Avant de l’emporter à Noursoultan contre le Kazakhstan (2-0), l’équipe de France avait déjà gagné 14 fois à l’extérieur face à un nouvel adversaire, du Luxembourg à la Moldavie en passant par Chypre. A l’inverse, il lui est arrivé 12 fois de perdre à domicile dans les mêmes circonstances.

Du Luxembourg en 1911 au Kazakhstan en 2021, des hôtes bien intentionnés

Généralement, une victoire à l’extérieur a lieu contre une sélection plus faible, évidemment. C’est le cas du Luxembourg en 1911 (4-1), de la Bulgarie en 1932 à Sofia (5-3), de la Finlande à Helsinki en 1960 (2-1), des Etats-Unis à East Rutherford en 1979 (6-0), de Chypre à Limassol en 1980 (7-0), de l’Albanie à Tirana en 1990 (1-0), du Japon à Tokyo en 1994 (4-1) ou de l’Azerbaïdjan à Trabzon (en Turquie, sur terrain neutre donc) toujours en 1994 (2-0).

Plus récemment, on relève une large victoire contre la Corée du Sud à Taegu en 2001 (5-0) lors du premier tour de la Coupe des Confédérations, une autre face à Malte à La Valette en 2004 (4-0) puis aux Féroé la même année à Torshavn (2-0). Les quatre derniers sont la Géorgie à Tbilissi en 2006 (3-0), la Lituanie à Kaunas en 2007 (1-0), la Moldavie à Chisinau en 2019 (4-1) et donc le Kazakhstan à Noursoultan en 2021.

De l’Angleterre en 1906 à la Biélorussie en 1910, l’art de chuter à domicile

Mais ces rencontres initiales ne se sont pas toujours bien passées. L’inverse d’une victoire à l’extérieur étant une défaite à domicile, il est arrivé douze fois que les Bleus se fassent corriger à la maison par un nouvel adversaire. C’est même arrivé très vite, en 1906 face à l’Angleterre amateur qui n’a pas fait le déplacement pour rien : 0-15 dans le tout premier Parc des Princes. Cinq ans plus tard face à la Hongrie à Maison-Alfort, la défaite était moins lourde (0-3), de même que l’Irlande unifiée en 1921 à Paris (1-2), mais en 1922 à Bordeaux, l’Espagne faisait mieux (0-4). L’Uruguay ne faisait qu’une bouchée des Français aux JO de Paris en 1924 (1-5) et l’Autriche l’emportait sur le même écart en 1925 à Pershing (0-4) alors que la Norvège gagnait au Parc en 1923 (0-2) sur le même score que l’Ecosse en 1930 et que la République d’Irlande en 1937 à Colombes.

Il faudra attendre 1982 pour voir un nouvel adversaire l’emporter en France, et c’était le Pérou au Parc (0-1) quelques semaines avant la Coupe du monde en Espagne. Les deux derniers sont le Nigeria à Saint-Etienne en 2009 (0-1) et la Biélorussie à Saint-Denis en 2010 (0-1).

Sur terrain neutre, un bilan favorable et une surprise

L’équipe de France a joué 16 fois contre un nouvel adversaire sur terrain neutre. La plupart du temps en phase finale de Coupe du monde (10 fois), mais aussi deux fois aux Jeux olympiques (1908 et 1920) et quatre fois lors de tournois amicaux, comme la Coupe de l’Indépendance au Brésil en 1972 ou la Kirin Cup au Japon en 1994.

Les défaites sur terrain neutre sont plutôt anciennes : les deux matchs des JO contre le Danemark et la Tchécoslovaquie, deux des trois matchs de la Coupe du monde 1930 face à l’Argentine et au Chili, la demi-finale contre le Brésil en 1958 et la surprise du chef, le match d’ouverture de la Coupe du monde 2002 avec la très grosse cote contre le Sénégal (0-1). A noter aussi qu’en juillet 1998, la France a découvert un nouvel adversaire en demi-finale mondiale, comme en 1958. C’était la Croatie de Davor Suker.