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Kevin Gameiro, 849ème bleu
En remplaçant Louis Saha à dix minutes de la fin, le Lorientais Kevin Gameiro a donc été le 849ème international français, le neuvième a être appelé par Laurent Blanc. Avec un peu de réussite, il aurait même pu signer ses débuts par un but. On le reverra sûrement, peut-être dès mardi à Sarajevo.
Le classement des joueurs
Le capitaine, Florent Malouda, comptait 57 sélections au coup d’envoi, soit près de la moitié du total de l’équipe (127). Au classement général après le match, il a rejoint Willy Sagnol, Henri Michel et Robert Jonquet. Il lui manque encore 7 sélections pour entrer dans les 20 premiers. Le reste de l’équipe était encore très inexpérimenté, puisque Bakary Sagna était le seul, avec Malouda, à compter plus de 20 sélections.
Séries en cours
On continue donc dans les séries négatives, avec une quatrième défaite consécutive. Une performance rare (heureusement), puisque pour trouver un précédent, il faut remonter à l’année 1937. L’autre série en cours, c’est le nombre de matches sans victoire, qui monte désormais à sept.
Bilan provisoire de l’année 2010
On le disait après le match d’Oslo, une sixième défaite dans l’année égalerait le triste record de l’année 1930. C’est fait. Reste maintenant à arrêter les frais et à repartir sur une série victorieuse. Mais les deux déplacements délicats à Sarajevo contre la Bosnie et à Londres contre l’Angleterre (en novembre), ajoutés à la réception de la Roumanie en octobre n’incitent guère à l’optimisme.
Perdre au SdF
La Biélorussie s’impose au stade de France, encore une défaite des Bleus à Saint-Denis ! Depuis l’inauguration du SdF en janvier 1998, l’équipe de France a perdu six fois sur ce terrain. Mais seulement deux fois en compétition : le 5 juin 1999 contre la Russie, et donc vendredi soir, les deux fois en phases qualificatives pour l’Euro. Si ça peut en rassurer parmi vous, ça n’avait pas empêché les Bleus d’aller en Belgique et aux Pays-Bas un an plus tard, ni d’emporter la compétition.
Les quatre autres défaites, toutes en match amical, remontent à mai 2002 (1-2 contre la Belgique), février 2003 (0-2 contre la République tchèque), mars 2006 (1-2 contre la Slovaquie), février 2007 (0-1 contre l’Argentine) et mars 2010 (0-2 contre l’Espagne). En 59 matches, on compte aussi 16 nuls et 37 victoires.
La Biélorussie, numéro quatre-vingt
L’équipe de France a rencontré depuis 1904 quatre-vingt sélections nationales en comptant la toute dernière, la Biélorussie. Même si ce décompte est moins simple qu’on pourrait le croire. J’ai tout d’abord écarté trois adversaires qui ne sont pas des sélections nationales : la Concacaf (sélection d’Amérique centrale), et l’Afrique en 1972 et la sélection FIFA en 2000. Ensuite, il faut tenir compte des pays qui se sont divisés après la chute du mur de Berlin, comme la Yougoslavie, l’URSS et la Tchécoslovaquie, et de celui qui s’est réunifié, l’Allemagne.
Mon parti pris est le suivant : quand un pays s’est divisé en plusieurs nations indépendantes, je considère ces dernières comme de nouveaux adversaires : ainsi, l’URSS, la Russie et l’Ukraine sont comptées séparément. Même chose pour la Tchécoslovaquie, la République tchèque et la Slovaquie.
Pour l’Allemagne, j’ai considéré qu’il y a deux adversaires : l’équipe d’Allemagne d’un côté (comprenant la RFA des années 1949 à 1990) et la RDA de l’autre, représentant l’Allemagne de l’Est.
Le tableau ci-dessus montre l’ordre d’apparition des nouveaux adversaires par décennie. Avec 19 arrivants entre 2000 et 2009 et 14 entre 1990 et 1999, les vingt dernières années, qui correspondent à l’après-bloc de l’Est, est évidemment la période de plus grande diversification de l’histoire. Elle ne se limite pas aux nouvelles nations européennes : huit pays africains ont ainsi été rencontrés, quatre asiatiques, deux océaniens et un américain.
A l’inverse, les années soixante n’auront pas été seulement une période de très mauvais résultats : un seul nouveau pays a été rencontré, la Finlande. Et les années 40 n’auront vu aucun nouvel adversaire, à une époque où le football mondial était à peine plus diversifié que le rugby aujourd’hui.