905e match depuis 1904 : 456 victoires, 188 nuls, 260 défaites, 1634 buts marqués, 1231 encaissés
391e match de compétition : 226 victoires, 83 nuls, 81 défaites, 765 buts marqués, 382 encaissés
335e match à l’extérieur : 132 victoires, 74 nuls, 128 défaites, 500 buts marqués, 553 encaissés
10e match contre la Grèce : 7 victoires, 1 nul, 1 défaite, 24 buts marqués, 7 encaissés
3e match à Athènes : 1 victoire, 1 nul, 4 buts marqués, 2 encaissés

Pas d’open bar à Athènes

L’équipe de France a administré à Gibraltar la plus large défaite de son histoire samedi à Nice, effaçant des tablettes la précédente (0-9 contre la Belgique en 2017). Pour que les choses soient claires tout de suite : les Bleus n’en feront pas de même contre la Grèce, dont la pire déroute remonte à mars 1938 à Budapest contre la Hongrie, future finaliste de la Coupe du monde en France (1-11).

Et même si on regarde les défaites à domicile de la sélection grecque, il sera quand même compliqué (mais pas impossible) de faire mieux que la Yougoslavie en juin 1935 (1-6) ou, plus récemment, que les Pays-Bas de Cruyff en février 1972 (0-5).

Dans les dernières années, la Grèce s’est montrée plutôt solide à domicile, même si elle a perdu contre les Pays-Bas en octobre dernier (0-1) ou contre l’Espagne il y a deux ans (0-1). La dernière fois qu’elle a encaissé plus d’un but sur ses terres remonte à juin 2019, où elle s’était inclinée deux fois en cinq jours contre l’Italie (0-3) et l’Arménie (2-3), ruinant ainsi ses chances de qualifications pour l’Euro 2020. Autant dire que gagner à Athènes n’est pas facile, et l’emporter largement encore moins. Les Bleus y ont joué deux fois, en 1958 (1-1) et 1972 (3-1).

Jouer un 21 novembre

C’est une date peu fréquentée par les Bleus, qui ont gagné deux fois sur trois (à domicile contre le Danemark et face à la Bulgarie) et obtenu un nul à l’extérieur. En 1973, pour le troisième match de Stefan Kovacs comme sélectionneur, l’équipe de France composée de 6 Stéphanois s’était imposée 3-0 grâce à des buts de Georges Bereta et de Hervé Revelli, ainsi que d’un csc du Danois Larsen. En 1984, l’équipe de France néo-championne d’Europe désormais dirigée par Henri Michel concluait l’année en beauté en remportant sa douzième victoire en douze matchs (impossible de faire mieux !) sur un pénalty de Michel Platini. Enfin en 2007 les Bleus de Domenech sont déjà qualifiés pour l’Euro quand ils vont à Kiev, où Sébastien Frey, qui connait sa première et avant-dernière sélection, se fait piéger sur un tir lointain de Chevtchenko. Il incriminera après le match un projecteur l’ayant ébloui.

Danemark (1973) à Paris - 3-0 - Amical
Bulgarie (1984) à Paris - 1-0 - qCM
Ukraine (2007) à Kiev - 2-2 - qEuro
Grèce (2023) à Athènes - qEuro

Les stats à surveiller

Les Bleus ont marqué six fois dans les dix premières minutes en 2023. Continueront-ils la série à Athènes ? Rappelons les buteurs pressés de cette année : Griezmann (2e) et Upamecano (8e) contre les Pays-Bas en mars, Giroud (3e) contre Gibraltar en juin, Mbappé (7e) face aux Pays-Bas en octobre, Ethan Santos (3e, csc) et Marcus Thuram (4e) contre Gibraltar en novembre. A qui le tour ?

Olivier Giroud pourrait dépasser Antoine Griezmann au classement des buteurs en compétition : si Kylian Mbappé a pris le large (37 buts), Griezmann est troisième avec 29 réalisations, juste devant Giroud (28) qui a dépassé Platini (27) grâce à son doublé contre Gibraltar.

Didier Deschamps a remporté 97 matchs sur 148 en tant que sélectionneur, soit 65% de victoires. C’est mieux qu’Aimé Jacquet ou Roger Lemerre (64%), mais ça reste loin des 78% de Jacques Santini. Ce dernier n’avait il est vrai dirigé que 28 matchs, et avait quitté la sélection sur une défaite… contre la Grèce.

En cas de victoire, l’équipe de France finirait l’année 2023 avec 90% de matchs remportés. Une stat qui n’est pas record (100% en 1984 et 1991, 93% en 2003) mais qui reste toutefois remarquable. C’est moins le cas en nombre de buts marqués (32 lors des 9 premiers matchs), puisque six années ont fait mieux, amis avec beaucoup plus de rencontres disputées (entre 13 et 17).

Antoine Griezmann a porté deux fois le brassard de capitaine en début de match. Le moins qu’on puisse dire c’est que ça ne lui a pas trop porté chance : défaite à Copenhague contre le Danemark en septembre 2022 (0-2) et défaite à Dortmund contre l’Allemagne en septembre 2023 (1-2). Il est pressenti pour être capitaine ce soir à Athènes…