Les Bleus contre l’Amérique du sud
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, l’équipe de France joue rarement contre des sélections d’Amérique du Sud. En 107 ans, elle n’a toujours pas rencontré toutes les équipes nationales qui la composent, alors qu’elles ne sont que dix. Ainsi, on attend toujours un France-Bolivie ou un France-Vénézuela.
Sur les huit autres pays, deux ont été rencontrés une seule fois (l’Equateur en 2008 et le Pérou en 1982) et deux l’ont été trois fois seulement (la Colombie et le Paraguay). Avec le Chili, on en est à cinq matches désormais, presqu’autant qu’avec l’Uruguay (six rencontres, les trois dernières s’étant achevées sur un 0-0). C’est un peu mieux avec l’Argentine (onze confrontations, dont six défaites) et le Brésil (treize).
Au total, ce sont donc 43 matches qui se sont disputés entre la France et l’Amérique du sud, pour un bilan quasiment en équilibre (16 victoires, 12 nuls et 15 défaites, 54 buts marqués, 48 encaissés). Sur les 742 parties jouées depuis 1904, ça ne représente que 5,8% du total. A comparer avec les 70 France-Belgique de l’histoire...
On peut aussi regretter, outre la rareté de ces confrontations, le fait qu’elles ne se jouent presque jamais sur le continent sud-américain : six matches contre l’Argentine (dont un à Salvador de Bahia en 1972 et un à Montevideo en 1930), deux contre le Chili (dont un à Montevideo en 1930), un contre le Brésil (en 1977 à Rio), un contre la Colombie (à Salvador de Bahia en 1972) aucun contre l’Uruguay, le Paraguay, le Pérou et l’Equateur. Soit dix petits matches, une misère. On peut au moins espérer que la coupe du monde 2014 (et éventuellement la coupe des Confédérations en 2013, si les Bleus sont champions d’Europe) permette d’augmenter significativement ce total.
Les séries en cours
Pas de victoire face au Chili, mais pas de défaite non plus : la série d’invincibilité continue, et atteint désormais onze matches. Les séries de 1977-78 et 2000-2001 sont désormais dépassées. Prochain objectif : faire mieux qu’en 2006 (13 matches sans défaite, dont trois nuls). Ce qui signifierait gagner en Albanie et en Roumanie en septembre, puis battre l’Albanie à domicile en octobre. Jouable, d’autant plus que ce serait synonyme de qualification directe pour l’Euro, ce qui est après tout l’essentiel.
Le classement aux sélections
Florent Malouda a rejoint Nicolas Anelka avec 69 sélections. Il a désormais dans le collimateur Claude Makelele, David Trezeguet (71 chacun) et Michel Platini (72). Eric Abidal vient pour sa part d’entrer dans le top 30 avec 54 sélections où il rejoint Jean-Pierre Papin. Yann M’Vila, avec 11 sélections sur les 13 matches dirigés par Laurent Blanc, fait désormais jeu égal avec Adil Rami dans le groupe des nouveaux les plus assidus. A 21 ans (il les a eu le 29 juin dernier), c’est déjà un beau total.
Le classement des buteurs
Loïc Rémy a inscrit son deuxième but en sélection face au Chili, mais il aurait pu en mettre deux de plus avec un peu de chance. Quant à Benzema, il n’a plus marqué depuis six matches (dont cinq auxquels il a participé). On attend son réveil à Tirana et à Bucarest, pour qu’il puisse se rapprocher de Pires et Anelka (14 buts chacun).
Le retour aux sources des sélectionneurs
Mercredi soir à la Mosson, Laurent Blanc a retrouvé le stade de ses débuts de joueur professionnel, où il a passé dix années de 1981 à 1991. Un événement plutôt rare dans la vie d’un sélectionneur, puisqu’avant lui, seuls Raymond Domenech, Jacques Santini et Aimé Jacquet avaient eu ce privilège. Ce dernier s’est même assis deux fois sur le banc de Geoffroy-Guichard, où il a joué de 1960 à 1973 : le 8 octobre 1994 contre la Roumanie (0-0) et le 12 novembre 1997 face à l’Ecosse (2-1).
Jacques Santini, autre Stéphanois historique (1969-1981), a dirigé les Bleus dans le Chaudron lors de la coupe des Confédérations le 20 juin 2003 contre le Japon (2-1). Enfin, l’ancien lyonnais (1970-1977) Raymond Domenech a retrouvé Gerland le 5 juin 2009 contre la Turquie (1-0).
Le Sedanais Roger Lemerre, le Nancéen Michel Platini, le Nantais Henri Michel, le Havrais Michel Hidalgo, le Niçois Just Fontaine, le Mançeau José Arribas, le Lillois Jean Snella et le Rennais Henri Guérin n’auront jamais eu l’occasion, en tant que sélectionneur, de revenir dans le stade de leurs débuts avec l’équipe de France. Gérard Houllier, Georges Boulogne et Louis Dugauguez n’ont fait qu’une carrière amateur, tandis que Stefan Kovacs a débuté en Roumanie.