc des Princes est les travaux sur la ligne B du RER (qui dessert Saint-Denis), on peut penser que la programmation d’un match des Bleus au Stade de France à une telle date n’était pas souhaitable.

Pays-Bas (1921) à Paris - 0-5 - Amical
Tchécoslovaquie (1949) à Colombes - 1-0 - Amical
Croatie (1999) à Saint-Denis - 3-0 - Amical
Allemagne (2015) à Saint-Denis - 2-0 - Amical
Kazakhstan (2021) à Paris - qCM

Les stats à surveiller

 En battant le Kazakhstan, l’équipe de France serait certaine d’accéder à la Coupe du monde 2022. Ce serait sa seizième participation, la septième consécutive. Elle n’a manqué que six éditions : celles de 1950, 1962, 1970, 1974, 1990 et 1994. Elle est la cinquième nation en nombre de participations après le Brésil (21 jusqu’en 2018), l’Allemagne (19), l’Italie (18) et l’Argentine (17), à égalité avec l’Angleterre et l’Espagne (15).

 Un seul Bleu dans le groupe actuel ne compte aucune sélection : il s’agit du Marseillais Mattéo Guendouzi, pourtant déjà convoqué lors de trois rassemblements depuis septembre 2019. S’il joue contre le Kazakhstan, il deviendra le 921e international A français et le 60e joueur lancé par Didier Deschamps.

 Les trois attaquants des Bleus peuvent se fixer des objectifs à atteindre : pour Griezmann (41 buts), ce sera de dépasser Michel Platini, toujours troisième grâce à une meilleure moyenne de buts par match (0,57 contre 0,41). Pour Benzema, ce sera de prendre la cinquième place à Trezeguet (34), mais pour ça, le Madrilène devra marquer deux fois en raison d’une moyenne inférieure. Et pour Mbappé, ce sera d’atteindre les 20 buts marqués (il en est à 19), une jauge où il rejoindrait Eric Cantona et Paul Nicolas, mais là aussi avec une moyenne inférieure.

 Il ne reste plus que deux matchs aux Bleus pour finir l’année invaincus (l’élimination en huitièmes de finale de l’Euro contre la Suisse aux tirs au but est statistiquement un match nul). S’ils y parviennent, 2021 rejoindra 2011, 2005, 1995, 1994, 1991, 1990 et 1984, les sept années sans défaite de l’histoire de l’équipe de France (en excluant les années avec moins de cinq rencontres). Mais en terme de performances, elle sera plombée par ses 5 nuls (au moins). Avec 69% de victoires (si elle bat le Kazakhstan et la Finlande), elle se situera entre 2006 et 2001, à la 14e place.

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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Hommage à Pierre Cazal