Le plateau de l’Euro 2016 — s’il a lieu — est désormais connu. Avec 24 qualifiés sur 53 candidats, on savait que les surprises seraient extrêmement rares. Manquent quand même à l’appel les Pays-Bas, troisièmes du Mondial 2014, le Danemark et la Grèce, anciens vainqueurs de l’épreuve. Pour le reste, tout le monde est là, avec cinq petits nouveaux (c’était le but recherché par l’élargissement du format) : l’Albanie, l’Irlande du Nord, l’Islande, la Slovaquie et le Pays de Galles. Bienvenue à eux.
Avant le tirage au sort du 12 décembre prochain, les 24 participants ont été répartis par l’UEFA dans quatre chapeaux. Les six groupes de quatre seront formés en puisant une équipe dans chaque chapeau.
Chapeau 1 (têtes de série) : France, Espagne, Allemagne, Angleterre, Portugal, Belgique.
Chapeau 2 : Italie, Russie, Suisse, Autriche, Croatie, Ukraine.
Chapeau 3 : République tchèque, Suède, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Hongrie.
Chapeau 4 : Turquie, Eire, Islande, Pays de Galles, Albanie, Irlande du Nord.
Le classement des coefficients des équipes nationales est déterminé sur la base des derniers résultats des équipes nationales. Dans le classement actuel, 20% du coefficient est donné par les résultats à l’Euro 2012 (éliminatoires et phase finale) et 40 % sont attribués aux résultats de la Coupe du Monde 2014 (éliminatoires et phase finale) et de l’Euro 2016 (éliminatoires).
Voyons maintenant ce que chaque sélection a fait face aux Bleus à l’Euro depuis 1960, et par conséquence qui il est préférable d’éviter.
1. Angleterre
Notre deuxième adversaire préféré après la Belgique. Jouer l’Angleterre a longtemps été assimilé par les Bleus à une punition : 23 défaites en 39 matches et 109 buts encaissés. En coupe du monde, les Anglais se sont imposés à chaque fois, en 1966 (2-0 à Wembley) et en 1982 (3-1 à Bilbao).
Mais comme les Trois Lions sont fâchés avec l’Europe en général et l’Euro en particulier, le bilan est tout de suite bien meilleur, avec une qualification pour les quarts de finale de la coupe d’Europe des Nations 1964 (et un cinglant 5-2 à la clé en février 1963), deux rencontres au premier tour sans vainqueur (en Suède en 1992 et en Ukraine en 2012) et une victoire renversante, toujours au premier tour au Portugal en 2014.
A noter quand même que croiser la route des Anglais à l’Euro n’est pas bon signe pour la suite : élimination en quarts en 1964 (face à la Hongrie), en 2004 (contre la Grèce) et en 2012 (par l’Espagne), échec dès le premier tour en 1992.
Conclusion : adversaire porte-poisse, à éviter.
2. République tchèque
Digne héritière de la sélection tchécoslovaque des Panenka, Ondrus et Vizek qui nous faisait régulièrement des misères dans les années 70 [1], la République tchèque n’a rencontré les Bleus que deux fois en compétition depuis la séparation avec la Slovaquie. La première a été douloureuse, puisqu’à Manchester une équipe de France chloroformée a été sortie de l’Euro anglais en demi-finale aux tirs au but (0-0). La revanche aura lieu quatre ans plus tard à Bruges, où des Bleus champions du monde devront se dépouiller (2-1) pour éliminer la belle équipe de Nedved, Koller ou Smicer, qui méritait mieux que ça.
Conclusion : adversaire dangereux, même s’il tarde à retrouver son niveau des années 2000.
3. Islande
Ceux-là sont spéciaux. Non seulement les Islandais ont enfin décroché leur première qualification pour une phase finale, mais ils sont l’un des adversaires préférés des Bleus à l’Euro. Depuis quarante ans, les deux sélections se sont rencontrées huit fois, toujours en phase qualificative évidemment. Et si l’équipe de France ne s’est jamais inclinée, elle a été accrochée trois fois à l’extérieur en 1975 (0-0), en 1986 (0-0) et en 1998 (1-1). Et sa plus large victoire remonte à 1975 (3-0).
Il faut remonter à 1957 pour voir l’Islande s’incliner lourdement face aux Bleus, ceux de Vincent et Piantoni : 8-0 à Nantes (doublés de Vincent et de Piantoni) et 5-1 à Reykjavik (doublés de Cisowski et Uljaki). Depuis, l’écart s’est nettement resserré : on se souvient de la grosse frayeur d’octobre 1999 quand, menés 0-2, les Islandais avaient égalisé et poussé les Bleus dans leurs retranchements (but décisif de Trezeguet).
Conclusion : adversaire accrocheur qui pourrait proposer une belle opposition au premier tour.
4. Autriche
Vue l’extrême discrétion de l’ex-Wunderteam sur la scène européenne, il n’est pas surprenant que la France l’ait très peu rencontrée, même si elle aurait pu la croiser plus souvent en phase qualificative. Le seul précédent date de 1959-1960, pour un quart de finale aller-retour de la première coupe d’Europe des Nations. Le trio Kopa-Fontaine-Vincent met une raclée à l’aller (5-2) et Kopa tout seul finit le travail à Vienne (4-2) où il inscrit d’ailleurs son dernier but en sélection.
En coupe du monde, il y a eu six France-Autriche, avec quatre victoires françaises (en 1982 au second tour du Mundial espagnol à Madrid, en 1992-93 et en 2009 en phase qualificative) pour deux défaites (en 1934 au premier tour en Italie et en 2008 à Vienne en phase qualificative).
Conclusion : adversaire jouable qui monte toutefois en puissance.
5. Irlande du Nord
Si les Bleus ont battu deux fois les joueurs de l’Ulster en coupe du monde (1958 et 1982), ils ne les ont jamais croisés en championnat d’Europe, ni en phase qualificative, ni bien sûr en phase finale puisque l’Irlande du Nord n’avait jamais atteint ce niveau avant 2016.
Conclusion : ça pourrait être un adversaire intéressant au premier tour, préférable à la République d’Irlande qui pourrait avoir une légère envie de revanche, on se demande bien pourquoi...
6. Espagne
Longtemps, la Roja aura été un bon client pour les Bleus, qui l’ont battue en finale de l’Euro 84, puis en quarts de l’Euro 2000 et du Mondial 2006. Les Espagnols se sont vengés depuis avec une victoire en quarts de l’Euro 2012 et quatre points sur six en qualification de la coupe du monde 2014. Du coup, le bilan global entre les deux nations penche du côté ibérique, avec 15 victoires espagnoles pour 12 succès français et 7 nuls.
Conclusion : S’il est peu probable qu’elle réalise un triplé inédit en 2016 en gardant son titre, l’Espagne sera un adversaire redoutable l’été prochain. Les Bleus ne l’ont jamais affrontée en demi-finale, ce serait une première.
7. Portugal
C’est notre petit préféré, celui-là. C’est bien simple, avec le Portugal, à tout les coups on gagne, que ce soit en coupe du monde ou à l’Euro, avec une préférence pour les demi-finales à rebondissements (1984, 2000 et 2006). Bon, d’accord, il n’y a plus Platini (du moins plus sur le terrain) pour lui faire des misères, il n’y a plus Zidane pour sortir des penalties décisifs. Mais il y a toujours un Pogba ou un Valbuena pour nous tirer d’affaire.
Conclusion : Attention toutefois à l’excès de confiance. Les dix victoires consécutives depuis 1978 pourraient bien endormir les Bleus face à des adversaires qui rêvent certainement de les faire chuter à domicile en juin prochain.
8. Suisse
Des France-Suisse et des Suisse-France, il y en a eu tant et plus depuis un siècle. Mais à l’Euro, on en décompte un seul. C’était au Portugal en 2004 et les Bleus l’avaient emporté 3-1, se qualifiant par la même occasion pour les quarts de finale. En coupe du monde, ça avait été plus accroché en 2006 (0-0) et beaucoup plus spectaculaire en 2014 (5-2).
Conclusion : Si elle peine à confirmer ses bons résultats de ces dernières années, la Suisse ressemble toutefois fort à l’équipe surprise qui peut jouer de mauvais tours à quelques favoris. La rencontrer dans un match à élimination directe ne serait pas une partie de plaisir. A éviter après le premier tour.
9. Italie
Avant 2000, jamais Français et Italiens ne s’étaient croisés sur la route d’un Euro. Puis il y a eu l’inoubliable finale de Rotterdam [2] qui a tellement plu aux Bleus (un peu moins aux Azzuris) qu’ils ont remis ça trois fois pour la même édition, celle de 2008. Avantage aux Français en phase qualificative (3-1 à Saint-Denis, avec un doublé de Govou, et 0-0 à Milan), avantage aux Italiens pendant le tournoi (2-0 à Zurich au premier tour). En coupe du monde, le bilan est presque en équilibre, avec une victoire française en 1986 (2-0 à Mexico), deux victoires italiennes en 1938 (3-1 à Colombes) et 1978 (2-1 à Mar del Plata) et deux nuls terminés aux tirs au but gagnés par la France en 1998 (0-0 à Saint-Denis) et par l’Italie en 2006 (1-1 à Berlin). A noter aussi deux confrontations lors des JO de 1928 à Amsterdam (victoire italienne 4-3) et de 1920 à Anvers (victoire française 3-1).
Conclusion : Entre 1982 et 2000, les Bleus avaient enchaîné une série de six matches sans défaite contre l’Italie, après 60 ans de disette. Depuis, les Italiens se sont imposés deux fois mais les Bleus l’ont emporté à Parme en novembre 2012. Les deux équipes semblent proches l’une de l’autre, une nouvelle confrontation risque de se terminer encore aux tirs au but.
10. Belgique
C’est bien la peine de jouer autant de France-Belgique (73) pour ne s’être rencontrés que trois fois à l’Euro en moins de dix ans. Si les deux premières fois, les Bleus se sont inclinés en phase qualificative pour l’Euro 76, la troisième aura été la bonne, avec un récital donné sur la pelouse de la Beaujoire en juin 1984 (5-0). Belges et Français se sont croisés plus souvent en coupe du monde, deux fois en phase finale de coupe du monde (1938, 3-1 au premier tour et 1986, 4-2 pour la troisième place) et quatre fois en phase qualificative (0-0 et 6-3 pour 1958, 3-2 et 0-2 pour 1982).
Conclusion : Actuellement, les deux équipes sont très proches l’une de l’autre, même si les Belges sont premiers d’un classement Fifa qui ne veut pas dire grand chose. L’an dernier au Brésil elles se sont inclinées contre les deux finalistes sur le même score (0-1), mais en juin dernier les Diables rouges ont sévèrement corrigé les Bleus en amical (3-4). Avertissement sans frais, donc. Mieux vaut les éviter avant la demi-finale.
11. Pays de Galles
C’est une affiche classique en rugby, plutôt rare en foot avec seulement quatre confrontations entre 1933 et 1982, toutes en amical et toutes en France. Si à Colombes les Bleus ont plutôt eu l’avantage (nul 1-1 en 1933, victoires 2-1 en 1939 et 6-1 en 1953), ils se sont inclinés juste avant le Mondial 1982 à Toulouse (0-1).
Conclusion : S’il ne fait évidemment pas partie des favoris, le Pays de Galles version 2016 pourrait bien surprendre, si tant est que Gareth Bale et Aaron Ramsey parviennent à tirer l’équipe vers le haut. Un adversaire qu’il serait intéressant de jouer au premier tour.
12. Albanie
C’est à ce jour la dernière équipe à avoir battu l’équipe de France, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Mieux, c’est la seule à avoir pris des points aux Bleus chez eux dans le groupe qualificatif pour l’Euro. Les quatre confrontations en qualification à l’Euro s’étaient pourtant soldées par autant de victoires, mais l’équipe de Lorik Cana est en net progrès, les coéquipiers de Lloris ont payé cher pour le savoir.
Conclusion : pour leur première participation à un grand tournoi, les Albanais n’auront rien à perdre et se feront un malin plaisir de brouiller les cartes. Même s’ils sont prévenus du danger, les Bleus préfèreront certainement éviter cet adversaire au premier tour.
13. Roumanie
Ceux-là, pas de souci, on les connaît bien pour les avoir croisés six fois en qualifications ou en phase finale d’un Euro ces vingt dernières années. Et ça c’est toujours plutôt bien passé, avec trois victoires et trois nuls, dont un qui a mal démarré l’Euro 2008 en Suisse. Ça avait été mieux juste après, pour la qualification à la coupe du monde 2010, avec une victoire à Saint-Denis (2-0) et un nul à Bucarest (0-0).
Conclusion : les Bleus n’ont plus perdu face à la Roumanie depuis 1972, mais ils ont enchaîné trois nuls sur les quatre dernières confrontations. Ça reste toutefois un adversaire prenable, de préférence au premier tour.
14. Allemagne
Tiens, une question piège : combien de fois l’équipe de France a-t-elle rencontré celle d’Allemagne (RFA avant 1991) en compétition ? Même pas autant que les doigts d’une main. Quatre fois seulement, et toujours en coupe du monde : pour la troisième place en 1958 à Göteborg (6-3), en demi-finale en 1982 à Séville (3-3) et en 1986 à Guadalajara (0-2) et en quart de finale à Rio l’an dernier (0-1). Et à l’Euro ? Jamais. Ni en phase qualificative, ni en tournoi. Heureusement ? Pas sûr. En 26 confrontations depuis 1931, les Bleus ont gagné 11 fois pour 9 défaites et 6 nuls. Mais le bilan est trompeur, car il est meilleur en amical (10 victoires, 7 défaites) qu’en compétition, on l’a vu (1 victoire, deux défaites et un nul qui masque une élimination aux tirs au but). Et encore la seule victoire en question était pour la gloire, en Suède, alors que les deux protagonistes avaient été dégagés de la route de la finale par le pays organisateur et le Brésil.
Conclusion : Ce serait l’affiche idéale pour la finale, mais pas avant. En effet, si les Allemands sont très souvent finalistes à l’Euro et au Mondial (14 fois sur 34 finales), ils en perdent la moitié (3 sur 6 à l’Euro, 4 sur 8 à la coupe du monde). Une chance sur deux, donc.
15. Pologne
Pas forcément un cadeau : on se souvient peut-être que les Bleus d’Aimé Jacquet avaient sué sang et eau pour accrocher deux matches nuls en qualification de l’Euro 96 face à la Pologne, qu’ils avaient battue pourtant facilement en 28 ans plus tôt. En coupe du monde, on ne compte qu’une seule opposition, en 1982 pour la troisième place en Espagne, et ça ne s’est pas bien passé (2-3). La Pologne est aussi l’auteur de la plus lourde défaite de l’équipe de France depuis 40 ans, et c’était aussi en 1982, au Parc des Princes (0-4).
Conclusion : C’est une équipe en plein renouveau, emmenée par son serial buteur Robert Lewandowski, celui qui habite les cauchemars de tous les gardiens d’Europe. Rencontrer la Pologne en huitième de finale, par exemple, ne serait pas un cadeau.
16. Russie
C’est une jeune nation à l’échelle de l’histoire du football, et sa première confrontation avec l’équipe de France date seulement de 1993. Mais en digne héritière de l’URSS, qui a toujours fait souffrir les Bleus (2 victoires françaises en 12 oppositions), la Russie aurait pu priver Zidane et compagnie de l’Euro 2000 : c’est le premier vainqueur des champions du monde 1998, et qui plus est à domicile (première défaite française à Saint-Denis) en juin 1999.
Conclusion : La Russie est en pleine reconstruction mais souffre d’un afflux de joueurs étrangers dans son championnat national. Elle se prépare pour la coupe du monde 2018 et ne devrait pas aller très loin à l’Euro. C’est un adversaire possible au premier tour ou en huitièmes.
17. Slovaquie
Comme la Russie, la Slovaquie est née au début des années 90 de la scission de la Tchécoslovaquie, ce qui a plutôt profité à la République tchèque. Les quatre confrontations avec l’équipe de France ont abouti à un résultat plutôt équilibré, avec une victoire et un nul en qualification de l’Euro 1996, une défaite (à domicile début 2006) et une victoire en amical depuis.
Conclusion : Hormis Marek Hamsik (Naples) et Martin Skrtel (Liverpool), la plupart des internationaux slovaques (dont la moyenne d’âge est assez élevée) jouent dans des clubs de seconde zone. Attention toutefois, en 2010 la Slovaquie s’était qualifiée pour la coupe du monde et avait atteint les huitièmes de finale après avoir sorti l’Italie au premier tour.
18. Croatie
Jamais rencontrée en phase qualificative, la Croatie a croisé la route des Bleus deux fois en phase finale, en 2004 au premier tour de l’Euro portugais (2-2) et en 1998 en demi-finale de la coupe du monde (2-1). Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça n’a jamais été un adversaire facile. En amical, c’est un peu mieux, avec une victoire (3-0) et un nul (0-0) à domicile.
Conclusion : Très régulière en phase finale (8 disputées depuis 1996), la Croatie est passée à travers de la coupe du monde au Brésil et aura à cœur de se racheter en France. Avec Rakitic, Modric et Mandzukic, elle en a les moyens.
19. Turquie
Difficile de situer la Turquie, tant son parcours est imprévisible. Eliminée au premier tour de l’Euro 1996, elle atteint les quarts de finale en 2000 et la demi-finale en 2008, où elle n’est sortie que par l’Allemagne. Mais elle manque les éditions 2004 et 2012. Contre la France, elle a perdu ses quatre matches disputés, trois en amicaux (1996 et 2000 0-4, 2009 0-1) et une demi-finale de coupe des confédérations (2003, 2-3).
Conclusion : jamais rencontrée en phase finale européenne ou mondiale, la Turquie, qualifiée en tant que meilleur troisième pour l’Euro 2016, semble un adversaire à la mesure des Bleus.
20. Hongrie
Portés disparus du football international depuis trente ans, autant dire une éternité, les Hongrois reviennent enfin. C’est une bonne nouvelle pour ce qui fut une sélection majeure sur la scène européenne jusqu’aux années soixante, et qui fut même la meilleure équipe du monde au début des années cinquante. Les Bleus gardent un souvenir cuisant de leurs quatre confrontations avec la Hongrie, qui se sont soldées par trois défaites, un nul et deux éliminations. Mais ils n’ont plus perdu depuis 1976 et restent sur cinq victoires d’affilée.
Conclusion : désireux de briller à l’Euro, les Hongrois sont en net progrès mais seront vraisemblablement un peu juste en 2016. Un adversaire intéressant pour le premier tour, avec pourquoi pas une première victoire des Bleus à l’Euro.
21. Eire
Ceux-là aussi reviennent de loin : avant 2010, les Irlandais n’avaient participé qu’à trois coupes du monde et un Euro. Ils étaient en Pologne en 2012 et seront en France l’an prochain, dans la vague du renouveau des équipes britanniques (Ecosse exceptée). C’est un adversaire que les Bleus ont surtout croisé en qualification de coupe du monde (1954, 1974, 1978, 1981, 2006, 2010) pour 6 victoires, 3 nuls et 3 défaites.
Conclusion : s’il y a bien une équipe que l’Eire souhaite croiser en juin prochain, c’est assurément la France. Les Irlandais ont encore en travers de la gorge la façon bien peu honorable avec laquelle ils ont été éliminés de la coupe du monde en barrages à l’automne 2009. Surtout quand on se souvient de ce que les Bleus ont fait de cette qualification volée...
22. Suède
C’est donc en France que Zlatan va clôturer sa carrière internationale, et nul doute qu’il aura à cœur de se faire remarquer. Il y a quatre ans, il avait marqué contre les Bleus en Ukraine lors du dernier match (sans enjeu) du premier tour. Auparavant, les trois précédentes oppositions avaient été plutôt serrées, avec un nul au premier tour lors de l’Euro suédois, et un court avantage pour les Bleus en qualifications de l’Euro 80.
Conclusion : on l’a vu à Marseille fin 2014, la Suède est une équipe limitée si son buteur vedette et capitaine n’est pas là. Avec lui, le niveau monte d’un cran et il serait périlleux de croiser les Scandinaves en élimination directe.
23. Ukraine
Il leur aura fallu le temps, mais les Ukrainiens ont fini par franchir le cap des barrages. On les retrouvera donc en juin prochain en se souvenant bien sûr de l’aller-retour de l’automne 2013 qui avait vu la génération Deschamps jouer son match référence après avoir été sérieusement bousculée à l’aller. A l’Euro, en revanche, les Bleus sont invaincus avec deux victoires et trois matches nuls.
Conclusion : si elle n’a pas les moyens d’aller plus loin que les quarts de finale, l’Ukraine peut faire des dégâts au premier tour ou jouer les trouble-fête en huitième. C’est un adversaire potentiel pour les Bleus qui devront jouer serré pour éviter toute mauvaise surprise.