C’est la première fois qu’un France-Belgique se joue à l’Est des deux pays
Le 74e derby de l’histoire n’est que le quatrième sur terrain neutre : les trois précédents datent de mai 1998 à Casablanca (Maroc), en amical (1-0), de juin 1986 à Puebla (Mexique), en match de classement de la Coupe du monde (4-2) et en mai 1983 à Luxembourg pour le 75e anniversaire de la fédération luxembourgeoise (1-1). C’est la première fois que les deux équipes se rencontrent à l’Est de la Belgique, au-delà du 6e méridien Est.
A noter que les 70 autres France-Belgique se répartissent équitablement de part et d’autre de la frontière : il y en a eu 35 en Belgique et 35 en France. Côté belge, l’essentiel s’est joué à Bruxelles (30 matchs), Molenbeek (2), Bruges (1), Liège (1) et Rocourt (1) se partageant les restes. Côté français, Colombes arrive en tête (14) devant Paris (11, dont 9 au Parc des Princes, 1 à Buffalo, 1 à Pershing), Saint-Denis (3), Nantes (2), Lille, Saint-Cloud, Gentilly, Saint-Ouen et Montrouge (1).
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Le maillot : six matchs, six tenues différentes
Jamais l’équipe de France n’avait utilisé autant de combinaisons différentes au cours d’une même phase finale. En 1982 en Espagne, elle avait joué deux fois en blanc-bleu-rouge (maillot, short, chaussettes) et cinq fois en bleu-blanc-rouge. En 1986, trois fois avec la première combinaison, quatre fois avec la deuxième.
En 1998, elle avait évolué cinq fois en bleu-blanc-rouge, une fois tout en blanc (Italie) et une fois en bleu-bleu-rouge (Croatie). En 2006, après un premier tour à trois combinaisons différentes (bleu-bleu-rouge, puis blanc-bleu-blanc, puis bleu-blanc-rouge) elle avant joué ses quatre derniers matchs tout en blanc.
En 2018, en raison de préconisations baroques de la FIFA, les Bleus ont joué tout en bleu contre la Belgique. Ce n’est que la deuxième fois qu’ils évoluent ainsi en Coupe du monde, la précédente remontant à France-Mexique en 2010. C’est surtout la sixième combinaison différente en six matchs cette année, du jamais vu, comme le montre Denis Hurley dans son splendide travail ci-dessous.
En finale, il n’y en aura pas de septième : l’équipe de France devrait jouer probablement tout en bleu contre l’Angleterre ou la Croatie. Ou en bleu-bleu-rouge comme face au Pérou au premier tour.
L’arbitre : Andres Cunha, deuxième
La FIFA a le sens de l’à-propos : après avoir nommé un Argentin pour France-Uruguay, elle avait désigné un Uruguayen pour France-Belgique. Andres Cunha avait déjà arbitré les Bleus contre l’Australie au premier tour.
C’était la huitième fois qu’un arbitre uruguayen dirigeait la France, avec cinq arbitres différents pour sept victoires et une défaite contre le Chili en 1930. C’était aussi la sixième fois en Coupe du monde (Mexique et Chili en 1930, Togo et Portugal en 2006, Australie et Belgique en 2018).
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Le score : le septième 1-0 en Coupe du monde
C’est désormais la marque la plus fréquente des Bleus dans la compétition, avec sept 1-0 en 33 victoires. C’est le quatrième en match à élimination directe après ceux contre le Paraguay (1998, but en or), le Brésil et le Portugal (2006). L’Autriche avait été battue sur ce score au second tour (1982), alors que le Canada (1986) et le Pérou (2018) l’avaient été au premier.
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Le 1-0 est aussi le score le plus fréquent sur l’ensemble des matchs depuis 1904, avec 78 occurrences. C’est le huitième depuis que Didier Deschamps est sélectionneur (Finlande 2012, Espagne et Suède 2014, Portugal 2015, Pays-Bas 2016, Bulgarie 2017, Pérou et Belgique 2018). Mais ce n’est que le deuxième dans les France-Belgique : le précédent date de mai 1998 à Casablanca lors du tournoi amical Hassan-II.
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La génération : Quand 1986 rejoint 1955
Avec 288 sélections cumulées, la génération de Lloris et de Giroud rejoint la cinquième plus prolifique de l’histoire, celle de 1955 (Platini, Bossis, Tigana, Rocheteau, Rouyer, Ettori, Sahnoun, Gemmrich, Hiard et Wagner). Comme elle compte moins de joueurs (huit contre dix), la moyenne de sélection par joueur est supérieure (36 contre 28,8).
Beaucoup moins médiatisée que sa voisine de 1987, cette génération-là est celle de joueurs n’ayant pas réussi à s’imposer dans la durée (Cabaye, 48 capes quand même), ou se sont imposés à l’infirmerie (Diaby 16) ou les deux (Gourcuff, 31). Kaboul (5), Ruffier (3) et N’Zogbia (2) n’ont fait que de brèves apparitions en Bleu.
C’est donc à Hugo Lloris (103) et à Olivier Giroud (80) de faire le job pour la génération 1986, qui aura placé un joueur dans le top 10 (Lloris peut même viser à terme la deuxième place de Thierry Henry) et un autre dans le top 5 des buteurs. Après la Coupe du monde, il restera une quinzaine de sélections cumulées pour rattraper la génération 1987, dont le dernier représentant présent dans le groupe est Blaise Matuidi. Faute de Giroud, c’est Lloris qui devra s’en charger. D’ici la fin 2019 ?
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Le joueur : Lloris rejoint Deschamps (et le dépasse au temps de jeu)
Face à la Belgique, Hugo Lloris a disputé son 103e match international. Il rejoint donc Didier Deschamps et le dépasse au temps de jeu (9249 minutes contre 8362).
Selon ce dernier critère, le gardien français est d’ailleurs le troisième français de l’histoire derrière Lilian Thuram (11 666 minutes) et Marcel Desailly (10 025). Il lui reste neuf matchs à jouer pour atteindre le cap des 10 000 minutes de jeu. Ce devrait être le cas en 2019.
Au classement des joueurs français en Coupe du monde, Hugo Lloris en est à 13 matchs. S’il joue les 90 minutes de la finale dimanche, il rejoindra Michel Platini (14 matchs) et le dépassera au temps de jeu d’une petite minute !
Le trio Varane-Griezmann-Giroud a rejoint Patrick Battiston avec 11 capes en Coupe du monde, alors que Paul Pogba (10) est désormais à hauteur de Desailly, Trésor, Rocheteau ou Ribéry. Blaise Matuidi (9) compte désormais autant de matchs en phase finale mondiale que Lizarazu et Djorkaeff. Quant à Kylian Mbappé et N’Golo Kanté (6), ils font déjà aussi bien que Fontaine, Jonquet, Mattler, Dugarry ou Stopyra.
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Joueur | Sel | Tps jeu mn | % tit | G | N | P | Buts | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 | Hugo Lloris | 103 | 9249 | 100% | 59 | 24 | 20 | 0 |
19 | Olivier Giroud | 80 | 4281 | 63% | 51 | 12 | 17 | 31 |
24 | Blaise Matuidi | 71 | 5025 | 85% | 49 | 9 | 13 | 9 |
33 | Antoine Griezmann | 60 | 4057 | 78% | 42 | 9 | 9 | 23 |
34 | Paul Pogba | 59 | 4496 | 85% | 42 | 9 | 8 | 9 |
52 | Raphaël Varane | 48 | 4126 | 98% | 32 | 8 | 8 | 3 |
103 | N’Golo Kanté | 30 | 2166 | 80% | 23 | 5 | 2 | 1 |
130 | Samuel Umtiti | 24 | 2071 | 96% | 18 | 3 | 3 | 3 |
154 | Kylian Mbappé | 21 | 1389 | 76% | 14 | 4 | 3 | 7 |
239 | Corentin Tolisso | 13 | 783 | 69% | 10 | 2 | 1 | 0 |
281 | Benjamin Pavard | 11 | 725 | 64% | 9 | 2 | 0 | 1 |
282 | Lucas Hernandez | 11 | 717 | 73% | 8 | 2 | 1 | 0 |
342 | Steven Nzonzi | 8 | 270 | 25% | 6 | 2 | 0 | 0 |
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Le buteur : Samuel Umtiti, 56e en Coupe du monde
Si le défenseur central du FC Barcelone en est déjà à son troisième but en sélection (comme Raphaël Varane, mais en moitié moins de matchs joués), c’est son premier en Coupe du monde. Il est donc le 56e Bleu à avoir marqué dans cette compétition, le cinquième nouveau en 2018 après Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, Benjamin Pavard et Raphaël Varane.
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Comme trois des quatre défenseurs titulaires ont trouvé le chemin des filets, normalement ça devrait être au tour de Lucas Hernandez dimanche. Le latéral gauche de l’Atlético Madrid est d’ailleurs le seul joueur de champ parmi les titulaires à n’avoir pas encore marqué en sélection.
Joueur | Buts | + | Sel | buts/ match | CF | Pe | 2 | 3+ | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 | Olivier Giroud | 31 | 0 | 80 | 0,39 | 0 | 0 | 6 | 1 |
11 | Antoine Griezmann | 23 | 0 | 60 | 0,38 | 1 | 5 | 3 | 0 |
40 | Paul Pogba | 9 | 0 | 59 | 0,15 | 1 | 0 | 0 | 0 |
41 | Blaise Matuidi | 9 | 0 | 71 | 0,13 | 0 | 0 | 2 | 0 |
51 | Kylian Mbappé | 7 | 0 | 21 | 0,33 | 0 | 0 | 2 | 0 |
127 | Samuel Umtiti | 3 | +1 | 24 | 0,13 | 0 | 0 | 0 | 0 |
131 | Raphaël Varane | 3 | 0 | 48 | 0,06 | 0 | 0 | 0 | 0 |
283 | Benjamin Pavard | 1 | 0 | 11 | 0,09 | 0 | 0 | 0 | 0 |
325 | N’Golo Kanté | 1 | 0 | 30 | 0,03 | 0 | 0 | 0 | 0 |
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La feuille de match
Les données à retenir sous forme de tableau. Les feuilles de match récentes sont accessibles également depuis le tableau des matchs, en cliquant sur le numéro du match (première colonne).
[838] France 1-0 Belgique
Coupe du monde, demi- finale
10 juillet 2018, 21h - Saint-Petersbourg, stade Krestovski. 64 286 spectateurs.
arbitre : Andres Cunha (Uruguay)
sélectionneur : Didier Deschamps - 82e match, 49 ans
disposition : 4-2-3-1
score | min | buteur | passeur ou CPA |
---|---|---|---|
1-0 | 51’ | Samuel Umtiti | Antoine Griezmann |
N° | joueur | tps jeu | e/s | cas | nb sel | âge | club |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Hugo Lloris | 90 | 103 | 31 | Tottenham | ||
2 | Benjamin Pavard | 90 | 11 | 22 | Stuttgart | ||
4 | Raphaël Varane | 90 | 48 | 25 | Real Madrid | ||
5 | Samuel Umtiti | 90 | 24 | 24 | FC Barcelone | ||
21 | Lucas Hernandez | 90 | 11 | 22 | Atlético Madrid | ||
13 | N’Golo Kanté | 90 | 87e | 30 | 27 | Chelsea | |
6 | Paul Pogba | 90 | 59 | 25 | Manchester Utd | ||
14 | Blaise Matuidi | 86 | 70 | 31 | Juventus | ||
12 | Corentin Tolisso | 4 | 12 | 23 | Bayern | ||
10 | Kylian Mbappé | 90 | 90e | 21 | 19 | Paris SG | |
7 | Antoine Griezmann | 90 | 59 | 27 | Atlético Madrid | ||
9 | Olivier Giroud | 85 | 80 | 31 | Chelsea | ||
15 | Steven Nzonzi | 5 | 8 | 29 | FC Séville |
RÉSERVISTES N° joueur nb
selâge club 16 Steve Mandanda 28 33 Marseille 23 Alphonse Aréola 0 25 Paris SG 19 Djibril Sidibé 18 25 Monaco 3 Presnel Kimpembe 3 22 Paris SG 17 Adil Rami 35 32 Marseille 22 Benjamin Mendy 8 23 Manchester City 18 Nabil Fekir 16 24 Lyon 8 Thomas Lemar 13 22 Monaco 20 Florian Thauvin 5 25 Marseille 11 Ousmane Dembélé 16 21 FC Barcelone
Les noms en italique indiquent les remplaçants, « nb sel » le nombre de sélections à l’issue du match, « e/s » les entrées et sorties. Dans la colonne « cas », = capitaine, = début de carrière, = fin de carrière, =averti, = expulsé. Dans la partie buts, CPA désigne les coups de pied arrêtés (coup franc, pénalty ou corner direct)