En octobre, les jours raccourcissent mais le nombre de matches s’allonge, surtout pour les internationaux. La saison des clubs atteint son premier quart, les coupes européennes sont bien entamées et les équipes nationales bataillent en phase qualificative.

Enfin, sauf en 2022. Pour la première fois depuis 1950, année où l’Uruguay a infligé au Brésil un traumatisme national, les Bleus ne se sont pas montrés en octobre. La faute à un calendrier cul par dessus-tête avec une Coupe du monde jouée en novembre et décembre. 2023 a permis un retour à l’habituel, avec deux matchs à jouer, tout comme en 2024.

L’équipe de France a joué beaucoup de matches en octobre : 118 sur 919, soit un sur sept environ. Les deux premiers matches ont été joués en 1908 à l’occasion des Jeux olympiques de Londres : deux défaites terribles contre le Danemark à trois jours d’intervalle, 0-9 et 1-17. Deux équipes de France avaient été alignées (une A et une B), mais étaient arrivées en Angleterre quelques heures avant leurs matches, après une traversée de la Manche en bateau [1]. La sélection B avait été battue en quarts de finale, et la sélection A en demi après le forfait de la sélection de Bohême.

Le match le plus court de l’histoire en 2001

Cinq autres matches amicaux ont été disputés en octobre jusqu’à la deuxième guerre. A partir de 1951, il y en a eu tous les ans. A noter pour l’anecdote que c’est en octobre que s’est joué le match le plus court de l’histoire de l’équipe de France : 76 minutes (France-Algérie 2001, terrain envahi et match arrêté par l’arbitre).

Le bilan d’octobre est plutôt favorable comparé au bilan total sur l’année, avec 67 victoires, 26 nuls et 23 défaites, malgré le gros passage à vide de la période 1967-77 : sur 11 matches il y a eu une victoire (URSS 1-0 en 1972), trois nuls et 7 défaites !

Si l’on examine de plus près les matches en compétition, on retiendra évidemment le célèbre Bulgarie-France de 1976 à Sofia, qui lança la génération Platini, la sévère défaite de 1986 au Parc contre l’URSS de Belanov, Dasaev et Zavarov (0-2), le France-Israël de 1993 (2-3), qui ne fut certes pas décisif dans l’élimination pour la Coupe du monde 1994, mais qui contribua grandement à saper la confiance des Bleus avec le résultat que l’on sait. On peut aussi retenir le France-Islande 1999 gagné à l’arraché (3-2) grâce, déjà, à un but victorieux de David Trezeguet. Mention aussi, plus récemment, pour les deux victoires de 2018 contre l’Allemagne et de 2020 en Croatie (2-1 à chaque fois), et bien sûr au carré final de la Ligue des Nations 2021 avec deux belles victoires sur la Belgique (3-2) et l’Espagne (2-1), renversements de score à l’appui.

Deux défaites seulement depuis 2001

Si on regarde maintenant les résultats au 21e siècle (depuis 2001), le bilan devient excellent, puisqu’en 45 matches, les Bleus n’ont perdu que deux fois (à Glasgow contre l’Ecosse en 2006 et en amical face au Japon en 2012, dernière défaite en octobre), fait huit nuls et gagné tout le reste, soit 35 matches.

Le dédoublement des matchs depuis 2004 a évidemment eu un impact sur le mois d’octobre : 41 matchs joués depuis, quatre de plus qu’entre 1973 et 2003 ! Et comme en septembre, les amicaux se raréfient, d’autant plus avec l’apparition de la Ligue des Nations qui bloque presque toutes les dates en automne les années paires. Il y en a quand même eu un contre l’Islande en 2018 (2-2 à Guingamp), un face à l’Ukraine en supplément de programme en 2020 (7-1 à Saint-Denis) et donc un contre l’Ecosse en 2023 (4-1 à Lille). Mais ce sera de plus en plus rare.

Les entrants et les sortants en octobre

C’est un bon mois pour découvrir l’équipe de France : ils sont 112 (sur 941 au total) à avoir débuté en bleu en octobre. C’est le cas des champions du monde 1998 Thierry Henry et Alain Boghossian (1997), Vincent Candela (1996) ou Youri Djorkaeff (1993). On y retrouve aussi Raymond Kopa et Armand Penverne (1952), Jean Djorkaeff (1964), Gérard Janvion (1975), William Gallas (2002), Moussa Sissoko (2009) ou Dimitri Payet (2010).Les deux derniers sont Malo Gusto et Castello Lukeba (2023).

Côté sortant, ils sont presque aussi nombreux (107), même si certains sont encore en activité comme Dimitri Payet (2018), André-Pierre Gignac (2016) ou Karim Benzema et Mathieu Valbuena (2015). Sinon, il y a aussi Djibril Cissé (2011), Robert Pirès (2004), Henri Michel (1980) ou encore Jean Vincent (1961).

Les 118 matchs de l’équipe de France joués en octobre