Hormis les deuxième et troisièmes championnat d’Europe, pas significatifs, l’Euro qui a compté la plus forte proportion d’anciens vainqueurs parmi son top 8 est l’Euro 80 : 4 sur 5 (seule l’URSS manquait à l’appel après avoir complètement manqué les éliminatioires, 4e derrière la Grèce, la Hongrie et la Finlande. C’est en 2012 qu’il y a eu le plus d’anciens vainqueurs présents en quart de finale : 6 sur 9. Le Danemark, les Pays-Bas et la Russie étaient à l’Euro mais ont été battus au premier tour. Et le seul non-vainqueur dans le carré final était le Portugal, qui sera titré lors de l’édition suivante.
L’Euro 1984 est celui qui a compté, proportionnellement, le plus petit nombre d’anciens vainqueurs dans le top 8 : 2 sur 5 (Allemagne et Espagne). Les 4 autres (URSS, Italie et Tchécoslovaquie) n’étaient pas qualifiés. Même chose en 2020 avec 4 anciens vainqueurs sur 10 en quart de finale : Espagne, Italie, République tchèque et Danemark.
En 2024 il y en aura 5 sur 10, puisque l’Italie et le Danemark sont tombés en huitièmes, la République tchèque au premier tour, la Grèce n’était pas qualifiée et la Russie exclue. Mais il ne pourra pas y en avoir plus de trois dans le dernier carré puisque l’Allemagne rencontrera l’Espagne et la France croisera le Portugal, les vainqueurs de ces deux chocs se retrouvant en demi-finale.
Autrement dit, il est certain qu’il y aura au moins un ancien vainqueur en finale le 14 juillet, comme c’était déjà le cas en 2021 (Italie), 2016 (France), 2012 (Espagne et Italie), 2008 (Espagne et Allemagne). Mais pas en 2004, où le Portugal et la Grèce atteignaient la finale pour la première fois de leur histoire.
La contrepartie de la plus grande ouverture de l’Euro en terme de vainqueurs (10 en 17 éditions, contre seulement 8 sur 22 en Coupe du monde), c’est qu’il est rare de voir une finale dépourvue d’anciens champions d’Europe. Hormis évidemment la première édition en 1960, il n’y a eu que la troisième en 1968 (Italie contre Yougoslavie) et donc la douzième en 2004.
L’autre protagoniste pourrait être les Pays-Bas, qui rencontrent la Turquie en quart, et le vainqueur d’Angleterre-Suisse en demi. Dans le bas du tableau, les Néerlandais n’ont joué qu’une finale, qu’ils ont remportée en 1988, tout comme l’Angleterre mais qui l’a perdue en 2021. Pour la Turquie et la Suisse, ce serait une grande première. Et une très grosse cote.