On espérait éviter l’Allemagne et les Pays-Bas, adversaires des Bleus fin 2018 pour la première édition de la Ligue des Nations. Voeu exaucé : pour entrer dans le dernier carré et espérer décrocher un cinquième trophée (après la Coupe du monde, l’Euro, la Coupe intercontinentale et la Coupe des confédérations) en juin 2021, l’équipe de France devra finir première d’un groupe relevé mais jouable où elle croisera ses deux derniers adversaires en finale ainsi que la Suède, victorieuse en juin 2017.
🚨🚨 Le calendrier des #Bleus pour la Ligue des Nations 2020-2021 ‼️ pic.twitter.com/2BXJgvtJkL
— Irrésistibles Français 🇫🇷⭐️⭐️ (@IF_Supporters) March 3, 2020
Portugal : au moins trois confrontations en 2020
On espérait depuis quelques mois une revanche de l’Euro 2016, on en aura au moins trois, voire quatre si Français et Portugais se retrouvent en finale de l’Euro. Il y aura donc de quoi solder les comptes ouverts le 10 juillet 2016 au Stade de France et reprendre les bonnes habitudes de la période 1978-2015 (dix victoires consécutives). S’il n’y a qu’un match à gagner dans le lot, c’est quand même celui du 24 juin à Budapest, sauf bien sûr si les Bleus sont déjà qualifiés après les deux premiers matchs de l’Euro.
Historiquement, en compétition, le Portugal est un bon client pour les Bleus, qu’ils n’ont rencontré qu’en phase finale jusqu’à présent : on se souvient évidemment des trois victoires en demi-finales 1984 (3-2), 2000 (2-1) et 2006 (1-0), trois matchs particulièrement serrés, les deux premiers allant aux prolongations et le dernier étant gagné sur un pénalty. La quatrième confrontation a été perdue en prolongations, encore une fois (0-1, 2016). Les deux matchs de l’automne au moins se joueront en 90 minutes. Particularité à relever : en 25 oppositions, il n’y a eu qu’un seul match nul, et c’était en 1928.
Croatie : à la recherche d’une première victoire
Voilà un tirage qui va sans doute sceller le sort d’un éventuel amical début juin contre la Croatie : il va falloir que la FFF trouve un autre adversaire. Là aussi, on aura droit à une revanche, et même deux, de la finale de la Coupe du monde 2018. Chic ! Le Croatie-France à Zagreb devrait être chaud bouillant. Et il n’est évidemment pas exclu que les deux protagonistes se croisent en juillet à l’Euro, dès les quarts de finale à Saint-Petersbourg (si la France est première et la Croatie deuxième de leurs groupes respectifs), voire en huitième de finale à Dublin (si la Croatie est première et la France deuxième).
Les deux sélections se sont croisées seulement six fois en vingt ans, entre la demi-finale de la Coupe du monde 1998 (2-1) et la finale de Moscou en 2018 (4-2). Entre les deux, un seul match en compétition, en 2004 à Leira lors du premier tour de l’Euro Portugais (2-2). En amical, les Bleus n’ont pas encaissé de but en trois matchs dont deux victoires (1999, 3-0 et 2000, 2-0) et un nul (2011, 0-0). Autant dire que les Croates attendent toujours leur première victoire face à la France.
Suède : depuis 2012, c’est du 50-50
Tombés dans le groupe des champions du monde et vice-champions du monde 2018 ainsi que du champion d’Europe 2016 (et vainqueur de la première Ligue des Nations en 2019), les Suédois ne pouvaient guère faire pire. Et pourtant, il est bien possible qu’ils jouent les trouble-fête. Contre les Bleus, ils ont en effet gagné deux de leurs quatre derniers match, et ils étaient tous deux en compétition : en juin 2012 à Kiev à l’Euro (0-2) et en juin 2017 à Stockholm en qualifications pour la Coupe du monde (1-2).
Le bilan en dix oppositions en compétition depuis 1969 est d’ailleurs à peine positif : quatre victoires pour trois défaites et trois nuls. En phase finale, les Bleus n’ont jamais battu les Scandinaves : un nul à Stockholm en ouverture de l’Euro 1992 (1-1) et donc une défaite vingt ans plus tard en Ukraine. C’est un peu mieux en qualifications européennes ou mondiales, avec quatre victoires pour deux nuls et deux défaites. A noter que les Bleus se sont imposés trois fois à Stockholm, en 1979 avec Platini (3-1), en 1989 avec Cantona (4-2) et en 2008 avec Benzema (3-2).
Une compétition pour atterrir en douceur (ou se relancer)
Pour une équipe championne du monde et qui vise le doublé avec l’Euro, la Ligue des Nations n’est évidemment pas un objectif prioritaire. Surtout si elle arrive deux mois après une phase finale pleine, avec sept matchs disputés à haute intensité, et encore plus après un titre. On a bien vu en 2018 les effets conjugués de la décompression mentale à l’automne et des blessures ou méformes : les Bleus ont fait illusion à Munich contre l’Allemagne en septembre, après avoir été copieusement dominés (0-0), mais ils ont été laminés à Rotterdam en novembre, dans des proportions que le score (0-2) traduit mal.
Mais disputer six matchs relevés, dans des conditions compétitives (trois remplacement autorisés seulement, et l’envie au moins d’assurer le maintien en ligue A), peut permettre aux Français de ne pas s’endormir sur leurs lauriers comme ils l’avaient fait en 1998-99 et surtout en 2001-2002.
A l’inverse, dans l’hypothèse d’un échec précoce à l’Euro 2020 (en huitième ou en quart de finale), la Ligue des Nations devrait aider les Bleus à se relancer rapidement et à tenter d’effacer leur échec en se projetant sur un nouveau défi. Autant en 2019 il était sans doute préférable d’éviter de jouer le carré final pour ne pas laisser trop de jus un an avant l’Euro, autant en 2021 la donne sera différente : il y aura 17 mois entre la finale de la Ligue des Nations et le début de la Coupe du monde au Qatar, en novembre 2022.
Une édition modifiée par rapport à 2018
Deux changements ont été mis en place par rapport à la première édition :
– il y aura deux places (et non quatre pour l’Euro 2020) seront ouvertes à des barrages d’accès à la Coupe du monde 2022. Il s’agira des deux meilleures équipes non qualifiées par le biais de la phase qualificative de la Coupe du monde (vous suivez toujours ?). Ces deux là, et les dix équipes classées deuxième de leur groupe s’affrontent en deux tours de barrage : six matchs aller-retour, dont les six vainqueurs s’affrontent en trois matchs aller-retour. Ces trois vainqueurs s’ajoutent aux dix équipes déjà qualifiées pour former le contingent de 13 sélections européennes qui iront au Qatar à l’automne 2022.
– la répartition des équipes dans les quatre ligues de niveau (A, B, C, D) est inversée : les trois premières se joueront à 16 (réparties en 4 groupes de 4) et la dernière à 7. En 2018, on s’en souvient, les ligues A et B ne comptaient que 12 équipes, contre 15 pour la ligue C et 16 pour la ligue D.
Les autres groupes :
Ligue A
groupe 1 : Pays-Bas, Italie, Bosnie, Pologne
groupe 2 : Angleterre, Belgique, Danemark, Islande
groupe 4 : Suisse, Espagne, Ukraine, Allemagne
Ligue B
groupe 1 : Autriche, Norvège, Irlande du Nord, Roumanie
groupe 2 : République tchèque, Ecosse, Slovaquie, Israël
groupe 3 : Russie, Serbie, Turquie, Hongrie
groupe 4 : Pays de Galles, Finlande, Irlande, Bulgarie
Ligue C
groupe 1 : Monténégro, Chypre, Luxembourg, Azerbaïdjan
groupe 2 : Géorgie, Macédoine, Estonie, Arménie
groupe 3 : Grèce, Kosovo, Slovénie, Moldavie
groupe 4 : Albanie, Biélorussie, Lituanie, Kazakhstan
Ligue D
groupe 1 : Féroé, Lettonie, Andorre, Malte
groupe 2 : Gibraltar, Liechtenstein, Saint-Marin