Ainsi s’achèvent les premiers tours
L’histoire retiendra que l’équipe de France s’est qualifiée pour les quarts de finale moins grâce ses propres performances que par l’échec de l’Ukraine face à l’Angleterre. C’est la deuxième fois qu’elle sort du premier tour avec un bilan à peine équilibré (un nul, une victoire et une défaite), la première datant de 1982 mais dans l’ordre inverse (défaite contre l’Angleterre suivie d’une victoire contre le Koweït et d’un nul face à la Tchécoslovaquie).
Avec six défaites pour sept victoires et un nul depuis 1978, c’est un match qui ne réussit guère aux Bleus. Quatre cas de figure sont à observer :
– l’équipe de France est déjà qualifiée avant le dernier match. C’est arrivé trois fois, on l’a déjà dit, avec deux victoires initiales. Joué essentiellement par une équipe bis, ce dernier match a été remporté deux fois (Yougoslavie 1984 et Danemark 1998) et perdu une fois (Pays-Bas 2000), sans conséquence pour l’issue de la compétition. A noter dans le dernier cas que cette défaite débouchait sur le tableau suivant : Espagne en quart, Portugal en demi et Italie en finale, toujours possible cette année.
– Elle est déjà éliminée. Ce n’est arrivé qu’une fois en 1978. Battus par l’Italie et l’Argentine, les Bleus jouent sérieusement le dernier match contre la Hongrie et l’emportent 3-1 dans un maillot rayé vert et blanc (celui du club local de Kimberley) qui a dû inspirer les designers du 21e siècle.
– Elle peut encore se qualifier et y parvient. C’est arrivé six fois. A quatre reprises, les Bleus sont passés en l’emportant (Hongrie 1986, Bulgarie 1996, Suisse 2004 et Togo 2006), une fois ils ont arraché un nul (Tchécoslovaquie 1982) et donc une fois ils ont perdu (Suède 2012).
– Elle peut encore se qualifier mais échoue. C’est arrivé quatre fois, et là pas de mystère, le troisième match a été systématiquement perdu (Danemark 1992 et 2002, Italie 2008, Afrique du Sud 2010).
France 40 - Scandinavie 15
Au sens large des géographes, la Scandinavie inclut six pays : les trois auxquels on pense spontanément (Suède, Norvège et Finlande) mais aussi le Danemark, l’Islande et les Iles Féroé. Soit 24 millions d’habitants répartis sur 1,2 million de kilomètres carrés. L’équipe de France a joué 68 fois au total pour un bilan très largement positif : 40 victoires, 13 nuls et 15 défaites.
Adversaire | J | G | N | P |
---|---|---|---|---|
Suède | 17 | 8 | 5 | 5 |
Norvège | 14 | 6 | 4 | 4 |
Danemark | 13 | 6 | 1 | 6 |
Islande | 11 | 8 | 3 | 0 |
Féroé | 6 | 6 | 0 | 0 |
Finlande | 6 | 6 | 0 | 0 |
total | 67 | 40 | 13 | 15 |
La seule sélection à avoir tenu tête aux Bleus est le Danemark, avec six victoires pour autant de défaites (et un nul), dont deux (les premières) qui ont accumulé 26 buts au passif des Bleus et deux autres, plus récentes, ont entraîné une élimination au premier tour de l’Euro 92 et de la coupe du monde 2002. Sans oublier celle en amical ayant mis fin à la série d’invincibilité record de 1994-1996. En revanche, les Danois ont perdu trois fois en phase finale contre la France en 1984 (0-1), en 1998 (1-2) et en 2000 (0-3). Mais seule la dernière défaite a été éliminatoire.
Le bilan contre les Suédois est meilleur que ne le laissent voir les chiffres bruts (huit victoires, cinq nuls et cinq défaites) : la précédente défaite remontait à 1969, à Stockholm en qualifications pour la coupe du monde. L’année d’avant, c’était la Norvège qui s’était imposée à Strasbourg et contribué à l’élimination des Bleus pour le Mundial mexicain.
La Norvège a encore mené la vie dure à l’équipe de France en 1987, avec une victoire à Oslo qui sortait les hommes d’Henri Michel de la course à l’Euro. Et c’est cette même Norvège qui a battu l’équipe de Laurent Blanc pour les débuts du sélectionneur, en août 2010. D’où un bilan à peine positif (6 victoires pour 4 nuls et 4 défaites).
L’Islande n’a jamais posé de problème à l’équipe de France, bien qu’il faille relever le fait que jouer à Reykjavik n’a jamais été une formalité si l’on excepte deux scores larges en 1957. Les Islandais avaient ainsi cueillis à froid les tout nouveaux champions du monde en septembre 1998 (1-1), le dernier des trois matches nuls pour huit victoires françaises. Et contre la Finlande, hormis un 5-1 en 1961, les six succès ont toujours été serrés.
Enfin, le pays le plus modeste du lot, les îles Féroé, n’ont pas inscrit un seul but aux Bleus en six rencontres, pour 22 encaissés. Certes, mais deux fois ils ont mené la vie dure à l’équipe de France dans leur stade champêtre de Thorshavn, avec un 0-2 en septembre 2004 et un tout petit 0-1 en août 2009. Pas de quoi faire les malins donc.
Depuis l’arrivée de Laurent Blanc, on notera pour l’anecdote que trois équipes seulement ont marqué deux buts face à l’équipe de France : la Norvège, l’Islande et donc la Suède. La défense tricolore est mal équipée face aux attaques des drakkars. Heureusement que le Danemark est éliminé !
Classement des joueurs
Florent Malouda a désormais rejoint Robert Pires et peut espérer, s’il entre en jeu contre l’Espagne, atteindre le cercle restreint des 80 sélections. Franck Ribéry se rapproche de Marius Trésor (65) et de la vingtième place occupée par Nicolas Anelka (69). Karim Benzema entre pour sa part dans le top 40, juste derrière Dominique Rocheteau (49) qu’il rejoindra probablement samedi. Philippe Mexès devra attendre pour fêter sa trentième cape, soit une éventuelle demi-finale soit la saison prochaine. Quant à Marvin Martin, qui n’a pas joué à Kiev, il reste le joueur en activité invaincu comptant le plus de sélections (14) et donc garde son titre de porte-bonheur officiel de l’équipe de France.
Joueur | Sel | G | N | P | Buts | |
---|---|---|---|---|---|---|
14 | Florent Malouda | 79 | 48 | 19 | 12 | 9 |
22 | Franck Ribéry | 63 | 33 | 18 | 12 | 10 |
40 | Karim Benzema | 48 | 27 | 13 | 8 | 15 |
51 | Alou Diarra | 43 | 27 | 12 | 4 | 0 |
67 | Hugo Lloris | 36 | 17 | 13 | 6 | 0 |
74 | Samir Nasri | 34 | 18 | 11 | 5 | 4 |
90 | Philippe Mexès | 29 | 21 | 3 | 5 | 1 |
113 | Adil Rami | 23 | 14 | 6 | 3 | 1 |
126 | Yann M’Vila | 21 | 13 | 5 | 3 | 1 |
185 | Jérémy Ménez | 15 | 8 | 4 | 3 | 2 |
197 | Gaël Clichy | 14 | 8 | 3 | 3 | 0 |
207 | Hatem Ben Arfa | 13 | 7 | 3 | 3 | 2 |
286 | Olivier Giroud | 8 | 6 | 1 | 1 | 1 |
287 | Mathieu Debuchy | 8 | 6 | 1 | 1 | 1 |
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Classement des gardiens
Pas de chance pour Hugo Lloris : le jour même où il rejoint le quatrième gardien le plus capé des Bleus, Georges Carnus, il encaisse deux buts contre la Suède. Du coup sa moyenne de buts encaissés par match remonte au-dessus de celle de Fabien Barthez.
Gardien | Sel | G | N | P | Be | Be/M | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Fabien Barthez | 87 | 61 | 19 | 7 | 48 | 0,55 |
2 | Joël Bats | 50 | 25 | 14 | 11 | 37 | 0,74 |
3 | Bernard Lama | 44 | 26 | 15 | 3 | 31 | 0,70 |
4 | Hugo Lloris | 36 | 17 | 13 | 6 | 21 | 0,58 |
5 | Georges Carnus | 36 | 14 | 6 | 16 | 54 | 1,50 |
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Vos commentaires
# Le 20 juin 2012 à 11:24, par Hugo En réponse à : Tableaux de bord après Suède-France
Dans le classement des gardiens vous avez écrit :
« Pas de chance pour Hugo Lloris : le jour même où il rejoint le quatrième gardien le plus capé des Bleus, Georges Carnus, il encaisse deux buts contre l’ UKRAINE. Du coup sa moyenne de buts encaissés par match remonte au-dessus de celle de Fabien Barthez. »
Or Lloris c’est pris 2 but contre la SUEDE et non contre l’Ukraine. Cordialement
# Le 20 juin 2012 à 13:50, par Bruno Colombari En réponse à : Tableaux de bord après Suède-France
C’est vrai, je me suis trompé. Merci pour la correction !