A l’occasion des Jeux de Montréal, en 1976, le football français honore sa dixième présence au sein du rendez-vous olympique [1]. La sélection française, dirigée par Gaby Robert, s’est qualifiée en dominant les Pays-Bas puis la Roumanie. Elle est principalement composée de stagiaires issus des premiers centres de formations des clubs professionnels.
Stagiaires pro
Le plus fameux d’entre eux n’est autre que Michel Platini, 21 ans, qui compte déjà deux sélections chez les A [2]. Le règlement olympique exige que les joueurs soient amateurs et acceptent de fait ceux qui n’ont pas encore signé leur premier contrat pro. Les autres joueurs ont pour noms Olivier Rouyer et Paco Rubio (Nancy), Bruno Baronchelli, Loïc Amisse et Eric Pécout (Nantes), Patrick Battiston (Metz), Henri Zambelli (Nice), Jean Fernandez (Marseille), Jean-Marc Schaer (Saint-Etienne)... Ils feront tous une belle carrière professionnelle, pour certains agrémentée de bleu.
L’aventure olympique de nos jeunes Bleus commence au Landsowne Park d’Ottawa devant plus de 14.000 spectateurs. Il s’agit d’un départ en fanfare, car les Tricolores s’imposent 4-1 face au Mexique, une performance qui rappelle inévitablement l’exploit du stade Azteca aux Jeux de 1968. Les buteurs français ont pour noms Schaer, Baronchelli, Rubio et Amisse.
L’équipe de Gaby Robert est tombée dans le seul groupe du premier tour comptant quatre équipes. Treize pays seulement participent au tournoi, le Nigeria, le Ghana et la Zambie s’étant retirés quelques jours avant le début pour suivre le boycott des pays africains. Ceux-ci se sont en effet retiré pour contester la présence aux Jeux de la Nouvelle-Zélande, coupable d’avoir envoyé son équipe de rugby faire une tournée en Afrique du Sud, pays mis au ban pour son régime d’apartheid.