Deux buts en blanc
Les Bleus ont encaissé deux buts contre le Maroc. Sur les cent derniers matches (depuis France-Italie de juillet 2000), ce n’est arrivé que onze fois. À six reprises, il y a eu défaite (1-2 contre l’Espagne, le Chili, la Belgique et la Slovaquie ; 0-2 contre le Danemark et la République tchèque). Les Bleus l’ont emporté trois fois (3-2 contre la Corée du sud, la Turquie et le Costa Rica) et ont fait deux matches nuls (2-2 contre la Croatie et le Maroc).
Personne n’a plus marqué trois buts à l’équipe de France depuis sept ans (Pays-Bas, 2-3 en juin 2000). Il faut remonter à l’époque où Michael Jackson s’apprêtait à sortir Thriller pour retrouver la trace de quatre buts encaissés (Pologne, 0-4, août 1982) et à celle du premier homme sur la lune pour en compter cinq (Angleterre, 0-5, mars 1969).
L’étanchéité défensive des Bleus sur la période récente est remarquable, surtout quand on la compare aux trois autres sélections européennes championnes du monde, sur la base de leurs cent derniers matches – soit environ depuis l’an 2000. Les Italiens ont encaissé trois buts six fois, la dernière contre la France en septembre 2006. L’Angleterre a encaissé trois buts à quatre reprises, auxquelles il faut ajouter une défaite 1-4 contre le Danemark en 2005. La défense la plus friable est celle de l’Allemagne : huit matches avec trois buts encaissés, un à quatre buts (1-4 contre l’Italie avant la coupe du monde 2006) et deux à cinq buts (1-5 en Roumanie en 2004 et à domicile contre l’Angleterre en 2001).
Wenger, fournisseur officiel des Bleus
Mathieu Flamini est le 824e sélectionné en Bleu. C’est aussi le onzième international français à avoir joué à Arsenal (le quatrième depuis début 2007). Sur ces onze joueurs (de quoi faire une équipe complète s’il y avait un gardien, mais Warmuz n’a jamais été sélectionné), on peut constater que dix sont encore en activité. Seul Emmanuel Petit a raccroché.
Sur ces onze joueurs, cinq ont débuté en Bleu en jouant à Arsenal. C’est le cas de Vieira (débuts en 1997), d’Anelka (1998), de Diaby (2007), de Sagna (2007) et donc de Flamini. Bakary Sagna a toutefois été sélectionné (sans jouer) en juin dernier alors qu’il était encore sous contrat avec Auxerre.
Six autres étaient déjà internationaux avant de signer chez les Gunners : Petit (débuts en 1990 avec Monaco), Pires (1996, Metz), Henry (1997, Monaco), Wiltord (1999, Bordeaux), Gallas (2002, Chelsea) et Lassana Diarra (2007, Chelsea). Ce dernier a un statut particulier : il a joué plus souvent avec les Bleus cette saison (5 matches) qu’en club (4).
Conclusion : si le club d’Arsène Wenger est un fournisseur conséquent de néo-internationaux, c’est un phénomène récent (trois sur cinq cette année). Le plus souvent, Arsenal a recruté des Bleus, même s’il faut reconnaître qu’il a contribué à les relancer en équipe de France (Petit) ou à leur donner un statut de titulaire (Pires, Wiltord).
France-Afrique, le match
La France ne joue pas souvent contre des sélections africaines : 18 fois en près de 700 matches. Le bilan est très largement positif, avec 12 victoires et cinq nuls, mais la seule défaite est tombée au plus mauvais moment, lors du match d’ouverture de la Coupe du monde 2002 contre le Sénégal (0-1). La sélection la plus souvent rencontrée est le Maroc, à cinq reprises. La première ne risquait pas d’être perturbée par les sifflets au moment des hymnes ou par un envahissement de la pelouse : le match s’est joué le 5 février 1988 au stade Louis II à Monaco, devant un peu moins de dix mille spectateurs. L’Afrique du Sud a été rencontrée trois fois, la Tunisie et le Cameroun deux fois, l’Algérie, le Sénégal, l’Egypte, la Côte d’Ivoire et le Togo une fois.
Il aura fallu attendre 1978 pour voir un match contre une sélection nationale (Tunisie) et 1998 pour que la France joue son premier match sur le sol africain (à Casablanca). Depuis, les Bleus ont franchi trois autres fois la Méditerranée (Casablanca 2000, Johannesburg 2000, Radès 2002). À domicile, ils n’ont jamais affronté d’équipe africaine au Parc des Princes. Cinq matches ont eu lieu au Stade de France, six en province (Villeneuve-d’ascq, Monaco, Lens et Marseille deux fois, et Montpellier).
Le premier match officiel des Bleus contre une sélection africaine s’est joué au Brésil à Maceió, en 1972, pour la Coupe de l’Indépendance (2-0). C’était une sélection continentale mise sur pied par la CAF, dans laquelle on retrouvait l’Ivoirien Laurent Pokou (qui joua plus tard à Rennes et à Nancy) et le Camerounais Jean-Pierre Tokoto (alors à l’OM, avant de passer par Bordeaux et le PSG).