C’est le code-barre de Andorre-France :
851e match depuis 1904 (419 victoires, 177 nuls et 254 défaites ; 1506 buts marqués, 1188 encaissés)
345e en compétition (195 victoires, 72 nuls et 77 défaites ; 662 buts marqués, 346 buts encaissés)
440e à domicile (254 victoires, 85 nuls et 100 défaites ; 871 buts marqués, 510 buts encaissés)
99e match à Saint-Denis (64 victoires, 19 nuls et 15 défaites)
8e match contre l’Albanie (5 victoires, 1 nul et 1 défaite ; 14 buts marqués, 3 buts encaissés)
Jouer un 7 septembre
S’il a fallu 70 ans aux Bleus pour jouer à cette date allitérative, c’est devenu une quasi habitude depuis dix ans. On y trouve une seule défaite, pour les débuts de Joël Bats en sélection contre le Danemark en 1983 et, bizarrement, un seul match à domicile, le dernier contre la Serbie à Bordeaux en 2015. C’était d’ailleurs le retour d’un Serbie-France disputé exactement un an auparavant à Belgrade. Un aller-retour en amical ? En effet, puisque Michel Platini alors président de l’UEFA (plus pour longtemps) avait décidé que le pays organisateur de l’Euro 2016 serait intégré à un groupe de la phase qualificative. Mais comme il était qualifié d’office, ces dix rencontres n’ont pas le statut de matchs de compétition.
Pologne (1974) à Wroclaw - 2-0 - Amical
Danemark (1983) à Copenhague - 1-3 - Amical
Slovaquie (1994) à Bratislava - 0-0 - qEuro
Bosnie (2010) à Sarajevo - 2-0 - qEuro
Finlande (2012) à Helsinki - 1-0 - qCM
Serbie (2014) à Belgrade - 1-1 - Amical
Serbie (2015) à Bordeaux - 2-1 – Amical
C’est la rentrée ! Qu’y a-t-il dans le livre d’histoire des Bleus ?
Allons faire un tour du côté du premier match de la saison de ces vingt dernières années, jusqu’en 1999.
Premier constat : le bilan est excellent puisqu’il compte 13 victoires pour une seule défaite et six nuls. Un résultat rendu possible par l’omniprésence des rencontres amicales (17 sur 20) mais pas par un abus de matchs à domicile (8 sur 20). Disons que le pedigree plutôt modeste des adversaires rencontrés y est pour quelque chose, au moins jusqu’en 2011. Depuis, les Bleus ont joué l’Uruguay, la Belgique, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, les Pays-Bas et l’Allemagne, ce qui n’est pas rien.
La date, ensuite : l’écrasante majorité de ces rencontres de rentrée ont eu lieu en août, généralement autour du 18, mais parfois une bonne semaine avant, comme en 2010 (le 11) et en 2011 (le 10). C’est désormais terminé, puisqu’hormis en 2017 où les Bleus ont repris le 31 août, la saison des sélections nationales commence début septembre depuis cinq ans. Le match contre l’Albanie de cette année est même le plus tardif de la liste.
Côté sélectionneurs, comme les rotations ont désormais lieu en été (la dernière décalée dans la saison remonte à novembre 1993 avec Gérard Houllier), le match de rentrée est potentiellement celui où débute un nouveau coach. Sur les deux décennies précédentes, c’était le cas de Jacques Santini en août 2002 (Tunisie, 1-1), de Raymond Domenech en août 2004 (Bosnie, 1-1), de Laurent Blanc en août 2010 (Norvège, 1-2) et de Didier Deschamps en août 2012 (Uruguay, 0-0). Aucun n’a gagné ce match-là.
Dernier point : les joueurs qui ont débuté pour un match de rentrée. Il y en a eu 25 lors des vingt dernières années, mais pas tous les ans : aucun en 2000, 2001, 2003, 2005, 2009, 2011, 2014, 2015 et 2017. Les années impaires sont peu propices aux débutants, du moins en tout début de saison. A contrario, il y a eu 7 nouveaux lancés en août 2010 (mais c’était suite à la mise à l’écart des mutins de Knysna) et 5 en août 2004, pour l’intronisation de Raymond Domenech. Didier Deschamps s’était limité à 3 en août 2012, et Jacques Santini à 2 dix ans plus tôt. L’arrivée d’un nouveau sélectionneur est donc un facteur favorable au rafraîchissement des troupes. On s’en serait douté.
En revanche, il y a très peu de joueurs à la carrière conséquente dans cette liste, hormis Evra, Abidal, Sagna et Cabaye, auxquels on pourrait ajouter Rami, un des deux champions du monde du lot (avec Areola). Laurent Robert (1999), Bruno Cheyrou (2002), Julien Faubert (2006) Ali Cyssokho, Charles N’Zogbia ou Guillaume Hoarau (2010)n’ont pas marqué les esprits, pas plus que, pour la période récente, Mapou Yanga-Mbiwa, Etienne Capoue ou Geoffrey Kondogbia. De là à dire que la rentrée est propice aux seconds couteaux…
1999 (Am) Irlande du Nord 1-0
2000 (Am) *Sélection FIFA 5-1
2001 (Am) *Danemark 1-0
2002 (Am) Tunisie 1-1
2003 (Am) Suisse 2-0
2004 (Am) *Bosnie 1-1
2005 (Am) *Côte d’Ivoire 3-0
2006 (Am) Bosnie 2-1
2007 (Am) Slovaquie 1-0
2008 (Am) Suède 3-2
2009 (qCM) Féroé 1-0
2010 (Am) Norvège 1-2
2011 (Am) *Chili 1-1
2012 (Am) *Uruguay 0-0
2013 (Am) Belgique 0-0
2014 (Am) *Espagne 1-0
2015 (Am) Portugal 2-1
2016 (Am) Italie 3-1
2017 (qCM) *Pays-Bas 4-0
2018 (LdN) Allemagne 0-0
Les stats à surveiller
– S’il joue, Olivier Giroud entrera dans le top 10 au nombre de sélections, en passant devant Sylvain Wiltord qui en compte 92. Le temps de jeu de l’avant-centre de Chelsea est déjà supérieur à celui du champion d’Europe 2000.
– Antoine Griezmann dépassera quant à lui Michel Platini, avec qui il est à égalité au nombre de sélections (72) mais avec un temps de jeu nettement inférieur.
– Qui sera le 908e joueur de l’histoire ? Jonathan Ikoné part avec un peu d’avance sur Mattéo Guendouzi, car les attaquants ont plus de chance d’entrer en jeu que les milieux dans un match de compétition à trois remplaçants. Mais le relayeur d’Arsenal pourrait profiter de l’absence de Paul Pogba, même si on a plus de chances de le voir contre Andorre.
– Un doublé permettrait à Antoine Griezmann de gagner trois places d’un coup au classement des buteurs (31 en 73 capes) en dépassant Jean-Pierre Papin, Just Fontaine (30 buts chacun mais avec une efficacité largement supérieure) et Zinédine Zidane, qui a eu besoin de 108 sélections pour marquer 31 fois. Griezmann compte déjà quatre doublés : Jamaïque 2014, Irlande 2016 et Allemagne 2016 et 2018. Aucun en année impaire, donc.
Les buteurs contre l’Albanie
Quatorze buts marqués, certes, mais par onze joueurs différents dont un Albanais, Nallbani, contre son camp en 1991. Franck Sauzée, Jean-Pierre Papin et Antoine Griezmann, qui aura donc l’occasion d’améliorer son total, ont scoré deux fois. Les sept autres sont Basile Boli, Karim Benzema, Yann M’vila, Florent Malouda, Loïc Rémy, Anthony Réveillère et Dimitri Payet.
– 1990 : Boli
– 1991 : Papin 2, Sauzée 2, Nallbani (CSC)
– 2011 : Benzema, M’Vila
– 2011 : Malouda, Rémy, Réveillère
– 2014 : Griezmann
– 2016 : Griezmann, Payet