Et de vingt !
Le suspense sur l’espérance de vie de la série en cours n’a pas duré longtemps à Reims : un gros quart d’heure. Normalement, sauf gros trou d’air face à la 54e sélection mondiale, les 21 matches sans défaite devraient être atteints mardi soir et la série de 2003-2004 égalée. A noter que l’équipe de France de Laurent Blanc avait fait six matches nuls en 2011, mais aucun en 2010 (deux défaites puis quatre victoires) et aucun pour l’instant en 2012 (trois victoires).
Classement des joueurs
Florent Malouda a rejoint Maxime Bossis, ancien détenteur du record de sélections dans les années 80 et entre dans la top 15. Franck Ribéry est pour sa part à la hauteur d’Eric Abidal, tandis qu’Alou Diarra va bientôt se retrouver au niveau du champion du monde Vincent Candela. Philippe Mexès intègre quant à lui le top 100, près de dix ans après ses débuts en sélection. A noter que Laurent Koscielny, qui semble bien installé dans la défense, n’en est qu’à deux capes seulement.
Joueur | Sel | G | N | P | Buts | |
---|---|---|---|---|---|---|
15 | Florent Malouda | 76 | 47 | 18 | 11 | 9 |
25 | Franck Ribéry | 59 | 31 | 17 | 11 | 9 |
47 | Karim Benzema | 44 | 25 | 12 | 7 | 13 |
59 | Alou Diarra | 39 | 25 | 11 | 3 | 0 |
77 | Hugo Lloris | 32 | 15 | 12 | 5 | 0 |
85 | Samir Nasri | 30 | 16 | 10 | 4 | 3 |
100 | Philippe Mexès | 25 | 19 | 2 | 4 | 1 |
143 | Yann M’Vila | 19 | 12 | 5 | 2 | 1 |
144 | Adil Rami | 19 | 12 | 5 | 2 | 1 |
156 | Anthony Réveillère | 17 | 10 | 6 | 1 | 1 |
214 | Yohan Cabaye | 12 | 7 | 4 | 1 | 0 |
215 | Jérémy Ménez | 12 | 6 | 4 | 2 | 0 |
216 | Gaël Clichy | 12 | 7 | 3 | 2 | 0 |
234 | Marvin Martin | 11 | 7 | 4 | 0 | 2 |
253 | Hatem Ben Arfa | 10 | 6 | 2 | 2 | 2 |
378 | Olivier Giroud | 5 | 4 | 1 | 0 | 1 |
537 | Laurent Koscielny | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 |
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Classement des buteurs
Amusant, le challenge entre Malouda et Ribéry. L’année 2012 leur va bien, avec deux buts chacun lors des trois derniers matches, et un concours de frappes lourdes façon Bundesliga contre la Serbie. Ils rejoignent Djibril Cissé avec neuf buts, même si leur moyenne est très modeste.
Joueur | Buts | Sel | buts/ match | |
---|---|---|---|---|
23 | Karim Benzema | 13 | 44 | 0,30 |
36 | Franck Ribéry | 9 | 59 | 0,15 |
37 | Florent Malouda | 9 | 76 | 0,12 |
113 | Samir Nasri | 3 | 30 | 0,10 |
149 | Hatem Ben Arfa | 2 | 10 | 0,20 |
150 | Marvin Martin | 2 | 11 | 0,18 |
224 | Olivier Giroud | 1 | 5 | 0,20 |
287 | Anthony Réveillère | 1 | 17 | 0,06 |
293 | Yann M’Vila | 1 | 19 | 0,05 |
294 | Adil Rami | 1 | 19 | 0,05 |
300 | Philippe Mexès | 1 | 25 | 0,04 |
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Quand ce n’était pas l’équipe de France qui jouait à Reims, mais le Stade de Reims qui jouait en équipe de France
Le stade Auguste-Delaune a accueilli les Bleus pour la deuxième fois. La première, c’était en avril 1970 (Laurent Blanc avait alors quatre ans et demi) face à la Roumanie, en amical. L’équipe de France de Georges Boulogne, privée de coupe du monde mexicaine, l’avait emporté 2-0 où Djorkaeff père (Jean, qui était capitaine et défenseur et qui fêtait ce jour-là sa trentième sélection) s’était illustré en provoquant le premier but (tir repoussé par le gardien et repris par Charly Loubet) et en transformant un pénalty (suite à une faute du gardien sur Hervé Revelli).
Avant d’accueillir le France-Roumanie de 1970, le stade Auguste-Delaune (qui s’appelait encore stade municipal) avait été le théâtre d’un exotique Hongrie-Indes néerlandaises (qui allaient devenir l’Indonésie en 1945) lors de la coupe du monde 1938.
Mais c’est dans les années cinquante qu’Auguste-Delaune a vu évoluer les plus grands, comme Raymond Kopa, Jean Vincent, Just Fontaine, Roger Piantoni (rien de moins que le carré magique de l’équipe de France 1958), mais aussi Robert Jonquet, Armand Penverne, Roger Marche et bien d’autres, 29 internationaux au total. Le 11 novembre 1959, par exemple, l’équipe de France se présente contre le Portugal avec pas moins de sept rémois : le gardien Colonna, les défenseurs Wendling et Jonquet, le milieu Kopa et les attaquants Muller, Fontaine et Vincent. On peut ainsi dire qu’à l’époque, ce n’était pas l’équipe de France qui jouait au stade de Reims, mais bien le Stade de Reims qui jouait en équipe de France...
France-Yougoslavie : 8-10...
On l’avait déjà raconté en septembre 2010 après la belle victoire de Sarajevo (la première de l’ère Laurent Blanc, qui ouvrait la série d’invincibilité toujours en cours) : les relations franco-yougoslaves, très tendues jusqu’en 1989, se sont nettement améliorées depuis l’éclatement de la fédération fondée par Tito en six nations (Serbie, Croatie, Bosnie, Slovénie, Macédoine et Monténégro).
L’équipe de France a joué 25 matches contre la sélection yougoslave entre 1926 et 1989. Bilan : huit victoires, 7 nuls et dix défaites, dont quatre fatales en éliminatoires (1949, 1968 et 1989) et en demi-finale de la coupe d’Europe des Nations (en 1960).
… et France-Balkans 11-0
Après l’éclatement de la fédération yougoslave, les Bleus ont joué contre quatre sélections nationales issues des Balkans : la Croatie, la Bosnie, la Slovénie et la Serbie. Avec des résultats bien meilleurs, puisqu’en seize confrontations, le bilan est très bon : onze victoires [1] et cinq nuls. A noter quand même que les deux précédents matches à domicile l’an dernier avaient été beaucoup plus accrochés, contre la Croatie (0-0) et surtout la Bosnie (1-1) qui avait longtemps mené au score.