C’est le code barres de France-Grèce.

899e match depuis 1904 : 451 victoires, 188 nuls, 259 défaites, 1610 buts marqués, 1227 encaissés
387e match de compétition : 222 victoires, 83 nuls, 81 défaites, 746 buts marqués, 381 encaissés
461e match à domicile : 268 victoires, 89 nuls et 103 défaites, 928 buts marqués, 526 encaissés
116e match de qualification à l’Euro : 70 victoires,, 27 nuls, 18 défaites, 239 buts marqués, 91 encaissés
9e match contre la Grèce : 6 victoires, 1 nul, 1 défaite, 23 buts marqués, 7 encaissés

Une date de fin de saison vraiment très tardive

Généralement, hormis les années paires avec une phase finale (ce qui n’était pas le cas en 2020 et en 2022), à cette date les Bleus sont en vacances depuis plusieurs jours. Le match le plus tardif en juin en dehors d’une phase finale, en ne regardant que ceux disputés au-delà du 10 juin, remonte à 1977, au terme d’une tournée sud-américaine vraiment très tardive (mais les saisons des clubs finissaient plus tard à cette époque). C’est le fameux 2-2 au Maracana contre le Brésil de Rivelino, avec les buts de Six et de Trésor. Cinq ans plus tôt, dans le cadre de la Minicopa (tournoi amical) et toujours au Brésil, les Bleus croisent l’Argentine (0-0). En 1949, un amical contre l’Espagne à Colombes débouchait sur une sévère raclée (1-5).

En 1987, c’est un 16 juin que les Bleus jouaient leur premier match sans Platini à Oslo contre la Norvège, pour une piteuse défaite (0-2) qui annonçait le début d’un tunnel de près de dix ans. En 2017, l’équipe de France qui venait d’être battue à Solna par la Suède prenait sa revanche le 13 juin à Saint-Denis contre l’Angleterre d’Harry Kane (3-2). C’était mieux que deux ans plus tôt jour pour jour où elle s’incllinait (0-1) à Elbasan contre l’Albanie. En 1997, le Tournoi de France (amical) s’achevait par un nul au Parc entre l’Italie et la France (2-2) le 11 juin, date à laquelle la Suède s’était imposée à Stockholm en 1953 (0-1).

Au total on le voit, ces matchs très tardifs ne sont presque jamais favorables aux Bleus qui n’en ont, après guerre, remporté qu’un seul, pour trois nuls et quatre défaites.

Jouer un 19 juin

C’est la huitième fois que les Bleus joueront un 19 juin, avec quasi exclusivement ce jour-là des matchs de phase finale mondiale (2) ou européenne (4). On trouve un amical en 1949 et donc ce match qualificatif contre la Grèce cette année. Ce n’est pas une date très favorable aux Bleus, qui ont perdu deux fois (la dernière à Kiev contre la Suède de Zlatan en 2012) pour deux nuls et trois victoires, parmi laquelle celle contre la Yougoslavie à Saint-Etienne avec un triplé de Platini en 17 minutes.

Espagne (1949) à Colombes - 1-5 - Amical
Mexique (1954) à Genève - 3-2 - CM
Irlande du Nord (1958) à Norrköping - 4-0 - CM
Yougoslavie (1984) à Saint-Etienne - 3-2 - Euro
Suède (2012) à Kiev - 0-2 - Euro
Suisse (2016) à Lille - 0-0 - Euro
Hongrie (2021) à Budapest - 1-1 - Euro
Grèce (2023) à Saint-Denis - qEuro

Les stats à surveiller

– Kylian Mbappé est à deux buts du record de buts sur une saison, détenu depuis juin 1958 par Just Fontaine (14). Pour l’égaler, il lui faudrait signer un doublé contre la Grèce, et s’offrir un triplé pour faire mieux. Pas évident vu sa prestation contre Gibraltar, un adversaire pourtant beaucoup plus abordable. Le capitaine des Bleus a marqué 12 fois depuis septembre 2022 (en 12 matchs).
– Le capitaine des Bleus a un autre record dans le collimateur, celui du nombre de buts en compétition. Thierry Henry est toujours en tête (34), devant Mbappé (31), Griezmann (29), Platini (27) et Giroud (26).. Autant dire que ce top 5 contenant trois joueurs en activité est amené à bouger dans les prochains mois.
– Qui marquera le dernier but français de la saison ? Depuis 2013 (fin de la première saison de Deschamps), il est arrivé quatre fois que les Bleus ne scorent pas lors du dernier match. En 2013, ils avaient même échoué lors des trois derniers (Espagne, Uruguay, Brésil). Mbappé a été le dernier buteur français en juin 2022 (contre l’Autriche) et en juillet 2018 (Croatie). Griezmann a marqué l’ultime but bleu à l’Euro 2016 contre l’Allemagne, alors que Dembélé a inscrit celui de la victoire face à l’Angleterre en 2017. (Pogba (Suisse, 2021), Zouma (Andorre, 2019), Payet (Belgique, 2015), Ribéry (Géorgie, 2013) et le Nigérian Yobo (2014) complètent le tableau.
– Lors des sept premiers matchs contre la Grèce entre 1958 et 2004, l’équipe de France a encaissé un but à chaque match avec une régularité d’horloge. Comme elle aussi en marquait au moins un (et souvent plus), ce n’était pas un problème. Jusqu’à l’Euro 2004 où elle a fini bredouille et éliminée. Lors du huitième match, en novembre 2006, ce sont les Grecs qui n’ont pas marqué pour la première fois. La série continuera-t-elle ?
– Ce n’est que la sixième fois que l’équipe de France termine la saison au Stade de France depuis un quart de siècle que celui-ci existe. Les trois premières ont été des finales : 1998 évidemment, 2003 (Coupe des Confédérations) et 2016 (Euro), la seule où les Bleus n’ont pas marqué. Depuis, il y a eu deux autres occasions de finir la saison à Saint-Denis : en 2017 contre l’Angleterre en amical (3-2) et en 2022 face à la Croatie en Ligue des Nations (0-1).
– Benjamin Pavard fêtera peut-être sa cinquantième sélection. Avec seulement 4 matchs perdus (sur 49 joués), il peut faire mieux que Kanté et Karembeu, qui comptent le moins de défaites (5) parmi les joueurs à plus de 50 capes.

Joueurs et buteurs contre la Grèce

94 Bleus ont affronté au moins une fois la Grèce entre 1958 et 2006. Autant dire qu’ils seront probablement 16 de plus lundi soir. Mais comme les 7 matchs sont espacés dans le temps deux par deux (1958, 1972-73, 2004 et 2006) avec seulement deux isolés (1980 et 1996), seul Lilian Thuram en a disputé trois. Kaelbel, Lerond, Bereta, Trésor, Adams, Zidane, Makelele, Henry, Wiltord, Gallas et Saha en ont joué deux et 82 autres en ont disputé un seul.

Côté buteurs, si l’équipe de France a inscrit 23 buts en 7 matchs, ces derniers sont très dispersés sur 18 joueurs différents dont seulement cinq ont marqué deux fois, à chaque fois un doublé d’ailleurs : Fontaine, Vincent et Cisowski en 1958, Platini en 1980 et Loko en 1996. 13 autres ont marqué un but face à la Grèce, dont Henry, Zidane, Kopz et Yannick Stopyra, qui avait ainsi fêté sa première sélection à 19 ans et 1 mois.

Côté grec, ils sont 84 joueurs à avoir joué contre la France, mais aucun ne l’a fait trois fois. Ils sont 23 à avoir joué deux matchs et tous les autres un seul. Parmi les vainqueurs de l’Euro, Antonis Nikopolidis, Angelos Basinas, Konstantinos Katsouranis, Michalis Kapsis, Takis Fyssas, et Traianos Dellas ont retrouvé les Bleus en 2006 alors que Theodoros Zagorakis était déjà là en 1996.

Quant aux buteurs, ils sont à peine plus nombreux que les doigts d’une main (6), et aucun n’a marqué plus d’une fois : le plus récent est Angelos Charisteas en 2004. Les précédents sont Alexandros Alexandris (un fan de Claude François, sûrement) en 1996, Thomas Mavros en 1980, Kostas Aidiniou en 1973, Stavrois Sarafis en 1972 et Ilias Yfadis en 1958. Ce qui fait six buteurs grecs pour sept buts marqués, mais il n’y a pas d’erreur : le défenseur français Roger Marche avait égalisé contre son camp lors du deuxième match de 1958 (1-1).