Il faut un début à tout : en juin 1984, l’équipe de France de Michel Hidalgo et Michel Platini brise enfin le plafond de verre et obtient son premier titre, quatre-vingts ans après. Cette série raconte les cinq matchs victorieux.
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C’est un temps que les moins de 35 ans ne peuvent pas connaître : celui où François Mitterrand était à l’Elysée et où Laurent Fabius (une sorte de Macron avant l’heure) se préparait à entrer à Matignon, où le président des Etats-Unis était un acteur ringard et viscéralement réactionnaire, où Apple sortait son premier Macintosh où l’on payait en francs, où les héros du sport français se nommaient Noah, Prost ou Hinault et où le championnat se jouait entre Bordeaux, Nantes et Monaco.
C’était en 1984. Le deuxième Euro de l’histoire avait lieu en France, à huit équipes, et les Bleus en étaient pour la première fois les favoris. C’est ce parcours démarré et achevé au Parc des Princes en tout juste seize jours et cinq matchs que je raconte, en replaçant chaque rencontre dans son contexte et en en faisant le récit dans les conditions du direct. Les articles publiés du 1er au 13 août sont listés ci-dessous.
Pour compléter ces retours, faisons la présentation avec la liste des vingt sélectionnés (c’est la règle à l’époque, jusqu’en 1992), un tour d’horizon des quatre stades ayant accueilli les Bleus et une stat originale : les temps de jeu avec ou sans l’avantage au score pour chacun des cinq matchs.
Les vingt sélectionnés
La liste de Michel Hidalgo est quasiment sans surprise. Le seul absent notable est le Nantais José Touré, forfait sur blessure et remplacé par l’Auxerrois Jean-Marc Ferreri. A noter qu’il ne reste que 11 des 22 internationaux qui ont joué la Coupe du monde en Espagne en 1982. Les trois gardiens (Joël Bats, Albert Rust et Philippe Bergeroo) ont été renouvelés, ainsi que trois défenseurs (Thierry Tusseau, Jean-François Domergue et Yvon Le Roux), deux milieux de terrain (Luis Fernandez et Jean-Marc Ferreri) et un attaquant (Daniel Bravo). En tenant compte qu’il y a deux joueurs de moins dans la liste.
Si on s’attache à l’équipe-type de la compétition, elle compte quatre néo-Bleus (Bats, Domergue, Le Roux et Fernandez), et deux autres qui étaient sur le banc en Espagne (Battiston et Bellone). Seuls subsistent Bossis, Tigana, Giresse, Platini et Lacombe. Six, Rocheteau et Genghini sont remplaçants.
Les quatre stades des Bleus
L’équipe de France débute et finit le tournoi au Parc des Princes, dont les affluences sont dépassées par celles de Nantes et de Marseille, le Vélodrome étant à l’époque le plus grand stade de France avec 55 000 places. Geoffroy-Guichard accueille quant à lui plus de 45 000 personnes dans une configuration avec les kops debout.
Les Bleus menés pendant 43 minutes
Dans les graphes ci-dessous, on visualise les périodes où l’équipe de France a mené au score (en bleu, plus ou moins foncé suivant l’écart de buts), a été menée (en rouge) et et été à égalité (en gris).
Que constate-t-on ? Que sur l’ensemble du tournoi, les Bleus ont été menés deux fois (par la Yougoslavie pendant 27 minutes, et par le Portugal pendant 16 minutes), soit un total de 43 minutes. C’est beaucoup plus qu’en 1998 (une minute) et qu’en 2018 (12 minutes). Mais moins qu’en 2000 (98 minutes), on le verra.
Autre remarque : si les Bleus ont ouvert le score quatre fois sur cinq, ils n’ont mené par deux buts d’avance ou plus qu’à deux reprises : pendant 57 minutes contre la Belgique (5-0 au final), quatre minutes face à la Yougoslavie et une poignée de secondes contre l’Espagne en finale en toute fin de match. Autrement dit, lors des 210 minutes où ils ont été devant, il y en a 144 où ils n’avaient qu’un but d’avance. Et par ailleurs, ils ont passé 227 minutes à égalité de score.
L’Euro 1984 sur Chroniques bleues
Enfin, comme je l’avais fait pour la série sur les gardiens de but, voici une liste d’articles déjà publiés en lien avec l’Euro 84.
Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.
Pour moi, l’Euro 84 c’est le meilleur Euro en terme de qualité de jeu (et par la moyenne de but avec 2,73 depassé seulement par l’Euro 2000 avec 2,76) pas seulement du fait que la France ait gagné la compète, il y avait les autres équipes qui ont produit du bon jeu au cours de la compete notamment les autres demi-finalistes : Portugal, Espagne et surtout la révélation le Danemark avec la Danish Dynamite. On a eu de très bons matches notamment dans le groupe de la France (sauf peut-être le match d’ouverture) avec des demi-finales pleins de suspense.
Et surtout même si il y a pleins de bons joueurs on retient la super prestation de Platini sur l’ensemble de la compète
L’Euro 84, c’est le Mexico 70 de l’Euro avec son Pelé au sommet de son art, Platini.
Vos commentaires
# Le 31 juillet 2019 à 16:32, par Nhi Tran Quang En réponse à : Série d’été : c’était l’Euro 1984
Pour moi, l’Euro 84 c’est le meilleur Euro en terme de qualité de jeu (et par la moyenne de but avec 2,73 depassé seulement par l’Euro 2000 avec 2,76) pas seulement du fait que la France ait gagné la compète, il y avait les autres équipes qui ont produit du bon jeu au cours de la compete notamment les autres demi-finalistes : Portugal, Espagne et surtout la révélation le Danemark avec la Danish Dynamite. On a eu de très bons matches notamment dans le groupe de la France (sauf peut-être le match d’ouverture) avec des demi-finales pleins de suspense.
Et surtout même si il y a pleins de bons joueurs on retient la super prestation de Platini sur l’ensemble de la compète
L’Euro 84, c’est le Mexico 70 de l’Euro avec son Pelé au sommet de son art, Platini.