C’est la première fois que Deschamps enchaîne 13 matchs sans défaite
Depuis l’Euro 2016, les défaites des Bleus se font de plus en plus rares : il n’y en a eu que trois en 26 mois et 31 matchs (Espagne et Suède en 2017, Colombie en 2018). Et voici une série d’invincibilité conséquente, la première de l’ère Deschamps (après une de dix entre mars et juillet 2016) : depuis mars dernier, les Bleus ont enchaîné dix victoires et trois nuls (Etats-Unis, Danemark et Allemagne).
Précédemment, il y avait eu 12 séries d’au moins 10 matchs sans défaite : le record date de 1994-96 (30), suivi de 2010-12 (23) et 2003-04 (21). L’actuelle est similaire à celle réalisée par Raymond Domenech en 2006 (10 victoires et 3 nuls). Les prochaines qui pourraient être dépassées bientôt sont celles de 1999/2000 (14) et 1983-85 (15), voire celle de 2004/2005 (17). Ce sera le cas si les Bleus ne perdent aucun de leurs quatre prochaines rencontres (Islande et Allemagne en octobre, Pays-Bas et Uruguay en novembre).
Puisqu’on parle de série, il y en a une autre en cours avec Didier Deschamps : en 2012, 2014 et 2016, les Bleus ont toujours perdu qu’une fois. Et comme ils se sont déjà inclinés cette année face à la Colombie, tous les espoirs sont permis.
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L’adversaire : une manita à la hollandaise
Les Orange ne vont bientôt plus voir les Bleus en peinture : depuis mars 2014, ils ont perdu les cinq confrontations face aux nouveaux champions du monde, ce qu’en Espagne on appelle une manita. C’est encore loin du record établi, parmi les adversaires ayant remporté un titre continental ou mondial, contre le Portugal, avec dix victoires consécutives entre 1978 et 2015. Mais c’est une de plus que le trio Allemagne/Espagne/Grèce. Et c’est désormais la deuxième série en cours, avec celle contre l’Italie (trois victoires depuis 2012).
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L’arbitre : l’Espagnol Mallenco réussit aux Bleus
C’est la deuxième fois qu’Alberto Undiano Mallenco dirige un match de l’équipe de France, et pour la deuxième fois les Bleus l’emportent 2-1. Le précédent datait de novembre 2012 pour un Italie-France à Parme.
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Le score : le 68e 2-1 de l’histoire
Pour fêter leur deuxième étoile, les Bleus n’ont pas fait dans l’original : le 2-1 victorieux est en effet le deuxième score le plus fréquent, après le 1-0. C’est le 68e de l’histoire de la sélection. C’est le dixième de l’ère Deschamps depuis août 2012. Et c’est le troisième contre les Pays-Bas, le premier en compétition après deux amicaux, celui de février 1997 au Parc avec la première sélection de Patrick Vieira, et celui de novembre 1982 à Rotterdam à l’occasion des débuts en Bleu de Luis Fernandez.
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L’indice de renouvellement : 0/11
L’IdR, vous connaissez ? Ce n’est pas une nouvelle formation politique, mais l’indice de renouvellement. De renouvellement de quoi ? Des titulaires alignés d’un match sur l’autre, d’où la graduation de 1 à 11. L’IdR de France-Pays-Bas est donc 0, puisque Didier Deschamps a reconduit le même effectif que celui qui a débuté contre l’Allemagne à Munich.
Cet indice n’a pas qu’une valeur statistique : il est un bon indicateur d’une part que le sélectionneur a trouvé son équipe-type et lui fait confiance, et d’autre part de l’état de forme des joueurs qui la composent. Même si les supporters aiment bien les renouvellements, notamment quand de nouveaux joueurs sont appelés, les sélectionneurs préfèrent avoir un onze bien défini qui s’inscrit dans la durée. Lloris remplacé par Areola, les dix joueurs de champ sont ceux qui ont débuté contre le Pérou, l’Argentine, la Belgique et la Croatie. Avec un système de jeu identique.
Le premier buteur à domicile après un titre
Kylian Mbappé est donc le premier buteur des Bleus à domicile après la Coupe du monde, et même le premier buteur tout court puisque le précédent match à Munich s’était terminé par un 0-0. Avant lui, qui avait marqué le premier à domicile après les trois titres majeurs du football français ?
1984 : Les Bleus ont joué leur premier match à domicile après l’Euro le 5 septembre au Parc contre l’Inter Milan. Mais il n’a pas compté pour une sélection (puisque l’adversaire était un club) et de plus, aucun Français n’a marqué (défaite 0-1). Il faudra donc attendre le 21 novembre et la réception de la Bulgarie pour voir le premier but à domicile des champions d’Europe. Ce sera Michel Platini qui lnscrira sur pénalty son 13e but de l’année à la 62e.
1998 : Après trois matchs à l’extérieur (Autriche 2-2, Islande 1-1 et Russie 3-2) au cours desquels les Bleus marquent six fois, l’équipe de France accueille à Saint-Denis la sélection d’Andorre. Il faudra attendre 53 minutes pour voir Vincent Candela marquer de près (score final 2-0).
2000 : le 16 août 2000, les Bleus champions d’Europe font leur retour en France à Marseille, au stade vélodrome plein pour l’occasion. L’adversaire ne ressemble à rien, c’est une sélection FIFA sans queue ni tête pour un match qui n’aurait pas dû être officiel, mais l’instance internationale en a décidé autrement. Les Bleus s’amusent (5-1) et David Trezeguet, qui va signer un triplé, ouvre le score après seulement 11 minutes.
Le buteur : Olivier Giroud rejoindra-t-il David Trezeguet ?
Après dix matchs à la diète, Olivier Giroud a enfin retrouvé le chemin des filets. C’est son 32e but, qu’il aurait certainement préféré marquer en Russie. L’attaquant de Chelsea reste quatrième au classement des buteurs, mais il se rapproche de David Trezeguet (34). Mais pour intégrer le top 3, il lui faudra inscrire trois buts au moins, puisque Trezegol n’a mis que 71 sélections pour atteindre ce total. Giroud en est à 83.
Kylian Mbappé ne se pose pas ce genre de questions, du moins pas encore. Le voici à neuf buts inscrits (en 24 matchs), ce qui est une moyenne plus que convenable pour un joueur qui fêtera ses 20 ans en décembre prochain. Mais il faut aussi rappeler qu’il en est à 8 buts pour l’année 2018, en seulement 13 matchs joués. Il a déjà dépassé Blaise Matuidi (9 buts en 74 matchs) et talonne Paul Pogba (10 en 62 rencontres). 18 mois après ses débuts, il est déjà le 39e meilleur buteur de l’histoire des Bleus. Et il ne va pas en rester là.
# | Joueur | Buts | + | Sél | b/m | CF | Pe | 2 | 3+ |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 | Olivier Giroud | 32 | +1 | 83 | 0,39 | 0 | 0 | 6 | 1 |
11 | Antoine Griezmann | 24 | 0 | 63 | 0,38 | 1 | 6 | 3 | 0 |
38 | Paul Pogba | 10 | 0 | 62 | 0,16 | 1 | 0 | 0 | 0 |
39 | Kylian Mbappé | 9 | +1 | 24 | 0,38 | 0 | 0 | 2 | 0 |
42 | Blaise Matuidi | 9 | 0 | 74 | 0,12 | 0 | 0 | 2 | 0 |
127 | Samuel Umtiti | 3 | 0 | 27 | 0,11 | 0 | 0 | 0 | 0 |
132 | Raphaël Varane | 3 | 0 | 51 | 0,06 | 0 | 0 | 0 | 0 |
180 | Ousmane Dembélé | 2 | 0 | 18 | 0,11 | 0 | 0 | 0 | 0 |
293 | Benjamin Pavard | 1 | 0 | 14 | 0,07 | 0 | 0 | 0 | 0 |
325 | N’Golo Kanté | 1 | 0 | 33 | 0,03 | 0 | 0 | 0 | 0 |
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Les joueurs : Griezmann/Pogba et Pavard/Hernandez, duos statistiques
Ces quatre-là ne se quittent plus : depuis des années, Antoine Griezmann et Paul Pogba (qui a débuté un an plus tôt en sélection) se tiennent dans un mouchoir au classement des joueurs. Le premier devrait chasser Roger Marche (ancien recordman, dans les années 50) du top 30 en octobre, et le second y entrera sans doute en novembre.
Un peu plus bas, la paire de latéraux Benjamin Pavard et Lucas Hernandez en font de même avec 14 capes chacun, et un temps de jeu quasi-similaire (36 minutes d’écart). Le Nordiste a tout de même de l’avance sur deux points : lui est toujours invaincu (comme Steven Nzonzi d’ailleurs) et il a déjà marqué une fois. Rappelons qu’il y a seulement un an, personne n’aurait cité ces deux-là comme de probables internationaux. Et encore moins comme de futurs champions du monde.
# | Joueur | Sel | Tps jeu mn | % tit | G | N | P | Buts |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
13 | Olivier Giroud | 83 | 4517 | 64% | 53 | 13 | 17 | 32 |
22 | Blaise Matuidi | 74 | 5274 | 85% | 51 | 10 | 13 | 9 |
32 | Antoine Griezmann | 63 | 4308 | 79% | 44 | 10 | 9 | 24 |
33 | Paul Pogba | 62 | 4766 | 85% | 44 | 10 | 8 | 10 |
46 | Raphaël Varane | 51 | 4396 | 98% | 34 | 9 | 8 | 3 |
92 | N’Golo Kanté | 33 | 2401 | 82% | 25 | 6 | 2 | 1 |
110 | Samuel Umtiti | 27 | 2341 | 96% | 20 | 4 | 3 | 3 |
131 | Kylian Mbappé | 24 | 1659 | 79% | 16 | 5 | 3 | 9 |
180 | Ousmane Dembélé | 18 | 728 | 44% | 11 | 5 | 2 | 2 |
229 | Benjamin Pavard | 14 | 995 | 71% | 11 | 3 | 0 | 1 |
230 | Lucas Hernandez | 14 | 959 | 79% | 10 | 3 | 1 | 0 |
293 | Steven Nzonzi | 10 | 314 | 20% | 8 | 2 | 0 | 0 |
314 | Benjamin Mendy | 9 | 493 | 67% | 6 | 2 | 1 | 0 |
576 | Alphonse Areola | 2 | 180 | 100% | 1 | 1 | 0 | 0 |
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La feuille de match
Les données à retenir sous forme de tableau. Les feuilles de match récentes sont accessibles également depuis le tableau des matchs, en cliquant sur le numéro du match (première colonne).
[841] France 2-1 Pays-Bas
Ligue des Nations, qualifications
9 septembre 2018, 20h45 - Saint-Denis, Stade de France. 78 000 spectateurs.
arbitre : Alberto Undiano Mallenco (Espagne)
sélectionneur : Didier Deschamps - 85e match, 49 ans
disposition : 4-2-3-1
score | min | buteur | passeur ou CPA |
---|---|---|---|
1-0 | 14’ | Kylian Mbappé | Blaise Matuidi |
1-1 | 67’ | Ryan Babel | |
2-1 | 75’ | Olivier Giroud | Benjamin Mendy |
N° | joueur | tps jeu | e/s | cas | nb sel | âge | club |
---|---|---|---|---|---|---|---|
16 | Alphonse Aréola | 90 | 2 | 25 | Paris SG | ||
2 | Benjamin Pavard | 90 | 79e | 14 | 22 | Stuttgart | |
4 | Raphaël Varane | 90 | 51 | 25 | Real Madrid | ||
5 | Samuel Umtiti | 90 | 27 | 24 | FC Barcelone | ||
21 | Lucas Hernandez | 62 | 14 | 22 | Atlético Madrid | ||
22 | Benjamin Mendy | 28 | 9 | 24 | Manchester City | ||
13 | N’Golo Kanté | 90 | 33 | 27 | Chelsea | ||
6 | Paul Pogba | 90 | 62 | 25 | Manchester Utd | ||
14 | Blaise Matuidi | 90 | 73 | 31 | Juventus | ||
10 | Kylian Mbappé | 90 | 24 | 19 | Paris SG | ||
7 | Antoine Griezmann | 81 | 57e | 63 | 27 | Atlético Madrid | |
15 | Steven Nzonzi | 9 | 10 | 29 | AS Roma | ||
9 | Olivier Giroud | 89 | 83 | 32 | Chelsea | ||
11 | Ousmane Dembélé | 1 | 18 | 21 | FC Barcelone |
RÉSERVISTES N° joueur nb
selâge club 23 Benoît Costil 1 31 Bordeaux 1 Benjamin Lecomte 0 27 Montpellier 19 Djibril Sidibé 18 26 Monaco 3 Presnel Kimpembe 3 23 Paris SG 17 Adil Rami 35 32 Marseille 12 Corentin Tolisso 14 24 Bayern 8 Thomas Lemar 13 22 Atlético Madrid 20 Florian Thauvin 5 25 Marseille 18 Nabil Fekir 19 25 Lyon
Les noms en italique indiquent les remplaçants, « nb sel » le nombre de sélections à l’issue du match, « e/s » les entrées et sorties. Dans la colonne « cas », = capitaine, = début de carrière, = fin de carrière, =averti, = expulsé. Dans la partie buts, CPA désigne les coups de pied arrêtés (coup franc, pénalty ou corner direct)
RÉSUMÉ