A qui le tour ?
Et nous voici donc à 23 matches sans défaite. La série commence à avoir fière allure, et surtout, plus le temps passe, plus elle se rapproche du record de 1994-1996. Il reste certes encore sept matches à ne pas perdre, dont très probablement un quart de finale contre la Croatie (ou l’Espagne) et peut-être une demi-finale, mais qui sait ?
Le premier but de Yohan Cabaye
Le milieu de Newcastle est le 316e buteur des Bleus. Les anciens lillois sont d’ailleurs en verve cette année, puisqu’il succède à Adil Rami et Mathieu Debuchy (qui joue encore au LOSC) dans les nouveaux buteurs 2012.
Buteur | Buts | Sel | buts/ match | ||
---|---|---|---|---|---|
20 | Karim Benzema | 15 | 47 | 0,32 | |
35 | Franck Ribéry | 10 | 62 | 0,16 | |
88 | Samir Nasri | 4 | 33 | 0,12 | |
160 | Marvin Martin | 2 | 14 | 0,14 | |
161 | Jérémy Ménez | +1 | 2 | 14 | 0,14 |
250 | Olivier Giroud | 1 | 7 | 0,14 | |
251 | Mathieu Debuchy | 1 | 7 | 0,14 | |
283 | Yohan Cabaye | +1 | 1 | 15 | 0,07 |
295 | Yann M’Vila | 1 | 20 | 0,05 | |
298 | Adil Rami | 1 | 22 | 0,05 | |
306 | Philippe Mexès | 1 | 28 | 0,04 |
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Ribéry en vétéran
Délestée de ses deux anciens Evra et Malouda, la sélection de Laurent Blanc a pris un petit coup de jeune contre l’Ukraine. Le total de sélections de titulaires n’est plus que de 318 et la moyenne d’âge est descendue d’un an (27 contre 28). Au classement des sélections, Alou Diarra a rejoint Patrice Evra alors qu’Hugo Lloris talonne Georges Carnus. Yohan Cabaye est quant à lui à la hauteur d’Abou Diaby et de Steve Mandanda. Marvin Martin et Jérémy Ménez sont entrés tous les deux dans le top 200, que Gaël Clichy intègrera à sa prochaine sélection.
Joueur | Sel | G | N | P | Buts | |
---|---|---|---|---|---|---|
24 | Franck Ribéry | 62 | 33 | 18 | 11 | 10 |
41 | Karim Benzema | 47 | 27 | 13 | 7 | 15 |
51 | Alou Diarra | 42 | 27 | 12 | 3 | 0 |
70 | Hugo Lloris | 35 | 17 | 13 | 5 | 0 |
76 | Samir Nasri | 33 | 18 | 11 | 4 | 4 |
91 | Philippe Mexès | 28 | 21 | 3 | 4 | 1 |
118 | Adil Rami | 22 | 14 | 6 | 2 | 1 |
136 | Yann M’Vila | 20 | 13 | 5 | 2 | 1 |
184 | Yohan Cabaye | 15 | 9 | 5 | 1 | 1 |
195 | Marvin Martin | 14 | 9 | 5 | 0 | 2 |
196 | Jérémy Ménez | 14 | 8 | 4 | 2 | 2 |
206 | Gaël Clichy | 13 | 8 | 3 | 2 | 0 |
310 | Olivier Giroud | 7 | 6 | 1 | 0 | 1 |
311 | Mathieu Debuchy | 7 | 6 | 1 | 0 | 1 |
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Le deuxième match du premier tour
On l’a dit avant le tournoi, gagner le premier match conditionne beaucoup de choses, et notamment la possibilité d’une qualification rapide permettant de faire tourner l’effectif avant d’aborder les rencontres à élimination directe. Mais le deuxième match est tout aussi important. Si l’on regarde ce qui s’est passé pour l’équipe de France depuis 1978, en quatorze phases finales, le second match a été gagné cinq fois, perdu trois fois, et s’est soldé par un nul à six reprises.
A chaque fois qu’il a été perdu (Argentine en 1978, Pays-Bas en 2008 et Mexique en 2010), les Bleus ne sont pas sortis du premier tour. Et à chaque fois qu’ils l’ont emporté, les Français ont continué leur route : face au Koweït en 1982, à la Belgique en 1984, à l’Arabie Saoudite en 1998 et à la Républquentchèque en 2000. On notera que les trois dernières fois ont débouché sur une victoire finale.
Reste le cas des six matches nuls. Quatre fois, ils n’ont pas empêché la qualification : URSS en 1986, Espagne en 1998, Croatie en 2004 et Corée du Sud en 2006. Mais à deux reprises, ils ont coûté cher : en 1992 face à l’Angleterre (après un nul contre la Suède) et en 2002 contre l’Uruguay (après une défaite face au Sénégal).
Les Bleus enfin vainqueurs contre le pays organisateur !
Avant de battre l’Ukraine à Donetsk, l’équipe de France avait affronté cinq fois le pays organisateur en phase finale d’un Euro ou d’une coupe du monde. Et ça ne s’était jamais bien passé : quatre défaites et un nul, et quatre éliminations au premier tour. La seule fois où les Bleus s’en étaient sortis, c’était en juin 2000 face aux Pays-Bas, avec une défaite sans conséquence puisque la qualification pour les quarts de finale était déjà acquise.
En 1966, il faut une victoire par deux buts d’écart face à l’Angleterre pour sortir du premier tour. A la fin du match, il y a bien deux buts d’écart, mais dans le mauvais sens (0-2). Ce match a déjà été raconté dans les Tableaux de bord 753 après Angleterre-France (1-1)
Douze ans plus tard, l’équipe de France retrouve la coupe du monde et croise à nouveau la route du pays organisateur, l’Argentine. Après une défaite contre l’Italie (le tirage au sort n’avait pas pas été un cadeau), les Bleus ne doivent surtout pas perdre face à l’équipe de Menotti. Mais une malchance crasse et une main (invonlontaire) de Trésor dans la surface réduise les ambitions françaises à néant (1-2).
En 1992, c’est contre la Suède que les joueurs dirigés par Platini débutent l’Euro. La sélection suédoise est alors d’un bon niveau (elle finira troisième à la coupe du monde suivante) et les Bleus se contentent d’un match nul (1-1). Ce sera leur meilleure prestation du tournoi, dont ils sortiront une semaine après.
En 2000, le dernier match du premier tour face aux Pays-Bas inquiète. Si la qualification se joue là, les champions du monde vont souffrir. C’est pourquoi ils mettent les gaz contre le Danemark (3-0) puis la République tchèque (2-1). Ils peuvent même se payer le luxe de souhaiter une défaite afin de rester en Belgique pour les quarts et les demi-finales. Lemerre monte alors une équipe de coiffeurs sans queue ni tête, qui finit par perdre (2-3) après avoir quand même mené deux fois au score.
Enfin, en 2010, le tirage au sort est clément avec les Français en les plaçant dans le groupe de la plus faible tête de série, à savoir l’Afrique du Sud. Mais quand arrive le moment de l’affronter au Cap pour décrocher une place en huitième, l’équipe de France est en miettes. Diaby et Lloris se trouent, Gourcuff est expulsé, Domenech snobe Parreira, bref, tout le monde rentre à la maison (1-2).