C’est l’histoire d’un derby qui n’aura presque jamais quitté le champ de rencontres amicales. 23 fois sur 27, Français et Allemands se sont rencontrés dans des matches sans enjeu depuis 1931 et une partie à Colombes. Et pourtant, les quatre qui ont vraiment compté, et qui ont eu pour théâtre le dernier carré d’une coupe du monde, ont tellement marqué les esprits qu’elles ont occulté toutes les autres. L’ombre portée par les trois sommets qui se sont joués en juin 1958 à Göteborg, en juillet 1982 à Séville et en juin 1986 à Guadalajara est en effet immense. Le match de Rio en 2014 fait pâle figure à côté.
Pour autant, l’histoire des France-Allemagne est riche de moments d’émotions et d’images choc, comme ses tribunes nazies au stade Adolf-Hitler en mars 1937, ou ce but d’Olivier Rouyer contre la Mannschaft invincible de Franz Beckenbauer au Parc quarante ans plus tard. On se souvient aussi du naufrage de Hanovre en novembre 1980, et du match éblouissant de maîtrise à Gelsenkirchen en novembre 2003 où Henry, Zidane et Trezeguet ont donné la leçon à leurs voisins.
Il est rarissime qu’un France-Allemagne ne produise que de l’ennui. C’est arrivé une fois, en 2005, avec un triste 0-0 vite oublié un soir d’automne 2005 à Saint-Denis. En attendant ce quart de finale historique sous le soleil du Maracana, voici de quoi se rafraîchir la mémoire.
En février 2012, Chroniques bleues vous a proposé une histoire des France-Allemagne en trois parties. La première va de 1931 à 1968. La seconde couvre la période de 1973 à 1986, et la dernière raconte les années récentes, de 1987 à 2015.
Vous pouvez aussi vous replonger dans l’ambiance brûlante de Séville avec le récit de France-RFA 1982, la blessure de Battiston ou le témoignage de Michel Hidalgo, et revenir dans la période récente avec le quart de finale perdu à Rio en juillet 2014 et les trois derniers matches amicaux, celui gagné à Brême en février 2012, celui perdu à Saint-Denis un an plus tard et le 13 novembre 2015, soir terrible.
Enfin, parce qu’il n’y a pas que des tragédies, vous pouvez aussi voir ce qu’Eric Cantona pensait de son sélectionneur Henri Michel, avant de débuter sous le maillot bleu à Berlin en juillet 1987.