L’élaboration du calendrier des matchs amicaux pour la fin du mois de mars et la fin mai-début juin ne se fera qu’après le tirage au sort de l’Euro 2020 (le 30 novembre) et prendra sans doute du temps. L’absence de rendez-vous internationaux pendant quatre mois laisse de toute façon de quoi se retourner à la FFF.
Seize sélections européennes joueront des barrages fin mars
Rien n’empêche cependant de lister les adversaires possibles pour les Bleus. Tout en sachant que certains, dans la zone Europe, ne seront pas disponibles en mars puisque se joueront les barrages délivrant les quatre dernières places pour l’Euro. 16 équipes seront concernées. On ne les connaîtra qu’à l’issue de la dernière journée de la phase qualificative, autour du 19 novembre.
D’après une simulation de l’UEFA le 15 octobre 2019, et en attendant les deux journées de novembre, la Suisse, l’Islande, la Hongrie, la Bulgarie, Israël, la Roumanie, la Bosnie, Galles, la Slovaquie, l’Irlande du Nord, l’Ecosse, la Norvège, la Serbie, la Géorgie, la Macédoine, le Kosovo et la Biélorussie seraient concernés.
Pour l’équipe de France, une année d’Euro, deux logiques sont possibles (et combinables, l’une n’exclut pas l’autre) : jouer plutôt des Africains ou Sud-américains pour ne pas prendre le risque de croiser à nouveau une équipe qualifiée à l’Euro (comme le Cameroun en 2016 ou l’Equateur, le Paraguay et la Colombie en 2008) ou privilégier les sélections européennes (Allemagne, Islande, Serbie et Estonie en 2012, Pays-Bas, Russie, Ecosse en 2016).
En mars des années paires, il y a généralement une grosse affiche
Il s’agit aussi de préserver au moins une grosse affiche en mars : les Pays-Bas en 2016 et 2004, l’Allemagne en 2012, l’Espagne en 2008... L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre, la Belgique ou les Pays-Bas ayant tous été rencontrés au moins une fois depuis 2017, on aimerait bien voir la revanche de la finale de la dernière Coupe du monde (Croatie) ou du dernier Euro (Portugal, si possible à l’extérieur).
Sinon, au rayon des seconds couteaux européens, et parmi les équipes qui n’ont pas été rencontrées depuis au moins cinq ans, il y a la Norvège (juin 2014), l’Ukraine (novembre 2013), la Pologne (juin 2011), l’Autriche (octobre 2009), la Hongrie (mai 2005), la République tchèque (février 2003) ou l’Irlande du Nord (août 1999).
Hors Europe, les deux adversaires de la dernière Coupe du monde, l’Argentine (dernier match en France : 2009) et le Pérou (accueilli en 1982) pourraient se voir offrir une revanche. Le Brésil, qui a gagné ses deux derniers amicaux contre les Bleus (en 2013 et 2015) leur en doit aussi une. Un France-Sénégal (rencontré qu’une seule fois, à Séoul en 2002) aurait de l’allure, alors que le Ghana et le Mali n’ont jamais croisé la route des Bleus.
Entre le championnat d’Europe 2000 et la Coupe du monde 2002, les Bleus doublement titrés avaient parcouru le monde et disputé des matchs amicaux en Australie, au Chili, en Afrique du Sud et rencontré des équipes européennes de haut niveau comme l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou le Portugal. Mais ils ne disputaient pas de phase qualificative en 2000-2001 puisque leur statut de champion du monde sortant leur offrait un ticket pour la Corée du Sud et le Japon. Ils seront d’ailleurs les derniers à bénéficier de ce privilège, supprimé en 2006.
Les amicaux préparatoires à l’Euro depuis 2012
Dans les graphes ci-dessous, les pays africains sont représentés en vert, les Sud-Américains en rouge, les Asiatiques en orange, les Européens en bleu (foncé pour les équipes qualifiées pour l’Euro suivant, clair pour les équipes non qualifiées).