Arthur Antunes Coimbra dit Zico suscita tellement d’espoirs lors de ses débuts professionnels que la presse du monde entier lui avait décerné le surnom un peu lourd de Pelé Blanc. Le milieu de terrain du Flamengo ne manquait en effet pas de talent. Passeur, buteur et merveilleux tireur de coup franc, il avait surtout une classe folle et le talent rare de faire briller ses coéquipiers.
Contemporain de Michel Platini, même s’il est plus vieux de deux ans, on ne manquera pas de comparer les trajectoires des deux hommes : débuts internationaux en 1976, participations aux Coupes du monde 1978, 1982 et 1986, passage en Italie, fin de carrière internationale après le mondial mexicain... Zico n’est malheureusement pas présent lorsque Michel Platini et les Bleus se rendent au Maracanã en juin 1977. Ce n’est que partie remise. Zico rencontrera l’équipe de France en trois occasions, comme joueur, puis deux fois comme entraîneur.
1978 : Platini : 1 - Zico : 0
La France découvre Zico en avril 1978 lorsque l’équipe du Brésil est invitée au Parc des Princes pour un match amical à deux mois de la Coupe du monde en Argentine. Le joueur est déjà annoncé comme la vedette du prochain tournoi et le Parc n’a d’yeux que pour le phénomène. Lequel fait très vite étalage de sa classe, avec d’entrée un magnifique coup franc que Jean-Paul Bertrand-Demanes capte au prix d’une belle parade. Le numéro 8 brésilien illumine le jeu des tricampeão, invaincus depuis le match de la troisième place de la précédente Coupe du monde.
Après un quart d’heure, Zico feinte la défense française en laissant passer un ballon de Rivelino vers Reinaldo. Il se retrouve ensuite avec ledit ballon seul face au gardien français qu’il contourne avant de tirer, mais Christian Lopez est sur la ligne pour repousser. Quelques secondes plus tard, le numéro 8 brésilien fait trembler le Parc lorsque seul face au but vide, il reprend un tir de Reinaldo repoussé par Bertrand-Demanes… mais l’envoie à côté. Zico aura quelques autres occasions avant de baisser le pied en deuxième période, comme l’ensemble de ses coéquipiers. Michel Platini, loin d’être éclipsé, en profitera pour marquer en fin de match et signer la première victoire de la France sur le Brésil.
1981 : La samba du Parc
A l’occasion de la remise du prix du Champion du Siècle par L’Équipe Magazine au roi Pelé, la France profite de la tournée de la seleção en Europe pour l’inviter au Parc des Princes le 15 mai 1981. Zico est dans les rangs, aux côtés de Sócrates, Cerezo, Júnior, Éder, Oscar... bref, l’ossature de cette équipe brésilienne qui éblouira le Mondial espagnol un an plus tard. Le stade parisien inspire décidément le joueur du Flamengo qui se procure une première occasion que repousse Dominique Dropsy. La suivante sera la bonne.
Après vingt minutes, il est idéalement lancé par Sócrates et seul face au gardien français, ouvre le score d’une frappe assurée du pied droit. En deuxième période, alors que le Brésil à inscrit un deuxième but avant la mi-temps, Zico rend la politesse à son capitaine d’une passe qui lobe Lopez et lui ouvre le chemin du but. L’équipe de France, privée de Platini et Larios, est débordée par la virtuosité des Brésiliens et s’incline 3-1, Six étant parvenu à réduire l’écart.
1986 : Le penalty de Guadalajara
Zico est sur le banc de touche lorsque le Brésil retrouve l’équipe de France cinq ans après la démonstration du Parc des Princes. Nous sommes le 21 juin 1986 au stade Jalisco de Guadalajara et la France traite désormais d’égal à égal avec les Brésiliens. Un match somptueux, légendaire, dont Zico sera le héros malheureux. Le meneur de jeu de Flamengo entre en jeu à la 71’ minute. Sur son premier ballon, il adresse une merveille de passe à Branco lancé en pleine course dans la surface française. Le défenseur brésilien est accroché par Joël Bats et l’arbitre accorde un penalty. Zico se charge de le tirer, mais sa tentative est repoussée par le gardien français.
Dix minutes plus tard, Zico a une nouvelle possibilité de marquer en reprenant de la tête un centre de Josimar, mais Bats s’interpose une nouvelle fois. Les deux équipes disputeront la prolongation puis les tirs au but. Zico prendra sa revanche sur Bats, mais ses coéquipiers Sócrates et Julio Cesar manqueront leur tentative. Ce sera la 71ème et dernière sélection de Zico sous le maillot brésilien.
Le calice jusqu’à la lie
A l’issue de sa carrière de joueur, Zico est devenu entraîneur et croise de nouveau la route de l’équipe de France. En 1998, il est l’adjoint de Mario Zagallo, le sélectionneur de l’équipe du Brésil pour la Coupe du Monde en France. Il retrouve ainsi les Bleus un certain 12 juillet à Saint-Denis. Un mauvais souvenir une nouvelle fois. Cinq ans plus tard, Zico est de retour en France à l’occasion de la Coupe des Confédérations 2003. Il est à la tête de l’équipe du Japon que l’équipe de France rencontre à Saint-Étienne. Alors que les hommes de Jacques Santini s’imposent 2-1, Zico doit se remémorer avec nostalgie ce temps béni des matchs amicaux au Parc des Princes.
Un but inscrit, un penalty manqué et de nombreuses occasions
Comme joueur, Zico a joué trois fois contre l’équipe de France pour deux victoires et une défaite aux tirs au but. Comme sélectionneur (principal ou adjoint), les deux rencontres se sont soldées par des défaites.
Sel | Genre | Date | Lieu | Équipe | Score | Notes |
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17e | Amical | 01/04/1978 | Paris (Parc) | Brésil | 1-0 | |
45e | Amical | 15/05/1981 | Paris (Parc) | Brésil | 1-3 | 1 but (20’) |
71e | CM 1/4 | 21/06/1986 | Guadalajara* | Brésil | 1-1 4-3 tab |