La phase qualificative à l’Euro 2024 a qualifié 20 équipes, qui ont rejoint l’Allemagne (pays organisateur). Les trois dernières seront issues des barrages de mars prochain, qui opposeront 12 candidats dans trois mini-tournois à quatre (demis-finales et finale).
chapeau 1 | chapeau 2 | chapeau 3 | chapeau 4 |
---|---|---|---|
Allemagne | Hongrie | Pays-Bas | Italie |
Portugal | Turquie | Ecosse | Serbie |
France | Roumanie | Croatie | Suisse |
Espagne | Danemark | Slovénie | Galles ou Finlande ou Pologne ou Estonie |
Belgique | Albanie | Slovaquie | Bosnie ou Ukraine ou Israël ou Islande |
Angleterre | Autriche | Rep. tchèque | Géorgie ou Luxembourg ou Grèce ou Kazakhstan |
Où sont les 10 anciens vainqueurs ?
Sept des dix vainqueurs du championnat d’Europe seront présents en Allemagne, huit si on considère que la République tchèque reprend le flambeau de la Tchécoslovaquie, titrée en 1976. Il pourrait même y en avoir neuf si la Grèce sort du barrage à quatre face au Luxembourg, à la Géorgie et au Kazakhstan, ce qui semble à sa portée. Dans ce cas, le seul ancien vainqueur absent serait la Russie, exclue par la FIFA et l’UEFA depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, héritière de l’URSS lauréate en 1960.
Participeront donc les deux triples champions d’Europe, l’Allemagne (1972, 1980 et 1996) et l’Espagne (1964, 2008 et 2012), les deux doubles vainqueurs qui sont l’Italie (1968 et 2021) et la France (1984 et 2000) et ceux qui ont été titrés une seule fois, à savoir le Portugal (2016), le Danemark (1992), les Pays-Bas (1988) et la République tchèque, on l’a vu. Et potentiellement la Grèce (2004).
Qui sont les favoris ?
Si on se fie aux sélections européennes qui ont brillé lors des deux derniers grands tournois (Euro 2020 et Coupe du monde 2022), la logique voudrait retenir l’Italie, l’Angleterre, le Danemark, l’Espagne, la France et la Croatie. En y ajoutant les participants aux carrés finaux des Ligues des Nations 2021 et 2023, on trouve la Belgique et les Pays-Bas. Bien sûr, il n’y aura pas huit favoris à l’Euro 2024, d’autant plus qu’il manque deux grandes nations à celles déjà citées : le Portugal, champion d’Europe 2016 et vainqueur de la Ligue des Nations 2019, et l’Allemagne, pays organisateur et triple vainqueur de l’épreuve.
Si le futur vainqueur se trouve quasiment à coup sûr dans ces dix-là, il est évidemment possible de définir une hiérarchie. Au vu de leurs performances récentes et de leur potentiel de joueurs, quatre équipes se détachent : l’Angleterre, l’Espagne, la France et le Portugal. Toutes sont têtes de série, ce qui devrait a priori les protéger d’une confrontation directe jusqu’en quart de finale, du moins si elles finissent toutes en tête de leur groupe. La Belgique et l’Allemagne semblent en dessous et en déclin. Les Pays-Bas et l’Italie font figure d’outsiders, mais ils sont placés dans les chapeaux 3 et 4, ce qui leur promet un premier tour compliqué. Même si le chapeau 2 est relativement abordable.
Adversaires fréquents ou inédits pour les Bleus
Si, parmi les qualifiés pour 2024, le Danemark et la Roumanie ont déjà été croisées trois fois lors d’un premier tour d’Euro, les Pays-Bas et la Suisse ont joué deux fois contre les Bleus alors que la Belgique, la Serbie (héritière de la Yougoslavie), l’Espagne, la République tchèque, la Croatie, l’Italie, l’Albanie, l’Allemagne, la Hongrie et Portugal ont été rencontrés une fois.
La Turquie, l’Autriche, l’Ecosse, la Slovénie et la Slovaquie n’ont jamais joué contre les Bleus à l’Euro. Parmi les barragistes, on peu ajouter à cette liste Galles, la Finlande, la Pologne, l’Estonie, la Bosnie, Israël, la Géorgie, le Luxembourg et le kazakhstan. La plupart disputeraient en effet leur premier Euro, conséquence de l’élargissement à 24 mis en place en 2016.
Le tirage les plus difficile, le plus facile, le plus fréquent et le plus inédit
Parmi les tirages possibles pour l’équipe de France, parmi les 216 combinaisons possibles (6x6x6), on peut en retenir quatre. Le plus facile serait celui qui offrirait, dans chacun des trois chapeaux, l’équipe la plus mal classée. Nous aurions ainsi l’Autriche, la République tchèque et le Kazakhstan, ou plus précisément l’équipe qui sortira des barrages de la voie C (auxquels participent aussi la Géorgie, la Grèce et le Luxembourg). Le Kazakhstan, 98e mondial et battu 8-0 il y a deux ans, serait l’adversaire potentiellement le plus abordable du lot.
A l’inverse, le plus difficile mettrait sur la route des Bleus les trois équipes de tête de chaque chapeau : la Hongrie, les Pays-Bas et l’Italie. Le premier et le dernier des trois étaient absents de la Coupe du monde 2022, le deuxième ayant chuté de justesse en quart de finale contre l’Argentine (2-2, tab).
Le moins original, pour un premier tour d’Euro, serait un Roumanie, Pays-Bas, Italie, copié-collé exact de celui de 2008. Rappelons-en le résultat : un inquiétant 0-0 face aux Roumains, suivi d’une claque administrée par les Néerlandais avec un maximum de réussite, il est vrai (1-4) et d’une défaite inévitable contre l’Italie (0-2) avec un combo fatal blessure précoce de Ribéry + explosion d’Absidal + pénalty concédé.
Le plus original, enfin, serait un Turquie-Ecosse-Estonie, aucune de ces équipes n’ayant été affrontée lors d’un Euro, premier tour ou pas d’ailleurs. Ce n’est pas pour autant qu’il serait facile : si l’Ecosse a été largement battue en octobre dernier (4-1) en amical, la Turquie a pris quatre points sur six en 2019 (0-2, 1-1). L’Estonie, si elle sort des barrages, est de loin l’adversaire le plus abordable des trois, avec sept défaites en huit matchs (et un nul) dans son groupe qualificatif.