Le contexte historique
En Chine, l’affrontement entre Deng Xiaoping et Hua Guofeng est marquée par la vctoire du premier sur le second. La guerre éclate à l’automne entre le Vietnam et les Khmers Rouges, l’armée vietnamienne entre dans le Cambodge le 25 décembre.
En Tchécoslovaquie, Vaclav Havel et plus de 200 dissidents signent la Charte 77, accusant le régime communiste de violations des droits de l’homme. L’URSS déploie des missiles SS-20 en Europe de l’Est d’une portée de 500 à 5000 kilomètres. Le 23 juin à la prison des Baumettes à Marseille, Hamida Djandoubi est le dernier condamné à mort en France. Le 25 mars, lors des élections municipales, Jacques Chirac est élu maire de Paris. L’Union de la Gauche est rompue en septembre, ce qui entraînera la défaite aux législatives de mars 1978.
A Bangui le 4 décembre, Jean Bedel Bokassa est sacré empereur de Centrafrique lors d’une cérémonie grotesque et ruineuse. Le 19 octobre, La Guerre des Etoiles de George Lucas sort sur les écrans français. Il fera 6,4 millions d’entrées.
En musique, Jacques Brel sort son dernier album, Les Marquises, moins d’un an avant sa mort, alors que les Sex Pistols lancent le punk avec Never Mind the Bollocks et que The Eagles inaugurent leur Hotel California (such a lovely place) qui deviendra un slow de légende.
Le contexte sportif
Après sept années de razzia germano-hollandaise (les Pays-Bas et la RFA en sélection, l’Ajax et le Bayern en clubs) en Europe, l’horizon s’ouvre enfin en 1977. Liverpool et son lutin Kevin Keegan enlèvent la C1 après avoir sortis Saint-Etienne, dont le long règne national (sept titres de champion de France depuis 1967) s’achève. Le FC Nantes de Jean Vincent et Henri Michel et ses jeunes prometteurs (Pécout, Amisse, Baronchelli, Bossis, Sahnoun, Rampillon) prennent le relais.
Le sélectionneur en poste
Après une première année prometteuse, la mission de Michel Hidalgo pour 1977 est simple : qualifier l’équipe de France pour le Mundial argentin. L’opération renouvellement (12 débutants lancés en 1976) va se poursuivre à un rythme moins élevé, d’autant que le programme de matches amicaux est l’un des plus ambitieux de l’après-guerre. Comment vont se comporter ses gamins, encadrés de quelques briscards comme Marius Trésor, Henri Michel ou Jean-Marc Guillou ?
Le récit de l’année
Le premier match de 1977, le 2 février à Bordeaux, n’apparaît pas dans les statistiques, la fédération roumaine ayant refusé d’en faire un match officiel. Pas de chance pour André Burkhardt qui ne sera pas rappelé ensuite, mais les Bleus l’emportent (2-0) avec des buts de Michel Platini et d’Olivier Rouyer. Trois semaines plus tard, au Parc, c’est une autre paire de manches qui s’annonce, avec rien de moins que les champions du monde en titre, la RFA de Franz Beckenbauer invaincue depuis deux ans.
Michel Hidalgo aligne André Rey dans les cages, Patrick Battiston à droite et Christian Lopez hérite du brassard pour sa cinquième sélection. Et le prometteur milieu nantais Omar Sahnoun entre en jeu dans le dernier quart d’heure. Les Bleus se font logiquement chahuter, Rummenigge secoue la défense dans tous les sens mais ça tient. Et ça fait même mieux, puisqu’Olivier Rouyer trompe Maier d’une volée à la trajectoire surprenante un peu avant l’heure de jeu (1-0).