C’est le code barres de France-Pologne.
912e match depuis 1904 : 459 victoires, 191 nuls, 261 défaites, 1643 buts marqués, 1237 encaissés
394e match de compétition : 227 victoires, 85 nuls, 81 défaites, 768 buts marqués, 384 encaissés
46e match à l’Euro : 22 victoires, 13 nuls, 10 défaites, 70 buts marqués, 50 encaissés
109e match sur terrain neutre : 53 victoires, 26 nuls, 29 défaites, 186 buts marqués, 151 encaissés
18e match contre la Pologne : 9 victoires, 5 nuls, 3 défaites, 30 buts marqués, 17 buts encaissés
La question : Quel est le bilan des troisièmes matchs de phase de poule ?
Depuis 1930, l’équipe de France a joué 22 troisièmes matchs d’une phase de poule : 13 en Coupe du monde et 9 à l’Euro. Rappelons qu’en 1934 et 1938 il n’y avait pas de phase de poules et qu’en 1954 elle ne comptait que deux matchs (les têtes de série ne se rencontraient pas).
Ces troisièmes matchs ne sont pas brillants du tout, puisque seulement 8 ont été gagnés, dont un pour rien (Hongrie 1978, 3-1), les Bleus étant déjà éliminés. Deux autres ont été remportés alors que la qualification était déjà acquise ((Yougoslavie 1984, 3-2 et Danemark 1998, 2-1). Cinq ont fini par un score nul, dont trois 0-0 consécutifs en 2014 (Equateur), 2016 (Suisse) et 2018 (Danemark), pour ces derniers sans conséquence puisque la qualification était déjà assurée. Ce n’était pas le cas en 1982 face à la Tchécoslovaquie (1-1), où les Bleus avaient absolument besoin d’un point pour passer. En 2021, ils étaient qualifiés avant de rencontrer le Portugal (2-2).
Enfin, 8 autres ont été perdus. Passons sur ceux contre les Pays-Bas en 2000 (2-3) et la Tunisie en 2022 (0-1), victimes d’un turnover intensif alors que la qualification était acquises après deux victoires. Les six autres ont tous entraîné l’élimination : Chili 1930 (0-1), Angleterre 1966 (0-2), Danemark 1992 (1-2) et 2002 (0-2), Italie 2008 (0-2) et Afrique du Sud 2010 (1-2). Même s’il convient de préciser que dans le premier et le dernier cas, une victoire n’aurait pas suffi compte tenu du résultat de l’autre match du groupe.
On remarquera la présence assidue du Danemark (4 fois), devant la Suisse et la Hongrie (2). La Pologne n’a jamais été rencontrée à ce niveau de la compétition, les deux précédents en phase finale se situant en huitièmes (2022, 3-1) et en match de classement (1982, 2-3).
Jouer un 25 juin
A Dortmund, ce sera seulement le sixième match joué à cette date. Seul le premier de la liste, à l’occasion du tournoi amical au Brésil en 1972, n’a pas eu lieu lors d’une phase finale. Il y a du très bon (Espagne 2000, avec un magnifique coup franc de Zidane et une roublardise de Djorkaeff qui a déconcentré Raul lors du deuxième pénalty espagnol), du très oubliable (Equateur 2000, au Maracana) et du très décevant (RFA 1986 et Grèce 2004) avec deux éliminations par péché d’orgueil qui ont mis un terme aux carrières internationales de Giresse et Bossis pour le premier et de Lizarazu pour le second.
– Argentine (1972) à Salvador de Bahia - 0-0 - Amical
– Allemagne (1986) à Guadalajara - 0-2 - CM
– Espagne (2000) à Bruges - 2-1 - Euro
– Grèce (2004) à Lisbonne - 0-1 - Euro
– Equateur (2014) à Rio de Janeiro - 0-0 - CM
– Pologne (2024) à Dortmund - Euro
Les stats à surveiller
– 180 minutes jouées (sans compter le temps additionnel) et toujours pas de but marqué par un international français dans cet Euro. C’est la première fois que ça arrive depuis 1984, alors qu’on l’a déjà vu deux fois en Coupe du monde, en 2002 (0-1, 0-0) et en 2010 (0-0, 0-2). En 2021 déjà il avait fallu attendre le but de Griezmann contre la Hongrie lors du deuxième match, à la 66e.
– Sans gagner les deux premiers matchs, les Bleus n’ont jamais remporté un tournoi (excepté la Coupe des Confédérations 2001), même s’ils ont atteint la finale de 2006. Mais faire le plein lors des deux premières rencontres n’assure pas la victoire finale, comme l’ont montré les Coupes du monde 2014 et 2022 ou l’Euro 2016.
– Six joueurs de champ attendent d’avoir du temps de jeu : Pavard, Konaté, Clauss, Zaïre-Emery et Barcola. Pour les trois derniers, ce serait leur premier match à l’Euro, et en phase finale. En 2022 ils étaient 6 : Disasi, Saliba, Camavinga, Guendouzi, Veretout et Kolo Muani et avaient tous joué contre la Tunisie au troisième match. En 2021, ils étaient 8 : Koundé, Dubois, Lenglet, Zouma, Sissoko, Ben Yedder, Coman et Marcus Thuram. 3 d’entre eux seulement avaient joué le troisième match (Koundé, Sissoko et Coman). Dubois, Zouma et Ben Yedder avaient terminé le tournoi sans aucun match.
– L’équipe de France va retrouver sa tenue classique bleu-blanc-rouge, qu’elle avait portée cinq fois (pour autant de victoires) à la Coupe du monde 2022. A l’Euro, il faut remonter très loin pour en retrouver trace : il y a 20 ans, contre l’Angleterre à Lisbonne avec un incroyable doublé coup franc-pénalty de Zidane dans le temps additionnel (2-1). Depuis, elle avait joué 15 fois en bleu, mais 10 fois avec un short bleu et des chaussettes rouges, et 5 fois tout en bleu.
– La série incroyable de N’Golo Kanté continue en phase finale, avec 17 matchs joués depuis 2016, pour 12 victoires, 5 nuls et aucune défaite ! Il est le seul dans ce cas parmi les 20 plus capés à l’Euro et en Coupe du monde. Certes, le 3-3 contre la Suisse en 2021, dont il était, s’est achevé par une série de tirs au but manqués, mais c’est statistiquement un nul. Avant les Pays-Bas en 2024 et donc la Suisse, les trois autres équipes qu’il n’a pas battues sont le Portugal et la Hongrie en 2021 et le Danemark en 2018.
Les joueurs et les buteurs contre la Pologne
173 Bleus ont joué au moins un des 17 France-Pologne. Manuel Amoros en compte 4, Didier Deschamps, Laurent Blanc, Marcel Desailly, Youri Djorkaeff, Jocelyn Angloma et Marius Trésor 3. Côté buteurs, Fleury Di Nallo a marqué 3 fois entre 1966 et 1967, Kylian Mbappé et Emile Veinante 2, et 22 autres joueurs un dont Olivier Giroud.
Côté polonais, ils sont également 173 à avoir croisé l’équipe de France. 10 l’ont fait trois fois dont Grzegorz Lato, Piotr Swierwzewski et Jace Bak, alors que Janusz Kupcewikz, Robert Lewandowski, Andrzej Szamarmach ou Zbiegniew Boniek l’ont fait deux fois. Côté buteurs, Kupcewicz a fait très mal aux Bleus à l’été 1982 en marquant 3 des 7 buts polonais (2-3 en juillet, 0-4 fin août). Lucjan Brychczy en a marqué deux en 1960 et 1967 et 12 autres en ont inscrit un, dont Robert Lewandowski (sur pénalty en 2022).