Génération 1955 : derrière Platini, l’abondance

Publié le 13 novembre 2024 - Bruno Colombari

Cinq des titulaires de la demi-finale de Séville en juillet 1982 avaient en commun leur année de naissance, 1955. Dix Bleus ont vu le jour cette année-là, avec des fortunes diverses mais aussi du très haut niveau.

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1955, c’est l’année où Raymond Kopa enflamme Santiago Bernabeu lors d’un amical contre l’Espagne qui pèsera lourd dans son transfert au Real un an plus tard. Mais c’est aussi, même si les contemporains ne l’imaginent pas, une des années les plus fastes de l’histoire des Bleus en terme de génération.

Avec dix internationaux nés cette année-là, 1955 n’est pas particulièrement prolifique (1924 avait fourni 16 Bleus, par exemple). Mais quelle densité ! Il y a de tout dans ces dix-là : deux éphémères (le gardien breton de Bastia Pierrick Hiard et l’Alsacien de Strasbourg Roland Wagner), deux joueurs qui n’ont fait que passer en sélection (le Nantais Omar Sahnoun et le Strasbourgeois Albert Gemmrich), deux autres qui ont accompagné de façon plus ou moins périphérique la génération (au sens large) Platini : le gardien monégasque Jean-Luc Ettori et l’ailier nancéen Olivier Rouyer.

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Les cinq de 1955 en Espagne

Et donc un fabuleux carré, ou plus exactement un axe magique, allant de la défense à l’attaque : Maxime Bossis, Jean Tigana, Michel Platini et Dominique Rocheteau. Ces quatre-là ont tout connu (hormis la Coupe du monde en Argentine pour Tigana) et notamment la demi-finale de Séville le 8 juillet 1982, avec Ettori d’ailleurs. C’est d’ailleurs l’un des deux matchs des Bleus où cinq natifs de 1955 sont alignés ensemble. Le premier avait eu lieu quatre jours plus tôt à Madrid face à l’Irlande du Nord (4-1).

Si à l’Euro 1984, Rocheteau est mis de côté et ne jouera presque pas, il retrouve sa place en 1986 dans une position plus axiale partagée avec Yannick Stopyra, alors que Bossis a glissé en défense centrale aux côtés de Battiston et que Tigana joue en double pivot, comme on dirait aujourd’hui, avec Luis Fernandez. Le match contre le Brésil est le dernier où ces quatre-là sont réunis : Rocheteau ne jouera plus sous le maillot bleu et Bossis entrera en jeu contre la Belgique lors du match de classement (il remplacera Le Roux, blessé). Platini continuera jusqu’en avril 1987 et il rappellera Tigana en novembre 1988 pour son tout premier match en tant que sélectionneur.

Les stats de la génération 1955

 Cumul de sélections : 288 sélections (28,8 de moyenne par joueur)
 Record de sélections pour la génération : 76 (Bossis), joueur le plus capé de septembre 1985 à février 1992 (6 ans et 5 mois)
 Ephémères : 2 (Pierrick Hiard et Roland Wagner)
 Record de buts pour la génération : 41 (Platini), meilleur buteur de juin 1984 à octobre 2007 (23 ans et 4 mois)
 Début de la génération : 27 mars 1976, Bossis et Platini contre la Tchécoslovaquie
 Fin de la génération : 19 novembre 1988, Tigana contre la Yougoslavie.
 Durée de la génération : 12 ans et 7 mois, soit 112 matchs.
 Sélectionneurs de la génération : Michel Hidalgo (1976-1984), Henri Michel (1984-1988) et Michel Platini (1988).
 Titres de la génération : championne d’Europe 1984 (Platini, Tigana, Bossis et Rocheteau),
vainqueur de la Coupe intercontinentale 1985 (Bossis, Platini, Rocheteau).

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