Les Pays-Bas ont participé à toutes les éditions du Championnat d’Europe des Nations depuis 1964 (pas inscrits pour la première, en 1960). Ils en ont gagné une (1988), été quatre fois demi-finalistes (1976, 1992, 2000 et 2004), deux fois quart-finalistes (1996- 2008), une fois huitième de finaliste (2020) et deux fois éliminés au premier tour (1980 et 2012). 10 participations au tournoi final, 5 fois non qualifiés.

Au total en phase qualificative, ils ont joué 117 matchs pour 77 victoires, 16 nuls et 24 défaites. 274 buts pour, 92 buts contre. C’est un bilan un peu meilleur que celui des Bleus, qui en revanche ont perdu moins souvent (18 fois sur 112). Les Néerlandais ont aussi marqué plus souvent, pour une défense équivalente (231 buts marqués et 91 encaissés pour les Bleus).

Les adversaires de 2023

La France n’a jamais été rencontrée en qualifications pour l’Euro. Les Pays-Bas l’ont croisée deux fois en qualifications pour la Coupe du monde en 1981 et en 2016-17 (4 matchs, 1 victoire, 3 défaites) et une fois en qualifications pour la Ligue des nations en 2018 (2 matchs, 1 victoire, 1 défaite). La République d’Irlande a été rencontrée 2 fois (3 matchs, 3 victoires) en 1982-1983 et en 1995 en barrage. La Grèce été rencontrée 2 fois (4 matchs, 3 victoires, 1 nul) en 1986-87 et en 1990-91. Gibraltar n’a jamais été rencontré en qualification à l’Euro.

Les joueurs et buteurs néerlandais les plus fréquents

8 joueurs ont participé à au moins 20 matchs de qualification : Wesley Sneijder est le plus assidu avec 30 sélections (entre 2003 et 2015) devant Rafael Van der Vart 23 (2002-2011), Frank de Boer 22 (1990-2003), Robin van Persie (2006-2015), Joris Mathijsen (2006-2011) et Edwin Van der Sar 21 (1995-2007, Klaas-Jan Huntelaar (2006-2015) et Ruud Gullit 20 (1982-1991)

Les 6 buteurs à au moins 10 buts sont Klaas-Jan Huntelaar 18, Robin van Persie 13, Johan Cruyff 12, Marco van Basten et Georginio Wiljnaldum 11 et enfin Ruud Gullit 10.

Les phases qualificatives dans le détail

L’* désigne le match à domicile, les scores en vert une victoire, en gris un nul, en rouge une défaite.

1962-63 (éliminé en huitièmes par le Luxembourg)

Suisse *3-1, 1-1
Luxembourg *1-1, 1-2
Première participation au Championnat d’Europe (alors Coupe d’Europe des Nations) et énorme déception pour les Pays-Bas, incapables de battre le Luxembourg en deux matchs joués tous les deux aux Pays-Bas (Amsterdam à l’aller, Rotterdam au retour) et vaincus au retour sur un doublé de l’attaquant Camille Dimmer, qui évolue en Belgique à Molenbeek. Parmi les Hollandais figuraient le jeune attaquant de l’Ajax Piet Keizer, qui sera champion du monde un peu plus de dix ans plus tard.

1966-67 (3e derrière la Hongrie et la RDA, éliminé)

Hongrie *2-2, 1-2
Danemark *2-0, 2-3
RDA 3-4, *1-0
Avec trois défaites à l’extérieur, la qualification était impossible, d’autant plus après un nul initial à domicile face à la Hongrie. C’est ce jour-là de septembre 1966 que Johann Cruyff, 19 ans, fêtait sa première sélection par un but. En face, il y avait Florian Albert qui avait brillé en Angleterre deux mois plus tôt, à la Coupe du monde.

1970-71 (2e derrière la Yougoslavie, éliminé)

Yougoslavie *1-1, 0-2
RDA 0-1, *3-2
Luxembourg *6-0, 8-0
Comme quatre ans plus tôt, les Orange commencent mal, par un nul contre la Yougoslavie à Rotterdam, et perdent ensuite à Dresde face à la RDA. Les deux cartons contre le Luxembourg, affronté deux fois à domicile (Rotterdam, puis Eindhoven) avec un doublé puis un triplé de Cruyff ne suffiront pas.

1974-76 (1er, qualifié, demi-finaliste)

Finlande 3-1, *4-1
Italie *3-1, 0-1
Pologne 1-4, *3-0
quarts de finale :
Belgique *5-0, 2-1
Cette fois c’est la bonne. Dans la foulée de leur brillant Mondial (finalistes), les Hollandais se qualifient pour les quarts de finale, mais en se faisant peur, notamment contre la Pologne (quatrième en Coupe du monde) qui leur plante un méchant 1-4 à Chorzow. La deuxième défaite à Rome contre l’Italie les mets à égalité avec la Pologne, mais devant à la différence de buts. En quart de finale, les Pays-Bas ne font qu’une bouchée des voisins belges avec un triplé de Rensenbrink à l’aller.

1978-79 (1er, qualifiés)

Islande *3-0, 4-0
Suisse 3-1, *3-0
RDA *3-0, 3-2
Pologne 0-2, *1-1
Là encore la lutte a été chaude avec la bête noire polonaise, à nouveau triomphante à Chrozow, et qui a tenu le choc à Amsterdam. Mais le carton plein contre la RDA, la Suisse et l’Islande (18 buts en six matchs) suffit pour arracher la première place.

1982-83 (2e, égalité aux points avec l’Espagne, égalité à la différence de buts, moins bonne attaque, éliminés)

Islande 1-1, *3-0
Irlande *2-1, 3-2
Malte 6-0, *5-0
Espagne 0-1, *2-1
Déjà absents du Mondial 1982, les Pays-Bas cartonnent Malte et battent deux fois l’Irlande, mais concèdent un nul gênant en Islande et perdent à Séville contre l’Espagne. Cette dernière a pourtant deux points de retard après avoir perdu à Rotterdam sur un but du jeune Ruud Gullit, et une différence de buts très défavorable (+5 contre +16) avant de recevoir Malte pour le dernier match du groupe, le 21 décembre 1983 à Séville. il lui faut donc une victoire par au moins onze buts d’écart, ce qui semble mal parti car après un pénalty manqué par Sonor et l’ouverture du score par Santillana, les Maltais ont égalisé et à la mi-temps, le score n’est que de 3-1. Mais les Espagnols marquent cinq buts en dix minutes autour de l’heure de jeu et l’emportent finalement 12-1. Ils se qualifient avec le même nombre de points que les Pays-Bas (13), la même différence de buts (+16) mais deux buts de plus (24 contre 22), la moitié de ceux-ci ayant été inscrits lors de l’ultime match.

1986-87 (1er, qualifié, vainqueur du tournoi)

Hongrie 1-0, *2-0
Pologne *0-0, 2-0
Chypre 2-0, *4-0
Grèce *1-1, 3-0
Dans un groupe largement abordable malgré la présence de la Pologne, les Pays-Bas amorcent leur grand retour après avoir manqué une nouvelle fois la Coupe du monde au Mexique. Ils n’encaissent qu’un seul but, à domicile contre la Grèce, et gagnent six matchs sur huit, emmenés par leur trio royal Rijkaard-Gullit-van Basten. Et l’année suivante, ils remporteront l’Euro à Munich devant l’URSS.

1990-91 (1er, qualifié, demi-finaliste)

Portugal 0-1, *1-0
Grèce *2-0, 2-0
Malte 8-0, *1-0
Finlande *2-0, 1-1
La partie est plus serrée face à un Portugal accrocheur qui l’emporte d’entrée à Porto. Mais hormis un nul en Finlande, les Pays-Bas ne sont plus inquiétés et battent au passage deux fois la Grèce avec des buts de Dennis Bergkamp, dont on n’a pas fini de parler.

1994-95 (2e derrière la République tchèque, barragiste, quart de finale)

Luxembourg 4-0, *5-0
Norvège 1-1, *3-0
République tchèque *0-0, 1-3
Malte *4-0, 4-0
Biélorussie 0-1, *1-0
barrage :
Irlande 2-0
Dans un groupe pourtant à leur portée, les Néerlandais perdent trop de points (quatre contre les Tchèques, deux en Norvège, trois en Biélorussie et finissant deuxième à la différence de buts devant les Scandinaves. Ils disputent un barrage sur un match, à Liverpool contre l’Irlande, et l’emportent sur un doublé de Kluivert. Mais c’est là qu’ils tomberont en quart de finale de l’Euro contre la France.

1999-2000 (organisateur, qualifié d’office, demi-finaliste)

2002-03 (2e derrière la République tchèque, barragiste, demi-finaliste)

Biélorussie *3-0, 2-0
Autriche 3-0, *3-1
République tchèque *1-1, 1-3
Moldavie 2-1, *5-0
barrages :
Ecosse 0-1, *6-0
C’est un copié-collé de la phase qualificative pour 1996 avec la Biélorussie en adversaire piège et la République tchèque en épouvantail. Mais si les Pays-Bas battent deux fois les premiers, ils ne prennent qu’un point contre les seconds et jouent encore un barrage, cette fois en aller-retour face à l’Ecosse. Battus à Glasgow, les Néerlandais sortent l’artillerie lourde quatre jours plus tard au retour et mettent un set aux Ecossais avec un triplé de Ruud van Nistelrooy au passage. Mais ils seront battus en demi-finale de l’Euro par le Portugal.

2006-07 (2e derrière la Roumanie, qualifié, quart de finale)

Luxembourg 1-0, *1-0
Biélorussie *3-0, 1-2
Bulgarie 1-1, *2-0
Albanie *2-1, 1-0
Roumanie *0-0, 0-1
Slovénie 1-0, *2-0
Avec des groupes à sept, il y a désormais deux qualifiés directs pour l’Euro 2008, et ça vaut mieux pour les Néerlandais qui laissent beaucoup de points à l’extérieur avec des défaites en Biélorussie et en Roumanie et un nul en Bulgarie. Ils finissent juste devant la Bulgarie (un point d’avance) avec seulement 15 buts marqués en 12 matchs. A l’Euro, ils corrigeront le champion du monde italien (3-0) et le finaliste français (4-1), mais seront battus en quart par la Russie.

2010-11 (1er, qualifié, premier tour)

Saint-Marin 5-0, *11-0
Finlande *2-1, 2-0
Moldavie 1-0, *1-0
Suède *4-1, 2-3
Hongrie 4-0, *5-3
Une défaite en Suède en fin de parcours, une fois la qualification acquise, avec un carton contre Saint-Marin (11-0) à Eindhoven, la plus large victoire des Pays-Bas, et un quadruplé de van Persie. Et un festival offensif contre les malheureux hongrois qui encaissent neuf buts en quatre jours (0-4 à Budapest, 3-5 à Amsterdam).

2014-15 (4e derrière la République tchèque, l’Islande et la Turquie, éliminés)

République tchèque 1-2, *2-3
Kazakhstan *3-1, 2-1
Islande 0-2, *0-1
Lettonie *6-0, 2-0
Turquie *1-1, 0-3
Dans la foulée d’une Coupe du monde réussie au Brésil (troisième place), la course à l’Euro tourne au désastre avec encore la République tchèque dans le rôle du Père Fouettard (deux défaites). Mais les Oranje ne prennent aucun point contre l’Islande et un seul face à la Turquie. Résultat, une piteuse quatrième place qui les privent de l’Euro en France.

2019 (2e derrière l’Allemagne, qualifié, huitième de finale)

Biélorussie *4-0, 2-1
Allemagne *2-3, 4-2
Estonie 4-0, *5-0
Irlande du nord *3-1, 0-0
L’Euro à 24 a du bon, car sans lui les Pays-Bas auraient encore eu droit à un barrage. Battus d’entrée à Amsterdam par l’Allemagne, les Néerlandais réagissent en l’emportant à Hambourg au cours d’une double confrontation très offensive (onze buts en tout), mais un nul à Belfast contre l’Irlande du Nord coûte la première place du groupe. Sans dommage. Et sans suite, puisque comme l’Allemagne, les Pays-Bas n’iront pas plus loin que les huitièmes de finale à l’Euro, en juin 2021.